Nul n’étant prophète en son pays (malheureux adage maintes fois vérifié !), c’est un éditeur anglais qui a été fasciné par cette chronique de l’horreur et du sacrifice racontée avec l’évidence du jeune Croisé dont l’idéal sort renforcé par l’épreuve, aussi cruelle soit-elle.
Le traducteur de cet important ouvrage (quelque 400 pages) ne nous a pas caché son enthousiasme : « Je sors exalté de la lecture de ce livre et plus encore par la personne, un tout jeune homme, que j’ai pu rencontrer à travers elle. Je le respecte et je l’admire énormément. Je respecte profondément sa fidélité à ses convictions et à ses idéaux. Je sens que si j’avais été où il était à cette époque, j’aurais voulu agir comme lui. Je ne peux qu’espérer que j’aurais eu aussi sa force de caractère. »
Au moment de la réédition de ces mémoires qui témoigneront pour la postérité du sacrifice ultime d’une génération qui, hélas, constitua le dernier rempart contre la barbarie menaçant la civilisation et la culture européennes, il n’est pas inutile de citer l’épilogue du récit de Fernand (écrit il y a plus de vingt-cinq ans !) : tout ce que nous connaissons aujourd’hui d’abjection terroriste, de métissage imposé, de ruine politique, économique et sociale (dissolution des mœurs, perversion des intelligences, inversion de toutes les valeurs) se trouve en germe et est l’inéluctable conséquence de l’anéantissement de la Weltanschauung nationale-socialiste et de l’imposture juridique et historique du Tribunal de Nuremberg érigé en Inquisition qui protège la prétendue « démocratie » du futur gouvernement mondial étatsunien…
*****
"Il est évidemment présomptueux d’affirmer que tout aurait été parfait si le sort des armes nous avait été favorable, si nous avions gagné la guerre.
Si nul ne peut dire aujourd’hui que c’eût été « l’Eden », personne non plus ne peut prétendre que c’eût été l’enfer ou pire que ce n’est aujourd’hui, si nous avions eu la victoire. Je dénie le droit à quiconque d’affirmer que notre bonne foi ne fut pas totale pour la majorité d’entre nous et personne ne devrait nier nos bonnes intentions et prétendre, comme certains l’ont fait, rares il est vrai, que des Légionnaires soient partis au Front de l’Est par esprit de lucre et tellement stupide, témoigne de tant de mauvaise foi qu’il n’y a même pas lieu d’y revenir. Qui pourrait le croire ? Comme si à 16, 18 ou 20 ans ou même plus âgé, il se trouverait quelqu’un d’assez sot pour aller se faire tuer au Front de l’Est pour 1 RM par jour (à l’époque 12 francs 50) s’il n’était motivé par des sentiments plus élevés ? Faut-il que ceux qui l’affirmaient fussent eux-mêmes animés de sentiments d’une telle bassesse, fussent habités d’une conscience aussi vile !
Nous n’avions pas non plus « rêvé » d’instaurer aussi vite que possible un ordre nouveau, un ordre meilleur, plus social. Nous avons tout mis en œuvre et payé très cher de notre sueur, de notre sang et beaucoup de leur vie pour y parvenir. Alors, je conteste absolument le droit à tous ceux qui n’ont rien fait, à ceux qui n’étaient pas nés ou ne l’ont pas vécu et veulent aujourd’hui pérorer, je leur conteste le droit de nous juger. En tout cas, ceux-là, je les compte pour rien. Car ils ont à suffisance, et souvent avec une grande suffisance, montré leur parti pris et leur mauvaise foi en cherchant ou en ne publiant que des documents susceptibles d’étayer leurs thèses d’a priori et en taisant soigneusement et systématiquement tout ce qui pouvait largement rétablir la vérité mais nuire à leurs affirmations mensongères ! La désinformation, on connaît !
Mais je puis aussi affirmer autre chose et, pour les gens d'action que nous étions, ce ne sont pas de vaines paroles. Si l’ordre, établi après la victoire de nos armes, n’eût pas été conforme à ce que nous avions voulu, qu’il ne fût pas à la mesure des sacrifices consentis, nous étions assez résolus pour le faire savoir et à réagir avec autant de détermination que nous avions mis à combattre ! Et, dans cette éventualité, la lutte continuait tout simplement ! Peut-être même, ce n’était pas à exclure dans cette éventualité, aurions-nous aussi bien fini en prison, cette fois pour refus de collaborer à ce nouveau régime qui ne nous aurait pas mieux convenu que celui que nous avions voulu changer. Et alors, c’est certain, nous aurions été conspués parla même populace qu’en 1944 et 1945.
Accablés par les mêmes « historiens » peut-être et les mêmes politiciens qui nous firent juger et condamner après la « Libération ». Et peut-être aussi auraient-ce été les mêmes juges qui auraient prononcé les mêmes condamnations, pourquoi pas ? Sur base des mêmes lois, tout aussi rétroactives, trafiquées pour les besoins de la cause, comme avaient été « modifiées » (ah ! la pudeur des mots) les lois, à Londres, en 1943. Nous aurions eu aussi, peut-être, les mêmes gardiens pour nous maltraiter.
Tant il est vrai que la multitude court toujours après la victoire ! Et ce ne sont pas les vrais résistants qui me contrediront à ce sujet, ayant été eux-mêmes, en 1944 et 1945, submergés par cette engeance d’attentistes de métier, prompts à profiter de n’importe quelle victoire ! Nous-mêmes, en cas de victoire, il ne faut pas en douter, nous aurions eu fort à faire à ne pas nous laisser dépasser par le zèle de cette même foule, avide cette fois de « collaborer » et de prouver sa ferveur au nouveau régime que nous aurions instauré !
Voyez donc les masses qui se sont déchaînées dès que les régimes des pays d’Europe centrale – et non de l’Est comme disaient abusivement des journalistes ignares) se sont liquéfiés et que ces peuples se sont libérés du joug communiste ! A lire la presse, à regarder la télévision, on aurait pu croire, si on n’était averti, que l’Occident, que nos « médias » en étaient les artisans, que c’était leur victoire ! Alors que ce sont ces populations elles-mêmes qui l’ont conquise à mains nues. Car l’Occident les avait ignorés jusque-là ! Que nous nous réjouissions était normal, nous n’avions jamais rien voulu d’autre. Nous avions voulu préserver l’Europe du communisme. Mais que nos démocraties de l’Ouest s’en réjouissent aussi peut laisser pantois ! Car nous n’avons pas la mémoire courte et nous n’avons pas oublié que, même si tous les pays de l’Ouest n’ont pas été consultés, ni invités par leur grand « frère, l’URSS, ni d’ailleurs par leurs autres « fidèles alliés » à donner leur avis, à signer les accords de Yalta en 1945, et de Potsdam ensuite, tous, à cette époque, se sont réjouis du partage de l’Allemagne ; en tout cas, ont applaudi ces accords, comme ils applaudirent ensuite l’effondrement de ces mêmes accords et de leur ancien allié ! Leur a-t-il donc fallu 45 ans, 50 même, pour voir clair ? Voilà bien la preuve flagrante de leur inconséquence.
La logique eût voulu qu’ils réagissent au contraire avec la plus grande fermeté pour maintenir ces accords et exiger leur application. Ou alors, ils auraient dû aussi, pour le moins, réhabiliter nos thèses !
Il me faut dire deux mots aussi sur la guerre du Golfe, pour épingler que personne, si ce ne sont les naïfs, n’est dupe des raisons invoquées et que l’on ne peut sans peine imaginer que les problèmes au Moyen-Orient ne feront que croître et prendre leur réelle dimension, dans les temps à venir. Et ce n’est pas la situation laissée par les anciens « protecteurs » lorsqu’il ont « rendu » la liberté à ces régions ou territoires pétroliers en les morcelant pour mieux les dresser les uns contre les autres selon les nécessités politiques ou économiques des anciens « protecteurs » qui améliorera le climat politique dans les Etats concernés.
Et en Somalie ? Qui nous fera croire que l’intervention a tout arrangé ? Et l’ex-Yougoslavie donc ? L’une des plus énormes absurdités du Traité de Versailles ? Mais c’est nous qu’on accuse de nous être trompés !
A propos, avez-vous remarqué comme moi et n’est-il pas curieux de constater que plus les événements nous donnent raison, plus nos détracteurs se donnent du mal pour tenter de prouver que nous avions tort ? Moi, en tout cas, je me sens très bien dans ma peau, mais je comprends que d’autres éprouvent un besoin impérieux de se gratter !..."
***
Fernand Kaisergruber, We will not go to Tuapse. From the Donets to the Oder with the Legion Wallonie and 5th SS Volunteer Assault Brigade Wallonien 1942-1945.
Ouvrage relié (enrichi de quelques 70 photos et cartes) disponible dès le 15 février 2016 aux éditions Helion & Company (34,85 €) à commander sur www.amazon.fr (un ex-libris dédicacé par l’auteur sera envoyé aux acquéreurs qui en feront la demande au Dernier Carré).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire