dimanche 7 août 2016

Léon Degrelle et le nationalisme flamand : les accords Rex-VNV de 1936

II. Le point de vue de Léon Degrelle
L’Unité nationale


Si on analyse le malaise flamand et le malaise social, on doit reconnaître qu’ils résident avant tout dans la conception artificielle que les partis s’étaient faite de l’unité belge.
Pour eux, l’unité, comme l’ordre, étaient saufs quand étaient sauves les apparences.
À ce jeu-là, ils étaient en train de nous conduire à a cassure du pays.
Le pays était-il UNI quand la classe ouvrière et les autres classes étaient dressées les unes contre les autres ?
L’unité belge, à la suite des conflits sociaux, était devenue un point d’interrogation sanglant.
À cette heure encore, où la poussée soviétique se fait plus forte et où la colère du peuple arrive à fleur de peau, l’unité belge est en péril, plus que jamais.
Il n’est pour nous de solidarité des classes dans l’unité belge QUE DANS LA MESURE OU ELLE EST PETRIE DE JUSTICE SOCIALE.

En apportant cette paix au pays, dans le rapprochement fraternel des classes, REX a conscience de sauver l’unité belge au moment où, à bout d’espérance, lassée de trop d’égoïsmes, une partie de la masse ouvrière était prête à toutes les solutions du désespoir…

***

De même que l’incompréhension criminelle des classes dirigeantes a failli briser la cohésion nationale, de même la bêtise du régime en face du drame flamand, a failli vingt fois casser le pays en deux depuis la guerre.
Là aussi, l’unité des politiciens était une caricature d’unité d’un peuple.
Nous avons, en Belgique, cet avantage immense d’être au carrefour de deux magnifiques civilisations : une moitié de notre peuple est baignée par le génie du Nord, l’autre moitié par le génie latin.
Pour les politiciens, abêtis et hagards, sans contact avec leur patrie, il n’y avait d’unité belge que dans la mesure où on faisait de l’âme flamande et de l’âme wallonne un brouet abominable qui donnait des nausées aux Wallons et aux Flamands. Quand ils avaient bien tripatouillé le génie de chacun des deux peuples, malaxé les langues, les coutumes, les vertus, quand tout cela était devenu « UN » mic-mac affreux, où on ne distinguait plus rien, ces politiciens se frottaient les mains : la patrie était sauvée !

À ce système-là, ils étaient arrivés à exaspérer absolument tous les citoyens qui croient encore que l’unité n’est pas possible dans le gâchis et la contradiction, mais bien dans l’exaltation des âmes et la grandeur. Comment voulait-on qu’il en fût autrement ?
Les Flamands, voyant fouler aux pieds la Flandre profonde, son passé, ses droits, l’avenir spirituel de leur peuple, en étaient venus à mépriser et haïr une unité qui ne s’inscrivait que dans l’abaissement.
Cette unité artificielle, dans la médiocrité et le nihilisme, était un crime contre le bon sens et contre la justice.
À persévérer dans cette voie misérable, on arrivait implacablement à l’exaspération du peuple flamand et – tôt ou tard aussi – du peuple wallon, profondément blessés tous les deux dans leur dignité la plus élémentaire.


***

REX a eu le courage de rompre avec ce passé. Il a rejeté cette unité de commande et y a substitué une unité de granit, basée, elle, sur l’épanouissement des deux grandes civilisations de la patrie.
REX est venu dire aux Wallons et aux Flamands : respectez-vous les uns et les autres ; que la Flandre et la Wallonie, libres et fortes, puissent retrouver, chacune, leur ferveur culturelle, leurs traditions, leurs vertus, leur âme, se sentir dotées de droits absolument égaux.
Ce n’est que dans la mesure où la Wallonie sera grande et où la Flandre sera grande que la Belgique, à son tour, le sera, aura un sens et remplira sa mission civilisatrice.
C’est par le haut, dans l’exaltation de ce que Wallons et Flamands ont de meilleur, que doit se réaliser notre unité nationale.


***

Logique avec ces principes, REX poursuivra avec acharnement cette œuvre de bustitution d’une unité digne et réelle, vraiment humaine, à ce simulacre d’unité qui cachait mal des dissensions mortelles.
Dans le domaine social, REX, par un ensemble de réformes matérielles et morales, très audacieuses, rétablira l’unité du pays par la réconciliation des classes.

Dans le domaine appelé étroitement « linguistique » REX basera son régime :

- sur l’épanouissement absolument libre de chacune des deux cultures ;
- sur l’égalité de droits absolue des Flamands et des Wallons ;
- sur une très large décentralisation politique du pays, exactement dans la ligne de nos traditions historiques d’ailleurs.

Nous marcherons dans ce sens-là, avec toute l’audace nécessaire.
Nous projetons notamment, sous l’impulsion d’un pouvoir fort et populaire : 
- un renforcement très large de l’autorité provinciale, particulièrement dans le domaine scolaire ;
- la création d’organismes politiques nouveaux destinés à favoriser l’épanouissement naturel de chacune des communautés linguistiques ; 
- le dédoublement – QUI SERAIT LE BON SENS MEME – de certains ministères, tel, par exemple, le ministère de l’Instruction Publique.

Nous irons dans le domaine politique et même économique et social AUSSI LOIN QU’IL LE FAUDRA POUR QUE TOUS LES CITOYENS SENTENT VRAIMENT QUE L’UNITE DE LA BELGIQUE EST BASEE ESSENTIELLEMENT SUR L’EGALITE DE LEURS DROITS, SUR LE RESPECT DE LEUR PERSONNALITE, SUR LA LIBERTE ET SUR LA JUSTICE.

Que les esprits bornés pestent et s’indignent.
Leur incurie tuait le pays.
Notre clairvoyance le sauvera et le grandira.
REX sera le ciment du pays nouveau.

(Le Pays réel, 5 octobre 1936)


***


Flamands et Wallons réconciliés grâce à « Rex »
par Léon Degrelle



Les milieux politiques sont pris d’une panique fort pittoresque depuis qu’ils se sont aperçus que REX était en train de sauver le pays d’une guerre fratricide en réconciliant à jamais les Flamands et les Wallons.
Il est inimaginable de voir comment pour certains esprits tel que M. Charles Bernard, de la « Nation Belge », toute tentative dans ce sens-là prend aussitôt des allures criminelles.
Ça ne vous suffit pas, tenons-nous à leur dire, que pendant vingt ans, les Belges de langue flamande et de langue française se soient empoignés comme des charretiers, pour les seuls beaux yeux des politiciens profiteurs ?
L’unité belge était-elle sauve au milieu de ces conflits affreux, de ces persécutions officielles ou larvées, parmi quatre millions de citoyens dressés contre quatre millions d’autres citoyens ?
Quand tout le monde se chamaillait et se détestait, étiez-vous si sûrs que cela de l’unité de la patrie
Ces années-là, où on se battait à propos de tout, à propos de religion, à propos de lois sociales, à propos de statut linguistiques, sont pour nous des années innommables, qui nous donnent des haut-le-cœur, les plus lourdes et les plus viles de notre histoire.

Nous ne voulons plus, nous Rexistes, nous battre entre catholiques et incroyants, entre ouvriers et bourgeois, entre Flamands et Wallons.
À tous les Belges, nous avons rapporté le respect des consciences, le sens social et une notion clairvoyante des forces de la Belgique, basées sur l’épanouissement sans entraves stupides, de deux magnifiques civilisations.


***

Il faut être bouché comme un tuyau gelé pour ne point voir tout ce qu’il y eut d’odieux dans l’incompréhension réciproque, dans le régime des partis, des Flamands et des Wallons.
C’était, entre eux tous, un mur de béton.
Ce mur, nous sommes en train de le crever à coups de bélier, pour qu’entre la Wallonie et la Flandre existent désormais des contacts puissants et, demain, de vives et loyales affections.
Tout cela, évidemment, pour les politiciens et les journalistes en chambre, était, est et sera toujours de l’utopie !
Pour eux, il fallait continuer comme hier à se brimer, à se haïr, à mener la guerre à coups d’épingles, à se chicaner grotesquement, à s’exploiter puis à se venger, quitte à créer enfin un état d’esprit de méfiance et de haine tel qu’enfin tout eût sauté, la Monarchie et le Pays.
Si les politiciens et les journalistes au cerveau en classeurs avaient pu poursuivre leurs méfaits, ces bonshommes-là eussent assassiné la Belgique.

Ils font, à cette heure, devant la réconciliation rexiste, des grimaces de narreux.

Nous empoignons leurs moustaches mouillées et nous leur disons : « Pas de tout cela ! Vos bagarres d’intellectuels stérilisés n’entraîneront plus personne. Le peuple est à nous, nous l’éclairerons, nous lui apprendront, qu’il soit Wallon ou Flamand, à baser le régime nouveau sur le bon sens, la compréhension, le respect et la justice. Là aussi, l’audace rexiste nettoiera en quelques moins les terrains infestés de fondrières. Restez le nez dedans, si vous le voulez, journalistes et politiciens. Mais alors, vous serez nivelés avec elles… »
***

Qu’on ne s’imagine pas surtout que nous solutions linguistiques ne passeront pas.
TOUTES NOS SOLUTIONS, QU’ON LE SACHE BIEN, PASSERONT.
Elles passeront parce qu’elles sont justes, parce qu’il est normal et digne que Flamands et Wallons soient traités selon leur personnalité et leurs vertus propres, parce qu’au lieu d’affaiblir la Belgique, la décentralisation rexiste la SAUVERA de la mort et lui permettra, en outre, de redevenir une grande nation dans l’épanouissement d’un pays retourné enfin à ses vraies sources.
Le peuple belge sent intensément que nos positions sont des positions équitables et humaines.
On l’a vu à Liège ce dimanche 4 octobre où vingt-cinq mille Rexistes wallons acclamaient le Flamand de Mont.
On le verra à Anvers, ce vendredi 9 octobre, où vingt-cinq mille Rexistes flamands accueilleront le Wallon Degrelle.

Tout le pays pense comme nous.

Il n’y a plus que les politiciens, en chasse de querelles à exploiter, et que les journalistes, en chasse de copie à pondre, pour berdeller et jouer aux super-patriotes, alors que leur aveuglement ou leur cynisme allait poignarder la Belgique.
Le pays nous soutiendra dans cette lutte sainte pour la réconciliation de la nation.
Il ne s’agit pas de rouler l’autre ou d’être roulé par lui. Il s’agit pour tous, Wallons et Flamands, de vivre enfin, réconciliés, sur un sol commun.
À l’heure où tout était perdu, REX va tout sauver et réaliser des rapprochements qui à tous paraissaient impossibles.

Nous sauverons le pays du communisme.
Nous sauverons le pays du fratricide combat flamand-wallon.
Ah ! le travail, demain, sera beau !
À nous le pouvoir !
Et vivement qu’on nous voie à l’œuvre !

(Le Pays réel, 9 octobre 1936)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire