Le Dernier Carré "Weltanschauung"
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dimanche 23 avril 2023
Theodor Storm (1817-1888), Sur la Lande (Über die Heide, Traduction de Jean-Pierre Lefebvre, in "Anthologie Bilingue de la Poésie Allemande", Nrf Gallimard, La Pléiade)
Mon pied sonne sur la lande; la terre
Fait à mes pas un écho sourd.
C'est l'automne, le printemps est très loin,
Y a-t-il jamais eu une période heureuse ?
Des brumes bouillonnantes hantent les lieux,
L'herbe est noire, le ciel est si vide.
Ah qu'ai-je ici en mai porté mes pas !
La vie, l'amour - tout est bien envolé !
🕂🕂🕂🕂🕂
Über die Heide hallet mein Schritt;
Dumpf aus der Erde wandert es mit.
Herbst ist gekommen, Frühling ist weit -
Gab es denn einmal selige Zeit?
Brauende Nebel geisten umher;
Schwarz ist das Kraut und der Himmel so leer.
Wär ich hier nur nicht gegangen im Mai!
Leben und Liebe - wie flog es vorbei!
Fait à mes pas un écho sourd.
C'est l'automne, le printemps est très loin,
Y a-t-il jamais eu une période heureuse ?
Des brumes bouillonnantes hantent les lieux,
L'herbe est noire, le ciel est si vide.
Ah qu'ai-je ici en mai porté mes pas !
La vie, l'amour - tout est bien envolé !
🕂🕂🕂🕂🕂
Über die Heide hallet mein Schritt;
Dumpf aus der Erde wandert es mit.
Herbst ist gekommen, Frühling ist weit -
Gab es denn einmal selige Zeit?
Brauende Nebel geisten umher;
Schwarz ist das Kraut und der Himmel so leer.
Wär ich hier nur nicht gegangen im Mai!
Leben und Liebe - wie flog es vorbei!
Ferdinand Leeke (1859 – 1923), Les Adieux de Wotan (Die Walküre, Acte III) - 1910
Ferdinand Leeke (1859 – 1923), Les Adieux de Wotan (Die Walküre, Acte III)
jeudi 20 avril 2023
Léon Degrelle (1906-1994), Extrait de "Hitler Pour Mille Ans", Chapitre III : Vers le Pouvoir à Vingt-Cinq Ans (La Table Ronde, 1969)
- Si j’étais un homme comme les autres, je serais maintenant en train de boire un pot de bière au Café du commerce, m’avait répondu Hitler, un jour où je lui racontais, sur on ton goguenard, que le génie est normalement anormal. Mussolini n’était pas, lui non plus, un être «normal». Napoléon ne l’avait pas été avant lui. Lorsque les forces anormales qui le soutenaient l’abandonnèrent, sa vie publique s’abattit au sol, comme un aigle dont on eût fauché les deux ailes, tout d’un coup.
Mussolini, durant la dernière année de sa vie, - c’était visible et c’était tragique – flottait comme un radeau déboussolé, sur une mer qui l’absorberait n’importe quand. Lorsque la vague mortelle fut là, il l’accueillit sans réaction. Sa vie était finie depuis que les forces inconnues qui l’avaient fait Mussolini avaient cessé d’être son sang secret. Le sang secret. C’est cela. Les autres ont un sang commun, analysé, catalogué. Ils deviennent, lorsqu’ils réussissent, d’honnêtes généraux à la Gamelin, connaissant toutes les ficelles d’état-major et les tirant avec correction, ou des hommes politiques à faux col, à la Poincaré, méticuleux, appliqués et ordonnés comme des receveurs de contribution. Ils ne cassent rien. L’humanité normale débouche, à son stade supérieure, sur des forts en thème, que le thème soit l’Etat, ou l’Armée, ou la construction impeccable d’un gratte-ciel, d’une autoroute ou d’un ordinateur. En dessous de ces esprits normaux qui se sont distingués, paît l’immense troupeau des êtres normaux qui ne se sont pas distingués. L’humanité, c’est eux : quelques milliards d’êtres humains au cerveau moyen, au cœur moyen, au train-train moyen.
Et voilà qu’un jour, brusquement, le ciel d’un pays est traversé par le grand éclair foudroyant de l’être qui n’est pas comme les autres, dont on ne sait pas encore au juste ce qu’il a d’exceptionnel. Cet éclair-là atteint, dans l’immense foule, des forces de la même origine que la sienne, mais atrophiées et qui, recevant le choc émetteur, se raniment, répondent, correspondent, à petite échelle, sentant, néanmoins, leur vie transformée. Ils sont animés, soulevés par des fluides qui n’avaient jamais atteint leur vie normal et dont ils n’avaient jamais soupçonné qu’ils transperceraient leur existence.
L’homme de génie est ce formidable poste émetteur et récepteur, qu’il s’appelle Alexandre ou Gengis Khan, Mahomet ou Luther, Victor Hugo ou Adolf Hitler. Les génies, entraîneurs de peuples, les génies, enchanteurs de couleurs, de volumes ou de mots, sont projetés, à des degrés plus ou moins intenses, vers des destins inéluctables. Certains fous sont aussi, sans doute, des génies, des génies qui ont dérapé, dans le potentiel mystérieux desquels un engrenage a dû être faussé, ou mal emboîté au départ. En fait, de cette nature des génies, les savants, les médecins, les psychologues ne savent encore à peu près rien. Mais un génie ne se fabrique pas, il n’est pas le résultat d’un énorme travail, il relève d’un état physique et psychique jusqu’à présent ignoré, d’un cas spécial qui doit se produire une fois sur cent mille, ou sur un million, ou sur cent millions. D’où l’ahurissement du public. Et le côté grotesque des jugements portés par l’être banal sur l’être extraordinaire qui le dépasse en tout. Quand j’entends des primaires émettre avec assurance des jugements olympiens sur Hitler, ou tout aussi bien sur Van Gogh ou sur Beethoven, ou sur Baudelaire, j’ai parfois envie de pouffer de rire.
- Qu’y comprennent-ils ?
L’essentiel leur échappe, parce qu’ils ne possèdent pas activement cette force-mystère qui est l’essentiel du génie, soit du génie total, au survoltage maximum, soit du génie limité parce que son pouvoir d’expansion est moins chargé, moins dense, moins riche, ou qu’il est orienté vers un secteur limité.
Le génie, bon ou mauvais, est, qu’on le veuille ou non, la levure de la lourde et monotone pâte humaine. Celle-ci retomberait sur elle-même sans ce stimulant. Cette levure est indispensable. Et la Nature ne la dispense que très chichement. Encore faut-il que les circonstances soient là, qui permettent à ces molécules de vie supérieure de féconder la nature uniforme, mille fois plus considérable, matériellement, mais qui, laissée à elle seule, est vaine, végète, ne représente rien. Sans le génie qui, de temps en temps, le transperce, le monde serait un monde de commis. Seul le génie fait que l’univers sort parfois de sa médiocrité et le dépasse. L’éclair éteint, il retombe dans la grisaille dont, seul, un éclair nouveau le fera peut-être un jour resurgir.
C’est pour cela que l’époque des fascismes, où jaillirent des génies authentiques, fut captivante. Parmi des circonstances exceptionnelles surgissaient des transformateurs de peuple au rayonnement exceptionnel. Le monde allait, à cause d’eux, connaître un des plus extraordinaire virage de son histoire.
- Tout a mal tourné ?
Qu’en savons-nous ?
À la chute de Napoléon, tout, aussi, avait, croyait-ton, mal tourné. Et pourtant, Napoléon a marqué l’humanité pour toujours. Sans Hitler, serions-nous même simplement au seuil de l’exploitation de l’atome ? Une seule fusée existerait-elle ? Or, le changement radical de notre époque part d’elles.
La décharge de génie qu’Hitler, s’il a – et c’est tout un ensemble à analyser – provoqué des catastrophes, a certainement aussi apporté une transformation radicale à l’orientation de l’humanité. L’univers nouveau, jailli du drame hitlérien, a, en quelques années, provoqué un changement irréversible des conditions de vie, du comportement des individus et de la société, de la science et de l’économie, des méthodes et des techniques de production, changements plus considérables que tous ceux qu’avaient apporté les cinq derniers siècles.
Hitler n’a peut-être été que la cartouche de dynamite qui a déclenché l’explosion géante de notre temps et provoqué le bouleversement du monde contemporain. Mais le bouleversement a eu lieu. Sans Hitler, nous serions restés, peut-être encore pendant des centaines d’années, les mêmes petits bourgeois rassis que nous étions au premier quart du siècle.
Dès 1935, la mise à feu du satellite Hitler était inévitable. Le génie, ça ne s’arrête pas. pendant le compte à rebours, chaque pays allait participer, à sa manière, et souvent inconsciemment, à ce bouleversement fantastique, certains se comportant comme des pôles négatifs – la France et l’Empire britannique, par exemple – d’autres constituant les pôles positifs, chacun d’eux accouplant des pièces de la machinerie d’où jaillirait le monde futur.
Mais, en 1936, quel devin eût imaginé que le monde vieillot où il vivait allait connaître une si totale mutation ? Hitler, grondant des forces inconnues qui étaient sa véritable vie, se rendait-il même exactement compte du destin qui l’attendaient, et qui nous attendait tous ?
Moi, comme les autres, je ne voyais encore que mon peuple à extraire des marais politiques, à sauver, moralement autant que matériellement. En 1936, le pays, la patrie étaient encore, partout, l’alpha et l’oméga de chaque citoyen. Un Premier ministre français comme Pierre Laval n’avait jamais passé un jour de sa vie en Belgique, à deux cent kilomètres de Paris! Mussolini n’avait jamais vu la mer du Nord. Salazar ignorait la couleur de la mer Baltique.
Je m’étais rendu, oui, en Asie, en Afrique, en Amérique latine. J’avais vécu au Canada et aux Etats-Unis. Mais je n’en parlais guère, car cela paraissait assez peu sérieux, relevant presque de la bougeotte.
En fait, l’esprit international, et même l’esprit européen n’existaient pas. L’unique organisme mondial, la Société des Nations, à Genève, était une vieille dame bavarde, inutile, dont les gens de bon ton parlaient avec condescendance. Elle avait rassemblé, pendant près de vingt ans, les principaux hommes d’Etat européens. Un Briand y avait vaguement entrevu l’Europe. Et encore, sa conception en était-elle très floue. Mais son cas était à peu près unique. L’Europe, sans le phénomène Hitler, en fût resté là, sans doute longtemps encore, chaque pays s’agitant dans le pré de son territoire particulier.
En moins de trois ans, le vieux continent allait subir une mutation totale. Il aurait à peine eu le temps de fermer les yeux que le champignon Hitler se serait déployé, grandiose, effrayant, par-dessus l’Europe. L’éparpillement envahirait chaque coin du ciel, jusqu’au ras des plus lointains des océans.
Mussolini, durant la dernière année de sa vie, - c’était visible et c’était tragique – flottait comme un radeau déboussolé, sur une mer qui l’absorberait n’importe quand. Lorsque la vague mortelle fut là, il l’accueillit sans réaction. Sa vie était finie depuis que les forces inconnues qui l’avaient fait Mussolini avaient cessé d’être son sang secret. Le sang secret. C’est cela. Les autres ont un sang commun, analysé, catalogué. Ils deviennent, lorsqu’ils réussissent, d’honnêtes généraux à la Gamelin, connaissant toutes les ficelles d’état-major et les tirant avec correction, ou des hommes politiques à faux col, à la Poincaré, méticuleux, appliqués et ordonnés comme des receveurs de contribution. Ils ne cassent rien. L’humanité normale débouche, à son stade supérieure, sur des forts en thème, que le thème soit l’Etat, ou l’Armée, ou la construction impeccable d’un gratte-ciel, d’une autoroute ou d’un ordinateur. En dessous de ces esprits normaux qui se sont distingués, paît l’immense troupeau des êtres normaux qui ne se sont pas distingués. L’humanité, c’est eux : quelques milliards d’êtres humains au cerveau moyen, au cœur moyen, au train-train moyen.
Et voilà qu’un jour, brusquement, le ciel d’un pays est traversé par le grand éclair foudroyant de l’être qui n’est pas comme les autres, dont on ne sait pas encore au juste ce qu’il a d’exceptionnel. Cet éclair-là atteint, dans l’immense foule, des forces de la même origine que la sienne, mais atrophiées et qui, recevant le choc émetteur, se raniment, répondent, correspondent, à petite échelle, sentant, néanmoins, leur vie transformée. Ils sont animés, soulevés par des fluides qui n’avaient jamais atteint leur vie normal et dont ils n’avaient jamais soupçonné qu’ils transperceraient leur existence.
L’homme de génie est ce formidable poste émetteur et récepteur, qu’il s’appelle Alexandre ou Gengis Khan, Mahomet ou Luther, Victor Hugo ou Adolf Hitler. Les génies, entraîneurs de peuples, les génies, enchanteurs de couleurs, de volumes ou de mots, sont projetés, à des degrés plus ou moins intenses, vers des destins inéluctables. Certains fous sont aussi, sans doute, des génies, des génies qui ont dérapé, dans le potentiel mystérieux desquels un engrenage a dû être faussé, ou mal emboîté au départ. En fait, de cette nature des génies, les savants, les médecins, les psychologues ne savent encore à peu près rien. Mais un génie ne se fabrique pas, il n’est pas le résultat d’un énorme travail, il relève d’un état physique et psychique jusqu’à présent ignoré, d’un cas spécial qui doit se produire une fois sur cent mille, ou sur un million, ou sur cent millions. D’où l’ahurissement du public. Et le côté grotesque des jugements portés par l’être banal sur l’être extraordinaire qui le dépasse en tout. Quand j’entends des primaires émettre avec assurance des jugements olympiens sur Hitler, ou tout aussi bien sur Van Gogh ou sur Beethoven, ou sur Baudelaire, j’ai parfois envie de pouffer de rire.
- Qu’y comprennent-ils ?
L’essentiel leur échappe, parce qu’ils ne possèdent pas activement cette force-mystère qui est l’essentiel du génie, soit du génie total, au survoltage maximum, soit du génie limité parce que son pouvoir d’expansion est moins chargé, moins dense, moins riche, ou qu’il est orienté vers un secteur limité.
Le génie, bon ou mauvais, est, qu’on le veuille ou non, la levure de la lourde et monotone pâte humaine. Celle-ci retomberait sur elle-même sans ce stimulant. Cette levure est indispensable. Et la Nature ne la dispense que très chichement. Encore faut-il que les circonstances soient là, qui permettent à ces molécules de vie supérieure de féconder la nature uniforme, mille fois plus considérable, matériellement, mais qui, laissée à elle seule, est vaine, végète, ne représente rien. Sans le génie qui, de temps en temps, le transperce, le monde serait un monde de commis. Seul le génie fait que l’univers sort parfois de sa médiocrité et le dépasse. L’éclair éteint, il retombe dans la grisaille dont, seul, un éclair nouveau le fera peut-être un jour resurgir.
C’est pour cela que l’époque des fascismes, où jaillirent des génies authentiques, fut captivante. Parmi des circonstances exceptionnelles surgissaient des transformateurs de peuple au rayonnement exceptionnel. Le monde allait, à cause d’eux, connaître un des plus extraordinaire virage de son histoire.
- Tout a mal tourné ?
Qu’en savons-nous ?
À la chute de Napoléon, tout, aussi, avait, croyait-ton, mal tourné. Et pourtant, Napoléon a marqué l’humanité pour toujours. Sans Hitler, serions-nous même simplement au seuil de l’exploitation de l’atome ? Une seule fusée existerait-elle ? Or, le changement radical de notre époque part d’elles.
La décharge de génie qu’Hitler, s’il a – et c’est tout un ensemble à analyser – provoqué des catastrophes, a certainement aussi apporté une transformation radicale à l’orientation de l’humanité. L’univers nouveau, jailli du drame hitlérien, a, en quelques années, provoqué un changement irréversible des conditions de vie, du comportement des individus et de la société, de la science et de l’économie, des méthodes et des techniques de production, changements plus considérables que tous ceux qu’avaient apporté les cinq derniers siècles.
Hitler n’a peut-être été que la cartouche de dynamite qui a déclenché l’explosion géante de notre temps et provoqué le bouleversement du monde contemporain. Mais le bouleversement a eu lieu. Sans Hitler, nous serions restés, peut-être encore pendant des centaines d’années, les mêmes petits bourgeois rassis que nous étions au premier quart du siècle.
Dès 1935, la mise à feu du satellite Hitler était inévitable. Le génie, ça ne s’arrête pas. pendant le compte à rebours, chaque pays allait participer, à sa manière, et souvent inconsciemment, à ce bouleversement fantastique, certains se comportant comme des pôles négatifs – la France et l’Empire britannique, par exemple – d’autres constituant les pôles positifs, chacun d’eux accouplant des pièces de la machinerie d’où jaillirait le monde futur.
Mais, en 1936, quel devin eût imaginé que le monde vieillot où il vivait allait connaître une si totale mutation ? Hitler, grondant des forces inconnues qui étaient sa véritable vie, se rendait-il même exactement compte du destin qui l’attendaient, et qui nous attendait tous ?
Moi, comme les autres, je ne voyais encore que mon peuple à extraire des marais politiques, à sauver, moralement autant que matériellement. En 1936, le pays, la patrie étaient encore, partout, l’alpha et l’oméga de chaque citoyen. Un Premier ministre français comme Pierre Laval n’avait jamais passé un jour de sa vie en Belgique, à deux cent kilomètres de Paris! Mussolini n’avait jamais vu la mer du Nord. Salazar ignorait la couleur de la mer Baltique.
Je m’étais rendu, oui, en Asie, en Afrique, en Amérique latine. J’avais vécu au Canada et aux Etats-Unis. Mais je n’en parlais guère, car cela paraissait assez peu sérieux, relevant presque de la bougeotte.
En fait, l’esprit international, et même l’esprit européen n’existaient pas. L’unique organisme mondial, la Société des Nations, à Genève, était une vieille dame bavarde, inutile, dont les gens de bon ton parlaient avec condescendance. Elle avait rassemblé, pendant près de vingt ans, les principaux hommes d’Etat européens. Un Briand y avait vaguement entrevu l’Europe. Et encore, sa conception en était-elle très floue. Mais son cas était à peu près unique. L’Europe, sans le phénomène Hitler, en fût resté là, sans doute longtemps encore, chaque pays s’agitant dans le pré de son territoire particulier.
En moins de trois ans, le vieux continent allait subir une mutation totale. Il aurait à peine eu le temps de fermer les yeux que le champignon Hitler se serait déployé, grandiose, effrayant, par-dessus l’Europe. L’éparpillement envahirait chaque coin du ciel, jusqu’au ras des plus lointains des océans.
Savitri Devi (1905-1982), extrait de "Pèlerinage" (Traduit par Arjuna, à découvrir sur le Site " Savitridevi.org ")
La Grèce, l’Inde, l’Allemagne : ce sont les trois repères visibles dans l’histoire de ma vie.
De même que d’autres femmes aiment plusieurs hommes en même temps, j’ai aimé l’essence de plusieurs cultures, l’âme d’au moins trois nations. Mais dans toutes les trois et au-dessus d’elles, c’est la perfection essentielle de l’Aryanité que j’ai trouvée et adorée pendant toute ma vie. J’ai trouvé Dieu – l’Absolu – dans la beauté vivante et les vertus viriles de ma propre divinité de la Race, comme d’autres femmes le cherchent dans les yeux de leurs amants, et donnent tout pour la joie de l’adorer en eux, non pas dans les cieux, mais ici sur la Terre.
J’adore la Nature impersonnelle, qui n’est ni « bonne » ni « mauvaise », et qui ne connaît ni amour ni haine. J’adore la Vie ; le Soleil, Soutien de la vie. Je crois en la Loi du combat éternel, qui est la loi de la vie, et en le devoir des meilleurs spécimens de notre race – l’élite naturelle de l’humanité – de gouverner la terre, et de faire sortir d’eux-mêmes une caste de surhommes, un peuple « semblable aux dieux ».
De même que d’autres femmes aiment plusieurs hommes en même temps, j’ai aimé l’essence de plusieurs cultures, l’âme d’au moins trois nations. Mais dans toutes les trois et au-dessus d’elles, c’est la perfection essentielle de l’Aryanité que j’ai trouvée et adorée pendant toute ma vie. J’ai trouvé Dieu – l’Absolu – dans la beauté vivante et les vertus viriles de ma propre divinité de la Race, comme d’autres femmes le cherchent dans les yeux de leurs amants, et donnent tout pour la joie de l’adorer en eux, non pas dans les cieux, mais ici sur la Terre.
J’adore la Nature impersonnelle, qui n’est ni « bonne » ni « mauvaise », et qui ne connaît ni amour ni haine. J’adore la Vie ; le Soleil, Soutien de la vie. Je crois en la Loi du combat éternel, qui est la loi de la vie, et en le devoir des meilleurs spécimens de notre race – l’élite naturelle de l’humanité – de gouverner la terre, et de faire sortir d’eux-mêmes une caste de surhommes, un peuple « semblable aux dieux ».
mardi 4 mai 2021
Benito Mussolini (1883-1945), Vivre Dangereusement, extrait du discours du 2 avril 1924.
Vivre dangereusement : je voudrais que ce fût là le mot d'ordre du fascisme italien. Vivre dangereusement, cela veut dire être prêt à tout, à quelque sacrifice, à quelque danger possible, à quelque action que ce soit, quand il s'agit de défendre sa patrie. La vie telle que le conçoit le fasciste est grave, austère et religieuse : elle est vécue tout entière dans un monde porté par les forces responsables et morales de l'esprit. Le fasciste doit mépriser la vie commode. Son credo est l'héroïsme tandis que celui du bourgeois est l'égoïsme. Le fascisme est enfin une conception religieuse qui considère l'Homme dans son rapport sublime avec une loi et une volonté qui dépasse l'individu. Pour le fascisme, le monde n'est pas ce monde matériel qui apparaît à la surface, où l'homme est un individu isolé de tous les autres, existant en soi, et gouverné par une loi qui le mène à ne vivre qu'une vie de plaisir égoïste et momentanée. Le fascisme est né d'une réaction contre le siècle présent et contre le matérialisme dégénéré et agnostique.
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