vendredi 20 novembre 2020

José Antonio Primo de Rivera (1903-1936), Devant la Dissolution de la Patrie (Dernier Manifeste de José Antonio, 17/VII/1936).

U
n groupe d'Espagnols, les uns soldats, les autres civils, ne veulent pas assister a la dissolution totale de la Patrie, Ils se lèvent aujourd'hui contre un gouvernement traître, inepte, cruel et injuste qui la conduit à la ruine.

Nous avons supporté cinq mois d'opprobre. Une espèce de bande factieuse s'est rendue maîtresse du pouvoir. Depuis son avènement, il n'y a plus une heure de tranquillité, un foyer respecté, un travail sûr, une vie garantie. Tandis qu'une collection d'énergumènes, incapables de travailler, vocifère à la Chambre, les maisons sont profanées par la Police (quand elles ne sont pas incendiées par la tourbe), les églises saccagées, les gens de bien emprisonnés par caprice pour un temps illimité; la loi use de deux poids inégaux: l'un pour les hommes du Front Populaire, l'autre pour ceux qui n'y militent pas; l'Armée, la Flotte, la Police, sont minées par des agents de Moscou, ennemis jurés de la civilisation espagnole; une Presse indigne empoisonne la conscience populaire et cultive les pires passions, de la haine à l'impudeur; il n'y a pas un village, pas une maison qui ne soient convertis en un enfer de rancœurs; on stimule les mouvements séparatistes; la faim augmente et, pour que rien ne manque afin que le spectacle atteigne son caractère le plus sombres, des agents du gouvernement, ont assassiné à Madrid un illustre espagnol qui avait confiance dans l'honneur et la fonction publique de ceux qui le conduisaient. La férocité canaille de ce dernier exploit n'a pas d'égale dans l'Europe moderne et peut être confrontée avec les pages les plus noires de la tchèka russe.

Tel est le spectacle de notre Patrie à l'heure juste où les circonstances du monde l'appellent à accomplir de nouveau un grand destin. Les valeurs fondamentales de la civilisation espagnole reprennent, après des siècles d'éclipsé, leur antique autorité, tandis que d'autres peuples qui mirent leur foi en un progrès matériel fictif voient minute par minute décliner leur étoile. Devant notre vieille Espagne missionnaire et militaire, terrienne et maritime, s'ouvrent des chemins splendides. C'est de nous, Espagnols, que dépendra le fait de les parcourir, de ce que nous serons unis et en paix avec nos âmes et nos corps tendus dans l'effort commun de faire une grande Patrie. Une grande Patrie pour tous et rien pour un groupe de privilégiés. Une Patrie grande, unie, libre, respectée et prospère. Pour lutter pour elle, nous rompons aujourd'hui ouvertement avec les forces ennemies qui la tiennent prisonnière. Notre rébellion est un acte de service à la cause espagnole.

Si nous aspirions à remplacer un parti par un autre, une tyrannie par une autre, le courage —propre aux âmes pures— de risquer cette décision suprême nous manquerait. Il n'y aurait pas non plus pour nous des hommes portant les uniformes glorieux de l'Armée, de la Marine, de l'Aviation, de la Garde civile, ils savent que leurs armes ne peuvent pas être employées au service d'une bande, mais à celui du maintien de l'Espagne qui est ce qui est en péril. Notre triomphe ne sera pas celui d'un groupe réactionnaire et ne représentera pour le peuple la perte d'aucun avantage. Au contraire, notre œuvre sera une œuvre nationale qui saura élever les conditions de vie du peuple —vraiment épouvantables dans certaines régions— et le fera prendre part à la fierté d'un grand destin recouvré.

Travailleurs, paysans, intellectuels, soldats, marins, gardiens de notre Patrie, secouez la résignation devant le tableau de son écroulement et venez avec nous pour l'Espagne une, grande et libre! Dieu nous aide; ¡Arriba España!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire