mardi 13 décembre 2016

Calendrier 2017 : « Nous voulons un peuple fort. Pas de santé morale sans la robustesse et le plein équilibre des corps. » Léon Degrelle, 23-VII-1937

Cette citation de Léon Degrelle, au mois de juin du calendrier de 1939 qui nous servira de guide en 2017, est tirée de l’éditorial du Pays réel du 23 juillet 1937.

Cet éditorial a été écrit à l’occasion du scandale inouï entachant le tour de France de 1937 qui vit l’abandon du maillot jaune Sylvère Maes et de tous les coureurs belges face aux attaques physiques du public français, encouragé par une certaine presse sportive au chauvinisme exacerbé. On peut ainsi lire dans les pages sportives du même journal : « Les informations les plus ahurissantes nous sont parvenues très tard dans la nuit de mercredi à jeudi : “Sylvère Maes aurait été lapidé” ; - “On aurait semé des clous sur la route, au passage des coureurs belges” ; - “des fanions belges auraient été arrachés de certaines voitures suiveuses”, etc. etc. Nous n’avons pas voulu ajouter foi à ces informations, avant d’en obtenir la confirmation. Hélas, jeudi matin, télégrammes et coups de téléphone nous enlevaient nos illusions : l’équipe belge, au complet, ne s’était pas présentée au départ. […] Tout au long des routes, ce ne furent que grappes d’exaltés qui hurlaient leur haine, insultaient Sylvère Maes, voulaient lui arracher son maillot jaune. Le commissaire belge, M. Fernand Adam, fut contraint de quitter la caravane et de prendre le train pour rallier Bordeaux, ville étape. […] Le leader du tour de France cycliste, le Belge S. Maes a déclaré notamment : “Je ne repartirai pas de Bordeaux demain matin avec le maillot jaune. Je n’ai nullement l’intention de me faire écharper sur la route, ni même de risquer le moindre accident. Ma résolution est bien prise. […] Je sens trop d’hostilité autour de moi.” »

Voici le texte intégral de cet éditorial exaltant la finalité épanouissante du sport au service du corps et de l’esprit.


Les sports et le peuple
ou la morale du Tour de France


Faillite du faux
Voilà tout le pays en ébullition, à cause de cet abandon des coureurs belges à Bordeaux. Si on buvait du vin rouge dans nos cafés, nous y aurions la grève générale depuis hier soir.

Il faut dire que les chers « petits Belges » n’ont pas été traités avec une exquise correction. En fait de vin d’honneur au pays des vignobles girondins, on leur a servi des cailloux, des clous, des paquets de suie et des bâtons dans les roues.
L
es acclamations à l’arrivée avaient subi une dévaluation plus dure encore que celle du franc français : habitués à la gloire, au micro et aux autographes, nos défenseurs n’ont reçu que des huées, des horions et des quolibets.
I
l faudra beaucoup de discours de M. Lebrun [Albert Lebrun, président de la République française], la main sur le sein gauche, pour raccommoder cette vaisselle-là. D’autant plus que nos chers amis pyrénéens et bordelais ont eu la délicate attention de siffler le drapeau belge que hissaient pour leur fête nationale, les autos de nos officiels…

Nous ne pensons pas, toutefois, qu’une guerre doive s’en suivre et que notre flotte ira, par représailles, bombarder Calais ou Dunkerque, demain matin.
M
ais ces incidents sont révélateurs, non seulement de l’agressivité que prennent les nationalisme – même sous le poing fermé du Front Populaire – mais surtout de la faillite des sports populaires aujourd’hui.
C
omme il y va de la santé physique du pays, et plus spécialement de la classe ouvrière, l’occasion vaut qu’on examine le problème.

Système à l’envers

L
e sport est devenu – c’est le nœud de la question – pour l’immense majorité des citoyens un spectacle au lieu d’une action.
O
n voit des centaines de milliers de personnes se passionner pour les championnats de football, traverser la Belgique d’un bout à l’autre, marcher –eux qui sont si peu militaristes !– par rang de quatre derrière des fanfares, les femmes se tordant les pieds et s’écorchant les cors.
T
out ce monde crie, s’indigne, exulte, se fâche, est prêt à jouer au football avec la tête de l’arbitre, s’il donne un coup de sifflet de trop. On quitte enfin les gradins, morts de froid ou trempés comme des canards pour s’écraser dans les estaminets, s’enfiler des demis en cascades et rentrer au bout du soir, le sang à la tête, rauque, les enfants assommés de sommeil sur les bras.
Vingt-deux hommes ont vraiment fait de l’exercice, dix mille se sont abrutis à hurler pendant le match, puis à fêter ou noyer le résultat : c’est ça le sport ?
S
i on mettait les 22 joueurs sur les gradins et les dix mille spectateurs sur la piste, peut-être alors le sport commencerait-il…

En attendant, le sport populaire est un formidable zéro.

L
e Tour de France vient de le montrer à son tour.


Folie du Tour

Q
u’y a-t-il bien de sportif dans cette course publicitaire de quatre-vingt-dix forçats courant derrière une formidable caravane qui, une heure avant eux, porte aux nues la Vache qui rit et les autres animaux du commerce contemporain.
U
n million de braves types se passionnent pour cette galopade, ne ratent pas une émission de T.S.F., achètent cinq journaux et accourent, par milliers, s’ils sont Français, le long du parcours, au sommet du Ballon d’Alsace ou du Tourmalet !
P
ersonne n’échappe à l’épidémie : le brave curé fuit son confessionnal, la religieuse accourt avec ses écolières, le Régiment s’installe avec sa clique et les vaches des Pyrénées ou des Alpes se font houspiller quand elles ne mugissent pas au passage de Lapébie [Roger Lapébie, rival français du maillot jaune belge Sylvère Maes, emportera ce Tour 1937 rocambolesque par ses multiples rebondissements, après l’abandon général de l’équipe belge] !
A
u bout de trois semaines de ce bourrage de crâne, le public est fin-fou et se met à canarder avec du poivre ou du gazon les malheureux pédaleurs dont la gazette –toujours soucieuse du rendement– a dit pis que pendre.
E
t un beau soir, c’est à peine si les coureurs n’arrivent pas à leur hôtel avec un œil au beurre noir et tout nus d’avoir eu leurs maillots enlevés par la « furia » bordelaise !
C’est cela, le sport ?
De la lutte à main plate ? Bon !
D
u lancement du javelot ? Bon !
M
ais le cyclisme : jamais de la vie !
L
e tour de France est une gigantesque farce sportive qui tue le sport au lieu de le servir.

I
l faut tout créer.
I
l faudra bien qu’on finisse par comprendre que le sport populaire est indispensable mais qu’il doit être tout autre chose qu’un spectacle transposé du cinéma.
L
e sport, pour le peuple, n’existe pas encore.
T
rouvez-vous, en Belgique, dix bassins de natation convenables ?
S
e baigner à Bruxelles est une opération plus compliquée qu’un partage de traitement à la Banque Nationale !
Vous trouverez –après bien des recherches– une piscine grande comme une carte de visite avec dix demi-mondaines qui montrent tout ce qu’elles devraient cacher pour qu’on se fasse encore sur elles des illusions. C’est tout ou à peu près.
E
t pourtant, le Brabant est rempli d’étangs adorables !
E
t à quelques kilomètres de Bruxelles, nous avons, à Hofstade, une véritable petite mer intérieure !
P
arlons-en ! Ce n’est pas un lac, c’est un bourbier, dont personne ne s’occupe, sans communications rapides avec Bruxelles, alors qu’il pourrait être le lac magnifique où une foule énorme se rend tous les jours, comme à midi le peuple romain gagne les bains d’Ostie, en jouissant de la gratuité sur les autobus et les trams !
Prenez le bassin ouvrier de Liège, de Verviers, de Mons, de Charleroi : ce sont les mêmes eaux boueuses.
L
e bain est, en Belgique, un sport de luxe, alors qu’il devrait être un sport élémentaire dans le pays de fleuves, de rivières, de canaux et d’étangs comme la Belgique.
L
e cyclisme est presque aussi mal traité.
I
l y a chez nous des centaines de milliers de bicyclettes, instruments de locomotion.
O
n ne fait pas assez pour qu’elles deviennent, aux heures des loisirs, des instruments de sport et de tourisme.
Parcourez les alentours de Bruxelles, ces forêts merveilleuses, ces chemins délicieux dans des vallons pleins d’eau et dites-nous si l’on trouve partout des pistes praticables ?
Trop souvent, ce sont encore de gros pavés ou des ruissellements de poussières, dès qu’on s’éloigne de quelques kilomètres.
Et voilà un sport magnifique, tout à fait familial !
Il est gâché partout à Bruxelles comme tout autour des grands centres industriels ou commerciaux du pays.

Incurie complète
I
l en est de même pour les autres sports : l’athlétisme, l’aviron, la lutte, etc.
O
n peut courir avant de trouver des Parcs de sports.
O
n en découvre de misérables, ou montés vaille que vaille, avec une touchant bonne volonté, mais on voit qu’il n’y a pas chez nous une politique du sport, du sport multiple surtout, qui permette l’épanouissement complet du corps.
N
i effort de l’Etat.
N
i effort suffisant des villes.
N
i effort suffisant des chefs d’industrie.
Ni propagande efficace pour mettre à l’honneur le souci du corps, de sa force et de sa beauté.

Les conséquences

N
ous sommes bien avancés !
N
ous avons, à cause de cette incurie, une classe ouvrière où la proportion de rachitiques est effrayante à cause des logis malsains, à cause des conditions de travail insalubres, à cause surtout du manque quasi absolu de formation sportive, dès la jeunesse.
O
n ne peut même pas parler en Belgique d’un Ministère des Sports ! Une folie, s’écriera-t-on !
A
lors qu’il est maintenant aussi essentiel au pays – disons-le nettement – que le Ministère de l’Instruction publique.
À
quoi nous serti-il de sortir des milliers de diplômés si le peuple qu’ils devront guider est malingre, mal fichu ou tuberculeux ?...


Une politique des Sports
Nous voulons un peuple fort. Pas de santé morale sans la robustesse, le plein équilibre des corps.
Le sport n’est pas plus une aberration que le manger ou le travail de l’esprit. Il faut le discipliner et l’organiser comme eux : même périls, mêmes bienfaits.
Une Politique des Sports est nécessaire, qui nous donnera la race solide, capable alors du grand effort moral et spirituel que le salut du pays réclame.


Léon Degrelle.
Le Pays réel, vendredi 23 juillet 1937




Calendrier 2017

Le calendrier 2017 du « Dernier Carré » reproduit le calendrier historique restauré de REX de 1939.

Nous vous le proposons au prix de 21 euros (franco de port), à verser au compte IBAN: BE 04 2100 4559 7631 (BIC : GEBABEBB), en spécifiant en communication «Calendrier 2017» et le nombre d’exemplaires souhaités.

mercredi 7 décembre 2016

Découvrez le Calendrier 2017 du « Dernier Carré »

C’est en remettant de l’ordre dans ses archives qu’un ami collectionneur a retrouvé ce vieux calendrier de REX, bien abîmé (les souris ?) et où manque désormais la dernière page du mois de décembre…
Sachant que le « Dernier Carré » publie tous les ans un calendrier célébrant les Anciens et leur engagement politique et militaire, il nous l’a remis car de rapides recherches avaient établi qu’il s’agissait du calendrier pour l’année 1939 et que toutes les dates correspondaient à celles de… 2017 !
Nous avons donc décidé de vous le proposer en l’état, en essayant de rétablir les textes tronqués. Et nous avons bien entendu ajouté une page pour décembre, illustrée d’un portrait peu connu de Léon Degrelle, datant de la même époque.
C
e qui est surtout intéressant, ce sont les citations degrelliennes éclairant la nature spirituelle, morale, sociale, esthétique de la révolution rexiste.
De même que les éphémérides marquant les jours de l’année. Toutes ces références témoignent du patriotisme absolu de ces militants qui nourrissaient leur nationalisme, non de rancœurs et de mesquineries, mais des certitudes de l’Histoire et des devoirs qu’elles impliquent, pour justifier la projection du destin de leur nation dans ses frontières authentiques au sein de l’Europe nouvelle.


Ce sont elles qui ont transformé les Légionnaires wallons en fiers Bourguignons dont l’héroïsme fut célébré à travers toute l’Europe. Ce sont elles qui ont presque permis que se réalise le rêve fascinant de la résurrection de la Grande Bourgogne au sein de l’Empire Européen !...


Calendrier 2017


Le calendrier 2017 du « Dernier Carré » reproduit le calendrier historique restauré de REX de 1939.

Nous vous le proposons au prix de 21 euros (franco de port), à verser au compte IBAN: BE 04 2100 4559 7631 (BIC : GEBABEBB), en spécifiant en communication «Calendrier 2017» et le nombre d’exemplaires souhaités.

Ancrez vos Voeux dans la Tradition!





Pour envoyer vos vœux traditionnels de Solstice, Noël et Nouvel An, nous vous proposons des cartes originales, inspirées par nos anciens symboles religieux et légendaires. Nous les devons à notre ami, le dessinateur anticonformiste bien connu KORBO.
D
eux modèles sont disponibles au prix de 2,5 euros pièce (enveloppe comprise + frais d’envoi: 7,5 € jusqu’à 10 pièces).
A
commander par virement au compte IBAN BE04 2100 4559 7631 du « Dernier Carré » (Code BIC: GEBABEBB), en précisant les modèles (couronne et/ou sapin) et le nombre d’exemplaires.

lundi 10 octobre 2016

Léon Degrelle et le nationalisme flamand : les accords Rex-VNV de 1941


IV. Le point de vue de Staf De Clercq



Introduction de Me Reimond Tollenaere

Me Tollenaere, chef de la propagande du V.N.V., ouvre la séance par la communication suivante :

« Vu la nécessité de réunir toutes les forces résolues à réaliser une véritable révolution nationale-socialiste en Flandre, les organisations V.N.V., Rex-Vlaanderen et Verdinaso ont décidé de fusionner dans une organisation unique de Vlaamsch Nationaal Verbond sous la conduite de Staf De Clercq.
Les principes sur lesquels cette organisation est basée ont été publiés dans une communication spéciale à la presse.

Ainsi un grand pas est fiat dans l’unification des mouvements qui adhèrent à la reconstruction nationale-socialiste d’une nouvelle Europe. »

La parole est ensuite donnée au Leider du V.N.V.

À vous tous qui avez bien voulu assister à cette conférence de presse, je souhaite une cordiale bienvenue !

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que nous avons eu l’honneur de convoquer les représentants de la presse. Plusieurs d’entre vous, aussi bien ceux appartenant à la presse flamande et wallonne que ceux appartenant à la presse allemande ont bien voulu, mainte fois, assister aux réceptions organisées à l’occasion de nos « Landdag » annuels. Ils y ont pu suivre la croissance d’un mouvement, le développement d’une idée, qui ont toujours eu pour but le salut de notre communauté populaire néerlandaise.

Nous nous trouvons maintenant devant vous en des circonstances totalement différentes et infiniment plus favorables. Certains dangers, contre lesquels nous devions nous défendre en ces temps-là, avec âpreté, comme par exemple les accords contractuels de l’Etat Belge avec la France, accords qui, jusqu’au 10 mai 1940, ont constitué une liaison effective, n’existent plus.

Les manigances de partis politiques qui ont été si néfastes pour notre peuple et qui étaient inhérentes à la démocratie libérale belge sont paralysées. Grâce à la compréhension de l’autorité militaire allemande pour les problèmes qui se posaient dans notre espace, le chemin vers un Etat plus équilibré et plus juste pour notre communauté populaire a été suivi avec fermeté, quoique par étapes successives.

N
otre joie et notre fierté, c’est que tous les nationalistes flamands n’ont pas seulement pris position contre ces dangers au cours d’une longue lutte politique, mais qu’ils ont effectivement donné le meilleur d’eux-mêmes pour éviter à notre peuple le malheur qui devait fatalement en résulter.

C’est également la joie et la fierté du V.N.V. qui, parallèlement avec d’autres groupements qui ont lutté à côté de nous et qui marcheront dès aujourd’hui avec nous dans une seule organisation, d’avoir pris position, depuis des années déjà contre les manigances antipopulaires d’un état démo-libéral.

Mais il est trop tôt pour crier victoire, car les forces de toutes espèces se démènent dans l’ombre pour restaurer le passé et perpétuer leur influence néfaste. Une partie de notre peuple ne réalise pas encore le sens des temps nouveaux qui sont en marche. Encore trop peu se rendent compte du vaste rôle dévolu à notre communauté populaire dans l’ordre nouveau qui s’établit dans l’Europe sous la conduite de la Germanie.

Trop nombreux sont ceux qui se réfugient, sinon dans une position d’hostilité, du moins dans un attentisme qui inclut le danger que la révolution nationale-socialiste en Europe se réalise en dehors de la Flandre et la laisse passer comme un objet sans valeur pour l’ordre politique à venir.

La position prise par le V.N.V. en tant que mouvement national-socialiste envers ces faits vous est connue. Dans des discours prononcés au cours des derniers mois dans nombre de villes de Flandre au nom du V.N.V., j’ai moi-même indiqué le chemin que nous avons pris et que nous poursuivrons jusqu’au bout.

Mesdames, Messieurs, c’est grâce à notre souci d’information objective que ces paroles ont trouvé un écho tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Notre souci constant au cours de nos luttes a toujours été de réaliser l’unité la plus grande au sein de notre peuple, hélas trop souvent divisé contre lui-même.

Sous le régime des partis politiques, cette tâche était presque désespérée. Division et scission sont d’ailleurs les caractéristiques de ce régime. Nonobstant tout, nous avons poursuivi, même alors, cette dure tâche. Heureusement, de nouvelles possibilités d’unification se sont fait jour. L’idée nationale-socialiste qui nous anime porte en soi le ferment de l’unité. L’existence au sein d’une même communauté populaire de différents mouvements nationaux-socialistes est hautement illogique et irréelle. Alors que dans ces temps nouveaux, il fallait écarter et liquider les restes du passé, il était aussi nécessaire de mettre fin au fait que différentes organisations politiques flamandes qui se sont prononcées pour le national-socialisme et l’idée populaire continuent à agir côte à côte ou même l’une contre l’autre.

Et voilà, Mesdames et Messieurs, la communication que je suis heureux de pouvoir vous faire ce jour : l’unité tant désirée par nous et par les meilleurs dans le pays est devenue une réalité.

Le Verdinaso a décidé de se rallier à l’organisation unitaire qui se nomme Vlaamsch-Nationaal Verbond. Comme signe extérieur, le Camarade Pol Leroy, du Verdinaso, a pris place dans le conseil de direction du V.N.V. Ce ralliement comporte aussi la milice du Dinaso. Celle-ci se réunit avec la milice thioise Zwarte Brigade sous le commandement général du Camarade Reimond Tollenaere. Le Camarade François, du Verdinaso, prendra le commandement de cette milice.

L
e Dinaso-Vrouwenverbond, le Dinaso-Jeugdverbond et le Dinaso-Korporaties sont intégrés dans les organisation concordantes du V.N.V.

R
ex-Vlaanderen a fait le même pas. Le Leider de Rex-Vlaanderen, le Camarade Odiel Daem, en plein accord avec Léon Degrelle, Chef de Rex, s’est rallié à notre organisation unitaire et également ici les membres des différentes organisations de Rex-Vlaanderen sont intégrées dans les organismes du V.N.V. Le Camarade Odiel Daem a pris place dans le Conseil de direction du V.N.V.

Ainsi s’est non seulement réalisée l’unification tant désirés, mais cette unification a provoqué la naissance d’un fort mouvement national-socialiste ayant comme exposant politique le Vlaamsch Nationaal Verbond, comme exposant jeunesse l’Algemeen Vlaamsch Nationaal Jeugdverbond, comme exposant féminin le Vlaamsch Nationaal Vrouwenverbond, comme exposant milicien la Dietsch Militie Zwarte Brigade et comme exposant social, Arbeidsorde.

Tout le pays flamand –et demain les Flamands de la Wallonie– est appelé à se rallier. Cinq « Gouwleiders » –un pour chaque province flamande– et demain un chef flamand pour les Flamands nationaux-socialistes en Wallonie, 17 chefs d’arrondissements, 76 chefs de district et plus de 700 chefs de section et de noyau, tous Camarades éprouvés, liés par le serment de fidélité à l’organisation, forment la constellation politique du mouvement.

C
onjointement et en parfaite communauté d’idées avec le mouvement politique et sous la conduite d’un même chef, agissent le Vrouwenverbond, le Jeugdverbond, la Dietsche Militie et Arbeidsorde.

Nous exprimons le vœu qu’en Wallonie, les Wallons aussi puissent se grouper dans une forte organisation nationale-socialiste.

L
a formation unitaire V.N.V. considère le mouvement rexiste, sous la conduite de Léon Degrelle, comme le mouvement unitaire qui veut gagner les Wallons en Wallonie pour le National-Socialisme, maintenant surtout que les organisations Verdinaso en Flandre et en Wallonie ont cessé d’exister. Le V.N.V. peut coopérer avec Rex pour autant que l’intérêt des deux communautés populaires rende cette coopération souhaitable.

L
’intérêt de ces décisions et de ces accords ne vous échappera pas. La Flandre nationale-socialiste a trouvé son organisation unitaire. Amis et ennemis savent à présent de façon précise avec qui ils auront affaire ou à découdre.

P
our votre gouverne, je vous communique que l’accord des deux formations comporte la reconnaissance des principes suivants :

Le V.N.V. a pour but l’établissement en Flandre de l’ordre National-Socialiste.

C
et ordre n’est réalisable que sur la base d’une conscience populaire pure et réelle qui comporte pour le peuple en Flandre la conscience de son caractère Néerlandais (Dietsch-Thiois) et le sens de la solidarité germanique pour ce qui concerne l’honneur et le devoir imposés à tout peuple germain.

La tâche du V.N.V. consiste :

- dans l’éveil et le renforcement de la conscience populaire en Flandre ;

- dans l’éducation de tous les membres de la Communauté dans l’esprit National-Socialiste, consistant dans l’esprit de servir, dans la subordination des intérêts de personnes et de groupes au bien commun de la communauté populaire ; 

- dans la manifestation de la solidarité populaire dans l’ordre politique, culturel et social-économique. 



L’ordre politique sera établi, d’une part sur le principe autoritaire qui inclut la compétence et la responsabilité personnelle du chef, d’autre part l’éviction et le rejet de toutes les institutions et de tous les groupements ou expressions qui attaquent ou minent l’unité organique de la communauté populaire ; 

L’ordre culturel sera mis au service de l’édification d’une réelle culture populaire, c’est-à-dire d’une culture qui, dans toutes ses expressions, sera le miroir de l’entité populaire et comme tel un moyen pour son maintien et son perfectionnement.

L’ordre social sera établi :

- sur la reconnaissance du travail, mis au service de la communauté et considéré comme un devoir éminent pour tous ;

- sur la solidarité des travailleurs de toute espèce et de tout rang, des dirigeants et des servants, cette solidarité étant édifiée sur le respect et la foi mutuels ;

- sur le devoir de la communauté de procurer à tous ses membres qui désirent travailler une existence humainement digne.

L’ordre économique devra tendre à réaliser ce principe double : la propriété est service et l’intérêt commun prime l’intérêt des groupes et individus. Tout en reconnaissant l’initiative privée, l’organisation de la vie professionnelle doit avoir pour but d’en faire un ensemble ordonné et coordonné d’unités économiques qui sont toutes en fonction du bien du peuple entier.

Mesdames, Messieurs, cette tâche large et vaste fut depuis longtemps circonscrite en ces différents points dans le programme du V.N.V. qui est ainsi resté fidèle à son passé de combativité. Notre peuple a prouvé qu’il est accessible à ces conceptions qui, à notre avis, constituent son unique salut. Avec grande confiance, nous marchons vers l’avenir avec des effectifs grossis par l’adhésion de Verdinaso et Rex-Vlaanderen.

Il est juste que nous portions à cet instant un salut à ces deux organisations dont la confiance dans notre formation unitaire s’est affirmée publiquement. Il est inutile de jeter les regards sur le passé. Ce qui nous séparait avant est remplacé par une communauté et unité de conception, d’organisation et de direction. Le groupement national-socialiste en Flandre est notablement renforcé. Avec plus de conscience encore qu’auparavant, nous nous attelons à la tâche pour gagner toute la Flandre, tous les miliciens et toutes les classes de notre peuple à nos conceptions, avec la certitude d’influencer ainsi fortement et favorablement la formation de sa volonté politique. Nous ne nous cachons pas qu’il faudra encore agir, lutter et sacrifier beaucoup pour atteindre ce but. Les problèmes qui se posent à nous sont nombreux.

J’ai essayé d’éclaircir dans les derniers mois beaucoup d’entre eux. Nous avons dû, pour ce faire, nous insurger contre des déformations qui sont le résultat de ce qui, dans le passé, a été forfait contre notre peuple. Mais là où dans les circonstances les plus difficiles et les plus ingrates, nous n’avons jamais hésité pour « vouloir ce qui était droit » et pour nous affirmer, nous avons maintenant la certitude que nous réussirons dans notre dessein de créer pour notre peuple une ambiance où il fera bon respirer.

Nous sommes ici en hommes libres et voulons être les dignes fils d’un peuple qui, quoique abandonné à lui-même au cours des siècles, a réussi à maintenir son caractère germanique, quelles que fussent la contrainte et l’oppression venant du sud.

En hommes libres, nous affirmons notre confiance dans l’Allemagne nationale-socialiste et dans le Führer et Chancelier du Reich, Adolf Hitler, que nous reconnaissons avec fierté comme Führer de tous les Germains. Nous avons le ferme espoir, je dis la certitude, qu’il assurera l’avenir politique, culturel et économique du peuple de la Néerlande, sur la base des principes qui ont rendu possible la grandeur de notre peuple.

Nous sommes prêts à nous mettre au travail avec la dernière énergie pour la réalisation du nouvel ordre en Europe, où la Germanie pourra déployer toutes ses possibilités.

Pour notre peuple, nous voulons rendre effectif l’établissement d’un ordre national-socialiste, dans lequel les oppositions du présent trouveront une solution harmonieuse et organique.

L’idée communautaire vivifie toute notre action. La valeur du travail presté constitue pour nous la mesure suprême. Sur de tels fondements, nos actions et notre lutte ne peuvent qu’être couronnées de succès. Même les plus sourds d’entre les sourds et les plus aveugles d’entre les aveugles devront constater que le chemin que nous indiquons est le seul possible et le seul salutaire.

Qu’il me soit permis de ne pas m’avancer plus à fond dans les problèmes concrets qui se posent.

Seulement, nous voulons encore, nous Néerlandais flamands, vous remettre en mémoire quelle est notre position envers les Wallons et ceux de notre peuple qui ont été wallonisés ou francisés.

Aux Wallons, nous ne contestons nullement le droit de vivre et le droit au développement populaire, mais les temps doivent être définitivement révolus où ils disposaient de nos possibilités de vie et de développement, où ils y avaient leur mot à dire. Ceci sera notre affaire. Et quant à ceux de nos nationaux qu’une cohabitation forcée nous a fait perdre, pour eux, parle bien haut en nous la voix du sang. Ce qui nous appartient doit nous revenir. Ceci est une nécessité inéluctable sur laquelle nous devons diriger notre action.

Voilà notre position pour les temps présents et pour le temps à venir. Nos rangs s’élargissent de plus en plus. Tous ceux qui y entrent avec un esprit de foi et de discipline sont les bienvenus. Un grand pas est fait dans l’unification des forces nationales-socialistes. Nous insistons auprès de ceux qui se trouvent encore indécis au bord de la route, ou qui n’ont pas encore réussi à faire disparaître en eux les signes de la division populaire et de la chicane, à se rendre compte de l’indéniable réalité.

La Flandre, consciente et prête aux actes, est une. Et c’est ainsi que nous continuerons notre route, liés par un amour indestructible pour notre communauté populaire et par une volonté ferme de la placer dans l’ordre nouveau de demain et à une place digne, dans les rangs des peuples germaniques et dans l’Europe nouvelle qui naît.

Nous nous efforcerons d’obtenir qu’avec l’appoint de toutes nos forces, la Flandre soit intégrée comme un corps vivant et non comme un corps mort dans le complexe germanique.

Mesdames et Messieurs, je suis convaincu que grâce à la clairvoyance et à l’acte de nos Camarades nationaux-socialistes du Verdinaso et de Rex-Vlaanderen, nous écrivons une belle page dans l’histoire du développement de notre peuple. L’avenir prouvera que ce qui se passe maintenant influera fructueusement et constructivement dans une très haute mesure sur la formation de notre avenir populaire et national-socialiste.

C’est dans cette joyeuse et formelle certitude que je vous remercie, Mesdames et Messieurs, pour l’attention avec laquelle vous avez bien voulu prendre connaissance de cette communication.

Le Pays réel, 11 mai 1941.

samedi 3 septembre 2016

Léon Degrelle et le nationalisme flamand: les accords Rex-VNV de 1941

III. Le point de vue d’Odiel Daem 

Après la déclaration claire et significative que vient de faire le Chef de Rex, il n’entre pas dans mes intentions de prononcer un discours. Toutefois, au moment où une nouvelle tâche nous attend, je désire, en mon nom personnel ainsi qu’au nom de tous les dirigeants de Rex-Flandre, remercier le Chef de Rex pour la confiance qu’il n’a cessé de nous témoigner durant cinq ans. 

À cette occasion, je tiens à redire combien nous apprécions le privilège d’avoir pu combattre à ses côtés pour la révolution nationale et sociale. Nous savons tous ce que nous lui devons. L’esprit d’abnégation et d’énergie inaltérables, le courage moral et physique dont il a fait preuve en face des dangers et de la calomnie, son noble dédain envers toute mesquinerie et surtout son dévouement incomparable à son idéal resteront pour nous plus qu’un souvenir. S’il est vrai que l’amitié naît de l’admiration, vous pouvez être convaincu, M. Degrelle, que ni le temps, ni les circonstances ne pourront détruire cette amitié durable par laquelle des milliers de Flamands se sentent liés à vous. 

Pour ces raisons, je désire rendre hommage à l’homme qui a eu le courage de braver l’impopularité pour défendre des positions qui allaient droit à l’encontre des sentiments d’une masse égarée par les politiciens. 

Ce sera pour vous un mérite durable, non seulement d’voir été le premier Wallon qui ait compris le problème flamand dans le sens d’un problème de nationalités, mais aussi d’avoir été le seul en Wallonie qui ait pris position contre une politique belge étroite qui, du fait de son orientation vers l’étranger, trouvait dans les régions wallonnes, à côté d’adhérents sentimentaux, un nombre considérable de défenseurs à la solde du Quai d’Orsay. 

Nous savons combien vous aimez la Flandre. Votre approbation de l’accord que Rex-Flandre a signé en vue de la constitution du parti unique en Flandre prouve une fois de plus combien vous étiez sincère quand vous déclariez que noms et groupements étaient d’ordre secondaire et devaient converger vers le but à atteindre. Ce but était de créer l’unité de tous les éléments nationaux qui désiraient voir renaître l’épanouissement de leurs traditions. 

Au moment où la Flandre, débarrassée de l’influence des partis politiques néfastes va décider de son propre sort, vous avez tenu, sans aucune hésitation, à prendre les responsabilités qui s’imposaient. Nous vous en remercions. Vous avez bien mérité de la Flandre. 

Nous tenons aussi à remercier sincèrement nos camarades wallons. Vous avez défendu courageusement et avec conviction la cause flamande contre l’incompréhension de certains milieux wallons dénationalisés. Nous nous en souviendrons. 

Demain, une tâche magnifique vous attend. Grâce à Rex qui, dès ce jour, dans vos régions est la seule formation de combat de la révolution nationale-socialiste, les contrées romanes pourront poursuivre leur mission historique. 

Vous avez le bonheur d’avoir en Léon Degrelle un homme qui a vu clair à temps. Soyez dignes de lui. Grâce à lui, vous pourrez reconquérir pour votre peuple la place qui lui revient dans la Nouvelle Europe. 

Rex vaincra !

Le Pays réel, 11 mai 1941.

jeudi 18 août 2016

Léon Degrelle et le nationalisme flamand : les accords Rex-VNV de 1941


II. Léon Degrelle expose aux militants flamands la portée de la décision

Après avoir annoncé à la Presse la conclusion de l’accord qui va imprimer un nouvel et puissant essor à notre vie politique nationale, le Chef de Rex, au début de l’après-midi, avait tenu à réunir au centre de la rue Mercelis de nombreux représentants des dirigeants et militants de Rex-Flandre, pour leur exposer la portée des décisions qui viennent d’être prises.
La vaste salle est comble quand le Chef de Rex y fait son entrée : d’interminables acclamations l’accueillent. Mais l’atmosphère n’est pas l’atmosphère devenue traditionnelle des meetings ordinaires : il plane sur l’auditoire on ne sait quelle gravité née de l’importance de cette heure où des hommes qui, durant des années, ont lutté contre vents et marées, se confrontent avec un passé dont ils prennent congé pour se tourner tout entiers vers un avenir dont ils ne peuvent encore discerner que les grandes lignes – les grandes lignes exaltantes.
D’emblée, le Chef de Rex donne connaissance de la convention signée entre Rex, le V.N.V. et les Dinasos. Le public, immédiatement, réagit avec enthousiasme.
Léon Degrelle montre d’abord comment l’acte posé aujourd’hui est une consécration pour les longues et âpres luttes menées inébranlablement par nos camarades flamands.
Il rappelle comment Rex n’avait pas hésité à braver l’impopularité et à s’exposer aux attaques des cliques politiciennes et fransquillonnes :

« Rex a rendu au peuple flamand le sens et l’amour de la Flandre éternelle, l’esprit de la communauté populaire. Rex a rendu à la mère Flandre des milliers de fils conscients de leur dignité et de leurs responsabilités. Rex a pu former des élites qui peut-être manquaient : il les verse à présent au sein d’une Flandre revivifiée. »

Le Chef insiste ensuite :

« Dans le nouveau parti unique, les hommes venus de chez nous garderont intact l’idéal grand et noble que nous leur avons donné et qui embrasera toute la Flandre !
En pays flamand, il n’y aura plus désormais de concurrents, mais une seule gerbe de forces occupant tout le terrain national…
Quant à la solidarité des Flamands et des Wallons, notre espoir est qu’elle sera maintenue vivace et que, au-dessus de nos deux peuples, il y aura le fédérateur de notre sensibilité : le Roi !
»

Puis, le Chef montre combien cette unité d’action était logique et inéluctable : n’était-il pas profondément décevant de voir les fils d’un même peuple témoigner l’un pour l’autre et sur leur propre sol d’une mutuelle défiance, alors qu’ils étaient les uns et les autres attachés par d’étroits liens aux grands lutteurs étrangers forgeant l’Europe nouvelle ?
Et, pour terminer, Léon Degrelle évoque toutes les attaches qu’il avait et gardera avec les camarades de Flandre : tant de luttes communes, tant de meetings où son âme vibrait à l’unisson de l’âme de la Flandre.
Puis, Odiel Daem, en flamand, adressa quelques mots à l’auditoire.
Il rappela combien il avait été peiné de retrouver sa Flandre divisée, lorsqu’il était rentré de captivité en Allemagne.
Il dit sa fierté et son bonheur d’avoir pu travailler aux côtés de Léon Degrelle à la grande œuvre de ce jour.
Il insista beaucoup sur un point : à savoir que le nouveau parti unique est un organisme d’union. Rex ne s’inféode pas plus au V.N.V. que le V.N.V. ne rallie Rex. Rex et le V.N.V. vont vers une fusion totale au sein d’un nouveau mouvement national-socialiste flamand, régénérateur et tout-puissant.
Ce mouvement sera profondément social, profondément national, et intégralement occidental.

La décision que Rex a prise, il l’a prise en pleine liberté, en pleine conscience, assumant toutes ses responsabilités : le symbole de cette réalisation est ce glorieux insigne que nos militants pourront garder dans la nouvelle organisation.

Follement acclamé, le leader flamand répète son attachement inébranlable au Chef de Rex :
« Le plus beau jour de ma vie, dit-il, sera celui où je pourrai recevoir Léon Degrelle pour lui remettre le diplôme d’honneur de bourgeois de Flandre ! »

Avant de se séparer d’eux, le Chef remit à tous ceux de ses fidèles militants qui étaient présents l’insigne des vétérans du Mouvement.
Et nous renonçons à décrire l’enthousiasme qui salua le départ de celui qui, avec un sens politique toujours aussi aigu, a voulu et pu poser un acte historique dont l’avenir confirmera toute l’importance…

Le Pays réel, 11 mai 1941.



samedi 13 août 2016

Léon Degrelle et le nationalisme flamand : les accords Rex-VNV de 1941

I. Le sens et le but de l’accord


Ce fut la première vraie journée de printemps que celle où le Chef de Rex avait convoqué, à la Drève de Lorraine, les chefs du V.N.V., du Verdinaso et de notre mouvement, ainsi que les représentants de la presse et de la Radio, pour leur donner lecture d’une déclaration dont chacun saisira toute la portée. 
Ce n’est sans doute pas sans arrière-pensée que la date choisie pour cette déclaration fut précisément celle du 10 mai 1941. 
Voici un an, par une semblable matinée pleine de soleil et de fraîcheur, notre pays entrait dans une des tragédies les plus terribles, mais heureusement la plus brève, de son histoire. Ce jour-là, tout un monde politique s’écroulait dans la douleur : celle des autres, bien entendu. 
Un mois plus tard, le cadavre de l’ancien régime allait pourrir en pays étranger, dans la plus abominable des ignominies.
Nos pensées ne pouvaient pas échapper à ce souvenir, tandis que parmi les fleurs nouvelles, d’un rouge sang, nous assistions à l’arrivée des nombreuses personnalités accourues au rendez-vous.
Aujourd’hui, comme tout est paisible… comme tout nous parle de paix et de sérénité… Comme tout nous appelle au travail constructif, à la reprise du labeur séculaire de notre peuple… Des miliciens des formations de Combat forment une garde d’honneur. Figés au garde à vous, dans leur uniforme noir, orné de la croix de Bourgogne, ils nous invitent, par leur présence, à ne pas nous laisser aller à l’envoûtement de la nature et à tendre nos esprits vers les tâches nouvelles qui nous attendent.
Un an : c’est plus qu’assez pour permettre à chacun de méditer, de considérer, de soupeser, d’attendre et de choisir. Cette fois, l’heure des décisions à sonné. Et c’est une importante décision qui va nous être donnée à connaître.

Victor Matthys, chef fédéral de la Propagande du Mouvement Rexiste, fait la communication suivante :


« Conscient de la nécessité d’unir les forces luttant pour l’établissement de l’ordre national-socialiste en Occident, Rex vient de contresigner un accord entre les mouvements nationalistes flamands qui unifiera désormais leur action.
Aux termes de cet accord, le Vlaamsch Nationaal Verbond, Rex Vlaanderen et le Verdinaso fusionnent en une organisation nouvelle placée sous la conduite du Leider Staf Declercq.
Rex reconnaît cette organisation comme le parti unique pour le peuple flamand.
Réciproquement, la nouvelle organisation flamande considère Rex, sous la conduite de son Chef Léon Degrelle, comme le parti unique pour le peuple wallon.
Les deux mouvements se prêteront mutuellement assistance et collaboreront dans toutes les questions d’intérêt commun.
»


Aussitôt après, le Chef de Rex a fait la déclaration dont on lira le texte intégral en rubrique spéciale.

Le Chef de Rex a parlé d’une voix calme et posée et la nombreuse assistance (*) a suivi son exposé avec une attention considérable.

Par les larges baies, un soleil radieux pénétrait dans la salle. Aux mus, à peine décorés, entourant cette assemblée où il n’y avait pour ainsi dire que des hommes d’une même génération, une véritable galerie de « gloires nationales » semblait donner à cet instant toute sa portée historique : gravures anciennes, de toute beauté, représentant les figures orgueilleuses de nos anciens ducs de Bourgogne, cartes vétustes et pourtant demeurées d’une fraîcheur extraordinaire, montrant nos anciennes provinces, la Lotharingie, la « Germania Inferior », le « Leo Belgicus », etc.

Derrière le Chef de Rex, se détachant sur une grande surface de mur nu, une vieille épée de Tolède, une épée de combat, immense, droite, d’acier noir sans un grain de rouille, achevait de donner à l’atmosphère de la réunion un caractère de sobriété épique.

Et tandis que Léo Degrelle parle, c’est tout un panorama d’avenir grandiose qui s’ouvre devant les yeux. L’instant est émouvant, d’une émotion sévère et sereine. Chacun sent en effet que des certitudes précises commencent à naître devant nous.

Le Pays réel, 11 mai 1941.



***

De son important discours, nous extrayons ce passage essentiel où il définit la position du mouvement rexiste à l’égard de l’Etat belge.

« Rex croit à la nécessité d’un Etat occidental où Wallons et Flamands cohabiterot en paix, chacun des deux peuples s’épanouissant pleinement selon sa personnalité et s’étant assuré, à cette fin, toutes les garanties qui s’imposent.

Isolée, la Wallonie aurait une vie médiocre, coupée qu’elle serait de la mer.

La Flandre, appelée à subir le flux de courants culturels étrangers dont l’ampleur est facilement prévisible, risque elle aussi, si elle s’isole dangereusement, d’être submergée au bout de quelques dizaines d’années.

Wallons et Flamands forment la même race, ont le même fond originaire, ont reçu les mêmes apports germaniques au Ve siècle. Unis par les mêmes fleuves, ils ont vite formé un complexe économique, qui n’a fait que se développer à travers les siècles. Ils ont eu la même formation juridique, les mêmes élans religieux. Ils ont subi et refoulé, avec plus ou moins de bonheur, les mêmes envahisseurs. Ils ont été ensemble une incomparable plaque tournante de l’Europe du moyen âge et de la renaissance. Leur collaboration fut une réalité indéniable.

Il en est résulté une civilisation et des mœurs qui dépassent la région et font de nos provinces un des foyers les plus originaux de la culture européenne.

Nous tenons, nous Rexistes, à sauver ce patrimoine commun.

Nous croyons à l’utilité, à tous les points de vue, d’un Etat où Flamands et Wallons travailleront en paix.

Et nous sommes convaincus qu’un Roi, aimé de tous, serait le trait d’union par excellence des Flamands et Wallons au sein d’un Etat fédéral.

Cela est le point de vue de Rex. Rex le défendra de toutes ses forces près des populations romanes. Mais Rex ne cherchera pas à l’imposer aux Flamands. Ce sera à eux à se souvenir du passé glorieux des XVII provinces, à étudier les données du présent et à faire, éventuellement, un choix parallèle au nôtre. »

Ensuite, M. Degrelle définit dans ces termes les objectifs du jour :

« De toute manière, la tâche essentielle sera, pendant les mois qui viennent, pour le parti unique flamand comme pour le parti unique roman, de préparer, chacun dans sa zone d’influence, la transformation des esprits dans le sens national et socialiste.

Nous subissons encore, en Wallonie comme en Flandre, les influences néfastes de l’ancien régime politicien.

Nous aurons, en Wallonie comme en Flandre, à débarrasser l’Etat des nombreux saboteurs qu’y avaient introduits les vieux partis.

Nous aurons, en Wallonie comme en Flandre, à mener une lutte incessante et acharnée contre les puissances d’argent qui empoisonnèrent le pays par leurs scandales politico-financiers et qui, aujourd’hui encore, prétendent imposer à des millions d’hommes la monstrueuse dictature qu’ils exercèrent trop longtemps sur toutes les activités politiques et économiques.

Nous aurons, en Wallonie comme en Flandre, à rétablir la communauté populaire et à jeter les bases de la grande révolution socialiste qui rendra aux travailleurs la joie de vivre, qui leur assurera des salaires sains, des logis sains, des loisirs sains, qui rétablira la dignité et le respect du travail, qui permettra à la famille ouvrière de s’épanouir, qui superposera à l’anarchie du libéralisme économique, l’Ordre, la Solidarité et la Justice.

Nationalistes wallons comme nationalistes flamands, nous sommes exactement animés par la même foi révolutionnaire.

C’est cette communauté idéologique qui fait que l’accord de ce jour a pu être bâti dans un esprit parfait de camaraderie.

Si, sur des points bien précis, chacun se réserve une liberté d’action complète, si chacun a sa sphère d’influence nettement délimitée, la même mystique nationale-socialiste anime nos âmes à tous. Nationalistes wallons comme nationalistes flamands sommes chacun dans notre secteur propre les soldats de la même révolution européenne. »

Le Soir, 12 mai 1941.




(*) La presse était représentée par : MM. Koerber, directeur du D.N.B. [Deutsches Nachrichten-Büro, agence de presse officielle allemande] ; Marcel Sieren, directeur de Belgapresse ; Gabriel Figeys, directeur des émissions parlées à Radio-Bruxelles ; Louis Carette [futur Félicien Marceau, de l’Académie française], directeur du service d’information à Radio-Bruxelles ; Paul Colin, directeur du Nouveau Journal ; Alfons Martens, rédacteur en chef de Het Algemeen Nieuws ; Capelle, rédacteur en chef du Dag ; Léopold Jaumonet, du Soir ; Joseph Spilette, directeur du Journal de Charleroi ; Franz Steurs, rédacteur en chef de la Gazette de Charleroi ; Cromhaire, rédacteur à la Légia ; Geleyn, de Volk en Staat ; De Ceuleneer, de Het Laatste Nieuws ; Robert Leurkin, correspondant de l’Asahi-Shimbum, et par nos camarades Victor Meulenijzer, directeur à la Presse de Rex ; José Streel, rédacteur en chef du Pays Réel ; Serge Doring, chef de nos services extérieurs ; De Jonghe et Jean Polinet [futur Jean d’Arièges, critique musical].

mercredi 10 août 2016

Léon Degrelle et le nationalisme flamand : les accords Rex-VNV de 1936


III. Le point de vue du Flamand Paul de Mont

Dimanche 4 octobre 1936 : Rex a mobilisé plus de 25.000 hommes à Liège
Paul de Mont parle :
« Jamais les Wallons n’ont mis opposition aux justes revendications flamandes. Seuls les politiciens tenaient à brouiller les cartes. »


Gérard Willems, chef de Rex-Liège, salue avec émotion le glorieux mutilé flamand, Paul de Mont. « Il est, dit-il, un exemple vivant d’héroïsme. Engagé en 1914, un obus allemand lui fauchait les deux jambes en 1917. Son courage fit, au cours de toute la Campagne, l’admiration de ses chefs. Artiste, écrivain, Paul de Mont est un dramaturge flamand de tout premier plan. Comment ne pas nous incliner devant cette personnalité qui ne vit plus aujourd’hui que pour l’union indéfectible des Flamands et des Wallons. »

Pourquoi ne pas sceller l’amitié ?

M. Paul de Mont prend place devant le micro. À l’aide d’anecdotes, il définit un état d’esprit qui doit disparaître. Pendant un siècle, les dirigeants ont abandonné le peuple flamand, refusant de donner suite à ses revendications. Aujourd’hui, le Rexisme veut rendre aux Flamands leur honneur et leur gloire.

L’Etat ne peut être compris sainement et solidement qu’en dehors de l’esprit de contrainte. Nous devons avoir le courage d’examiner le régime constitutionnel, garantissant le développement libre de la culture flamande.

La Flandre ne peut plus se contenter de vagues promesses des politiciens. Il faut passer aux actes.

Ce soir, dit-il, je vous dirai la vérité toute nue, sans fards, sans apprêts. Je puis faire cela sans réserves, ayant donné des gages d’amour à ma Patrie.

J’ai conscience que nous nous trouvons à un tournant de notre histoire. J’ai eu foi dans la jeunesse et le dynamisme du Rexisme. Si, à la faveur de ce mouvement, Wallons et Flamands ne peuvent sceller une amitié solide, l’entente ne se fera jamais.

La Flandre doit se gouverner et s’administrer au même titre que la Wallonie. On n’est pas encore d’accord sur les modalités, mais le but à atteindre est clair.

Les Flamands souffrent d’une psychose de méfiance. Toujours les partis les ont leurrés. C’est pour cela que l’idéologie flamande ne s’est pas traduite en activité politique. Ce qu’il faut, c’est proclamer le droit des Flamands à se gouverner eux-mêmes.

Je suis persuadé que, dans la pratique, les réformes à envisager seront moins profondes qu’on ne le croit. Et ici, le rexisme intervient.

Un Etat Thiois est une utopie nationale et internationale. Donc, seule, la solution rexiste peut intervenir car les Wallons sont prêts à s’entendre avec les Flamands. Le dynamisme rexiste est assez fort pour passer par-dessus le nationalisme flamand, mais il ne veut pas constituer une opposition larvée en Flandre.

Chez nous, il n’y aura pas de triomphe marxiste possible, car les Flamands n’en veulent pas. Nous les mobiliserons dans les rangs des rexistes. L’esprit flamand a profondément pénétré les masses paysannes. Il ne s’agit plus du vieux frontisme démagogique. Le programme nationaliste flamand est anti-marxiste et patriotique. Deux faits sont patents : le premier, une solution n’est possible que dans le cadre belge ; le second, Rex est prêt à la donner.

Par-dessus les idées, il y a les hommes. Les Nationalistes flamands sont des hommes comme nous. Ils ne sont peut-être pas très liants, mais ils valent mieux que les hommes de la génération précédente. Quant à l’unité rexiste : d’abord, nous avons des aspirations communes ; mêmes foyers, même patrimoine moral à défendre. Dès lors, la collaboration politique est nécessaire. Flamands et Wallons doivent accepter des disciplines communes.

Sans inconvénient, on peut doubler certains ministères, mais d’autres ne le peuvent pas. Désormais par Rex, nous aurons l’entente assurée entre Wallons et Flamands par les sommets. Il n’y a de lien sûr que d’âme à âme.

Le miracle rexiste nous a enfin unis.

Deux choses nous sont encore nécessaires. La première, c’est que l’élite francophone soit réintégrée au peuple. Dans dix ans, on ne parlera plus de cette vieillerie.

La deuxième : l’épineux problème de Bruxelles doit être résolu. Cela fait, tout rentrera dans l’ordre naturel.

M. Paul de Mont rend alors un vibrant hommage aux Wallons et les remercie en criant : « Rex Vaincra ! »


(Le Pays réel, 6 et 10 octobre 1936)
***
Liège brûlante
par Léon Degrelle

[…] Ce qui fut, à Liège, émouvant par-dessus tout, plus que la foule formidable et les drapeaux en vagues rouges, ce fut l’accueil inoubliable que firent ces vingt-cinq mille Liégeois au programme flamand de REX exposé par Paul de Mont.
Qui aurait pu penser, il y a un an encore, qu’un grand Flamand se ferait acclamer par tout ce peuple wallon, en établissant avec autant d’audace que de sincérité, toute l’ampleur des réformes linguistiques qui s’imposent si on veut sauver l’unité de la patrie ?

Paul de Mont s’est senti, à Liège, chez lui, comme les rexistes wallons à Anvers se sentent chez eux. REX a réalisé ce tour de force de souder les éléments les plus éloignés de la nation.

Liège, brûlante comme le soleil, a hier donné au pays ce spectacle admirable de vingt-cinq mille hommes, fraternellement unis, à jamais, ouvriers et classes dirigeantes, Flamands et Wallons, dans un commun amour et dans un même idéal.

(Le Pays réel, 6 octobre 1936)

***
Rex et la question flamande

M. Degrelle a encore déclaré à Liège : « Il n’est pas de solution de la question flamande en dehors d’un gouvernement fort. Sous le régime décrépi de parlementarisme, il n’est pas de décentralisation possible. La Belgique doit être une entité profonde dans une mystique éternelle. »

On a lu les déclarations de M. Degrelle. En voici d’autres de M. Paul de Mont, sénateur, qui dirige le journal rexiste flamand.

Pour M. de Mont, les mots : Etat fédératif, autonomie, fédéralisme, qui sont surtout employés du côté flamand, sont les équivalents des expressions : décentralisation ou administration autonome que les Wallons utilisent plus couramment. À son avis, il n’y a là que des nuances de terminologies.

dimanche 7 août 2016

Léon Degrelle et le nationalisme flamand : les accords Rex-VNV de 1936

II. Le point de vue de Léon Degrelle
L’Unité nationale


Si on analyse le malaise flamand et le malaise social, on doit reconnaître qu’ils résident avant tout dans la conception artificielle que les partis s’étaient faite de l’unité belge.
Pour eux, l’unité, comme l’ordre, étaient saufs quand étaient sauves les apparences.
À ce jeu-là, ils étaient en train de nous conduire à a cassure du pays.
Le pays était-il UNI quand la classe ouvrière et les autres classes étaient dressées les unes contre les autres ?
L’unité belge, à la suite des conflits sociaux, était devenue un point d’interrogation sanglant.
À cette heure encore, où la poussée soviétique se fait plus forte et où la colère du peuple arrive à fleur de peau, l’unité belge est en péril, plus que jamais.
Il n’est pour nous de solidarité des classes dans l’unité belge QUE DANS LA MESURE OU ELLE EST PETRIE DE JUSTICE SOCIALE.

En apportant cette paix au pays, dans le rapprochement fraternel des classes, REX a conscience de sauver l’unité belge au moment où, à bout d’espérance, lassée de trop d’égoïsmes, une partie de la masse ouvrière était prête à toutes les solutions du désespoir…

***

De même que l’incompréhension criminelle des classes dirigeantes a failli briser la cohésion nationale, de même la bêtise du régime en face du drame flamand, a failli vingt fois casser le pays en deux depuis la guerre.
Là aussi, l’unité des politiciens était une caricature d’unité d’un peuple.
Nous avons, en Belgique, cet avantage immense d’être au carrefour de deux magnifiques civilisations : une moitié de notre peuple est baignée par le génie du Nord, l’autre moitié par le génie latin.
Pour les politiciens, abêtis et hagards, sans contact avec leur patrie, il n’y avait d’unité belge que dans la mesure où on faisait de l’âme flamande et de l’âme wallonne un brouet abominable qui donnait des nausées aux Wallons et aux Flamands. Quand ils avaient bien tripatouillé le génie de chacun des deux peuples, malaxé les langues, les coutumes, les vertus, quand tout cela était devenu « UN » mic-mac affreux, où on ne distinguait plus rien, ces politiciens se frottaient les mains : la patrie était sauvée !

À ce système-là, ils étaient arrivés à exaspérer absolument tous les citoyens qui croient encore que l’unité n’est pas possible dans le gâchis et la contradiction, mais bien dans l’exaltation des âmes et la grandeur. Comment voulait-on qu’il en fût autrement ?
Les Flamands, voyant fouler aux pieds la Flandre profonde, son passé, ses droits, l’avenir spirituel de leur peuple, en étaient venus à mépriser et haïr une unité qui ne s’inscrivait que dans l’abaissement.
Cette unité artificielle, dans la médiocrité et le nihilisme, était un crime contre le bon sens et contre la justice.
À persévérer dans cette voie misérable, on arrivait implacablement à l’exaspération du peuple flamand et – tôt ou tard aussi – du peuple wallon, profondément blessés tous les deux dans leur dignité la plus élémentaire.


***

REX a eu le courage de rompre avec ce passé. Il a rejeté cette unité de commande et y a substitué une unité de granit, basée, elle, sur l’épanouissement des deux grandes civilisations de la patrie.
REX est venu dire aux Wallons et aux Flamands : respectez-vous les uns et les autres ; que la Flandre et la Wallonie, libres et fortes, puissent retrouver, chacune, leur ferveur culturelle, leurs traditions, leurs vertus, leur âme, se sentir dotées de droits absolument égaux.
Ce n’est que dans la mesure où la Wallonie sera grande et où la Flandre sera grande que la Belgique, à son tour, le sera, aura un sens et remplira sa mission civilisatrice.
C’est par le haut, dans l’exaltation de ce que Wallons et Flamands ont de meilleur, que doit se réaliser notre unité nationale.


***

Logique avec ces principes, REX poursuivra avec acharnement cette œuvre de bustitution d’une unité digne et réelle, vraiment humaine, à ce simulacre d’unité qui cachait mal des dissensions mortelles.
Dans le domaine social, REX, par un ensemble de réformes matérielles et morales, très audacieuses, rétablira l’unité du pays par la réconciliation des classes.

Dans le domaine appelé étroitement « linguistique » REX basera son régime :

- sur l’épanouissement absolument libre de chacune des deux cultures ;
- sur l’égalité de droits absolue des Flamands et des Wallons ;
- sur une très large décentralisation politique du pays, exactement dans la ligne de nos traditions historiques d’ailleurs.

Nous marcherons dans ce sens-là, avec toute l’audace nécessaire.
Nous projetons notamment, sous l’impulsion d’un pouvoir fort et populaire : 
- un renforcement très large de l’autorité provinciale, particulièrement dans le domaine scolaire ;
- la création d’organismes politiques nouveaux destinés à favoriser l’épanouissement naturel de chacune des communautés linguistiques ; 
- le dédoublement – QUI SERAIT LE BON SENS MEME – de certains ministères, tel, par exemple, le ministère de l’Instruction Publique.

Nous irons dans le domaine politique et même économique et social AUSSI LOIN QU’IL LE FAUDRA POUR QUE TOUS LES CITOYENS SENTENT VRAIMENT QUE L’UNITE DE LA BELGIQUE EST BASEE ESSENTIELLEMENT SUR L’EGALITE DE LEURS DROITS, SUR LE RESPECT DE LEUR PERSONNALITE, SUR LA LIBERTE ET SUR LA JUSTICE.

Que les esprits bornés pestent et s’indignent.
Leur incurie tuait le pays.
Notre clairvoyance le sauvera et le grandira.
REX sera le ciment du pays nouveau.

(Le Pays réel, 5 octobre 1936)


***


Flamands et Wallons réconciliés grâce à « Rex »
par Léon Degrelle



Les milieux politiques sont pris d’une panique fort pittoresque depuis qu’ils se sont aperçus que REX était en train de sauver le pays d’une guerre fratricide en réconciliant à jamais les Flamands et les Wallons.
Il est inimaginable de voir comment pour certains esprits tel que M. Charles Bernard, de la « Nation Belge », toute tentative dans ce sens-là prend aussitôt des allures criminelles.
Ça ne vous suffit pas, tenons-nous à leur dire, que pendant vingt ans, les Belges de langue flamande et de langue française se soient empoignés comme des charretiers, pour les seuls beaux yeux des politiciens profiteurs ?
L’unité belge était-elle sauve au milieu de ces conflits affreux, de ces persécutions officielles ou larvées, parmi quatre millions de citoyens dressés contre quatre millions d’autres citoyens ?
Quand tout le monde se chamaillait et se détestait, étiez-vous si sûrs que cela de l’unité de la patrie
Ces années-là, où on se battait à propos de tout, à propos de religion, à propos de lois sociales, à propos de statut linguistiques, sont pour nous des années innommables, qui nous donnent des haut-le-cœur, les plus lourdes et les plus viles de notre histoire.

Nous ne voulons plus, nous Rexistes, nous battre entre catholiques et incroyants, entre ouvriers et bourgeois, entre Flamands et Wallons.
À tous les Belges, nous avons rapporté le respect des consciences, le sens social et une notion clairvoyante des forces de la Belgique, basées sur l’épanouissement sans entraves stupides, de deux magnifiques civilisations.


***

Il faut être bouché comme un tuyau gelé pour ne point voir tout ce qu’il y eut d’odieux dans l’incompréhension réciproque, dans le régime des partis, des Flamands et des Wallons.
C’était, entre eux tous, un mur de béton.
Ce mur, nous sommes en train de le crever à coups de bélier, pour qu’entre la Wallonie et la Flandre existent désormais des contacts puissants et, demain, de vives et loyales affections.
Tout cela, évidemment, pour les politiciens et les journalistes en chambre, était, est et sera toujours de l’utopie !
Pour eux, il fallait continuer comme hier à se brimer, à se haïr, à mener la guerre à coups d’épingles, à se chicaner grotesquement, à s’exploiter puis à se venger, quitte à créer enfin un état d’esprit de méfiance et de haine tel qu’enfin tout eût sauté, la Monarchie et le Pays.
Si les politiciens et les journalistes au cerveau en classeurs avaient pu poursuivre leurs méfaits, ces bonshommes-là eussent assassiné la Belgique.

Ils font, à cette heure, devant la réconciliation rexiste, des grimaces de narreux.

Nous empoignons leurs moustaches mouillées et nous leur disons : « Pas de tout cela ! Vos bagarres d’intellectuels stérilisés n’entraîneront plus personne. Le peuple est à nous, nous l’éclairerons, nous lui apprendront, qu’il soit Wallon ou Flamand, à baser le régime nouveau sur le bon sens, la compréhension, le respect et la justice. Là aussi, l’audace rexiste nettoiera en quelques moins les terrains infestés de fondrières. Restez le nez dedans, si vous le voulez, journalistes et politiciens. Mais alors, vous serez nivelés avec elles… »
***

Qu’on ne s’imagine pas surtout que nous solutions linguistiques ne passeront pas.
TOUTES NOS SOLUTIONS, QU’ON LE SACHE BIEN, PASSERONT.
Elles passeront parce qu’elles sont justes, parce qu’il est normal et digne que Flamands et Wallons soient traités selon leur personnalité et leurs vertus propres, parce qu’au lieu d’affaiblir la Belgique, la décentralisation rexiste la SAUVERA de la mort et lui permettra, en outre, de redevenir une grande nation dans l’épanouissement d’un pays retourné enfin à ses vraies sources.
Le peuple belge sent intensément que nos positions sont des positions équitables et humaines.
On l’a vu à Liège ce dimanche 4 octobre où vingt-cinq mille Rexistes wallons acclamaient le Flamand de Mont.
On le verra à Anvers, ce vendredi 9 octobre, où vingt-cinq mille Rexistes flamands accueilleront le Wallon Degrelle.

Tout le pays pense comme nous.

Il n’y a plus que les politiciens, en chasse de querelles à exploiter, et que les journalistes, en chasse de copie à pondre, pour berdeller et jouer aux super-patriotes, alors que leur aveuglement ou leur cynisme allait poignarder la Belgique.
Le pays nous soutiendra dans cette lutte sainte pour la réconciliation de la nation.
Il ne s’agit pas de rouler l’autre ou d’être roulé par lui. Il s’agit pour tous, Wallons et Flamands, de vivre enfin, réconciliés, sur un sol commun.
À l’heure où tout était perdu, REX va tout sauver et réaliser des rapprochements qui à tous paraissaient impossibles.

Nous sauverons le pays du communisme.
Nous sauverons le pays du fratricide combat flamand-wallon.
Ah ! le travail, demain, sera beau !
À nous le pouvoir !
Et vivement qu’on nous voie à l’œuvre !

(Le Pays réel, 9 octobre 1936)