"Ce n'est pas la Vérité qui fait la grandeur de l'homme, c'est l'homme qui fait la grandeur de la Vérité."
Confucius.
Je t'ai appelé,
Dieu vengeur des exilés:
tu m'as consolé !
Oh! plus rouge encore
que le soleil, ton feu, Mort,
mon havre et bon port.
De ta seule tête
armé, quand règne la Bête,
tranche-la et jette
en défi suprême. D'autres
crieront : "Sa Mort soit la nôtre!".
Du Nord ne te volte !
Sème à tous vents ta Révolte :
viendra la récolte.
Sans peur, sans remords,
quand vivre ne vaut plus, sors
de moi, âme, et mords !
三島 由紀夫
Mourir, je le veux :
pour frapper, flèche de feu,
la porte de Dieu.
Quand sabres et lances
n'ont plus de bras, qui devance
le Temps? - L'Espérance !
Si je meurs de toi,
abominable Espérance,
si je meurs pour toi,
impitoyable Espérance,
maintenant va : venge-moi !
Je n'ai plus que toi,
Mort ! pour t'imposer mon droit :
ton vainqueur, c'est moi !
O fleur écarlate !
meurs donc, pour que l'aromate
du fruit mûr éclate !
三島 由紀夫
O ma délivrance !
Oui ! je meurs de ma naissance,
non de toi, silence!
J'étais seul! Je suis
toutes les voix de la nuit,
et la Peur me suit.
L'odeur de mon sang
va réveiller le Dragon!
Dans l'horreur du Temps,
l'oubli peut fouir mon nom,
mais point l'Esprit rugissant!
Du bain de mon sang
m'enivre un parfum d'encens :
mes morts ! tous présents.
Morts à millions,
mon choix vous dit : "Délions
la faim des lions!"
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