mercredi 15 juin 2016

15 juin 1906 – 15 juin 2016 : Léon Degrelle vit dans l’éternité



Acte de naissance de Léon Degrelle
né en son domicile de la rue du Collège 25, à Bouillon, le vendredi 15 juin 1906, à 21h.



Marie Degrelle-Boever tient dans ses bras le petit Léon, son nouveau-né.
La photo est prise à l’occasion du baptême administré le mercredi 20 juin 1906 en l’église paroissiale Saints-Pierre-et-Paul de Bouillon par son oncle et parrain, l’abbé Joseph Boever (1874-1950), curé de Devantave (Marche-en-Famenne).


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Un fleuve de noblesse et d'héroïsme devait rafraîchir nos pays jouisseurs, haineux, cramponnés à la bêtise de l'or vivant dans l'exclusivisme des appétits strictement personnels et matériels.

L
a Douleur avait fondu sur l'Europe, pareille aux malédictions antiques, comme un fabuleux ouragan tombant d'un ciel en feu.

E
lle était venue, au-delà des villes consumées, des biens détruits, des cœurs broyés, pour ramener à l'essentiel: la primauté des âmes, la nécessité pour les peuples d'être purs, possédés par l'amour des autres, tendus vers le don de soi.


(Léon Degrelle, Etat d'Ame, 1938)


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Médaille du centenaire
frappée en 2006 à cent exemplaires par la Communauté des Anciens du Front de l’Est, « Dernier Carré ».



Acte de décès de León José de Ramirez y Reina
le Jeudi Saint 31 mars 1994, à 23h15, à l’Hôpital Parque San Antonio, de Malaga.

dimanche 8 mai 2016

Commémorons le 8 mai 1945, jour du sauvetage miraculeux de Léon Degrelle !

Dans une lettre émouvante à son ami Pierre Daye, Léon Degrelle retrace, tout juste un mois après les faits, les circonstances dans lesquelles il vécut la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Un récit encore plus haletant car plus « resserré » que La Campagne de Russie !...





Saint-Sébastien, le 7 juin 1945.


Mon bien cher Pierre,

Je m’ennuie terriblement après toi… Que deviens-tu ? Quand vas-tu te décider à venir jusqu’à Saint-Sébastien…voir ton vieil ami de jadis ? Je suis certain que, si tu es éloquent, on ne te refusera pas le droit de venir me dire bonjour ! J’en ai ici pour des mois à recoller mes os en morceaux ! On vient, à la radiographie de s’apercevoir ce matin que j’avais deux autres fractures, juste à l’endroit où le bras gauche et l’épaule s’emboîtent. Résultat : je vais avoir la moitié du corps dans le plâtre… Ce n’est pas drôle. Et je ne puis compter que je sois remis en état avant la fin du mois d’août…

Je me languis après des nouvelles. Tu dois avoir des journaux du pays et de France, des revues, des livres. Par nos amis espagnols de Los Monteros, fais-moi parvenir un colis avec de la documentation. Je sais que tu es un maniaque des collections ! Mais je veillerai à ton bien, avec un soin jaloux !

Q
uant à ma famille, je vis dans une terrible angoisse. Sais-tu que deux jours après ma culbute ici dans la mer, Hayoit de Termicourt (1) a commis l’ignominie, dans son dépit, de faire arrêter en Allemagne et incarcérer mon vieux papa et ma vielle maman, âgés de 78 ans, 28 fois père et grand-mère ! Or papa s’était fait très, très vieux, n’était même plus capable de s’habiller lui-même ! Quant à maman dont on connaît la douceur évangélique, elle avait failli mourir d’une maladie de cœur au mois de février. On ne la soutenait qu’avec des piqûres. Je ne peux penser, sans avoir les larmes aux yeux, au calvaire de ces pauvres gens. D’après ce que j’ai lu dans un petit journal des Pyrénées, on a arrêté en vrac tout ce qu’on a pu trouver de la famille Degrelle, y compris la pauvre Jeanne Raty, dont tu connais l’état de santé, et ses deux filles, deux gamines !

Je me demande jusqu’où on va descendre dans l’ignominie !

Quant à la pauvre Marie-Paule, qui a été d’un courage et d’une maîtrise magnifique, je ne sais absolument pas ce qu’elle est devenue, avec cinq petits enfants sur les bras, dont un bébé de huit mois ! Elle s’était cachée dans une forêt. Et cette dépêche de trois lignes ne dit rien d’elle. Quelle tragédie ! Comment arriver à se retrouver un jour ? Est-ce que la Croix-Rouge Internationale, ou le Vatican ne vont pas s’occuper de ces drames ? Je voudrais faire venir ici – s’ils sont encore libres – Marie-Paule et les enfants. Mais comment ? Avec l’aide de qui ?...

Sans oublier qu'il va régner là-bas une famine horrible, comme on n'en aura jamais vue…


Q
ue d’événements depuis notre séparation! Au moment de l'arrivée des Alliés en Belgique, j'étais au combat en Estonie, pays très émouvant, arbres, sapins, bruyères; j'y ai sauvé – pour peu de temps hélas – la vieille ville universitaire de Dorpat et j'y ai gagné les Feuilles de Chêne. Puis ce fut l'offensive des Ardennes. Tu vois notre joie ! La Noël chez nous ! Nous étions dans nos belles Ardennes, lourdes de neiges, avec 

leurs vallées violettes, leurs vieilles auberges à tonnelle, les immenses panoramas du plateau d'Houfflize.
Nous avons vécu des nuits de Noël et de Nouvel-an très touchantes, parmi tous ces braves paysans qui nous avaient fait un accueil inoubliable. Puis ce fut l'écrabouillage méthodique et implacable. Tout fut réduit en poussière : La Roche, Houffalize, Saint-Vith : tout plus que d'horribles monceaux de plâtres. Rien n'échappait. Et ce fut le retour. Aussitôt nous fûmes engagés, de nouveau, au front russe. En Ardenne, nous n'avons eu aucun rôle militaire, à aucun moment. Mais en Poméranie, devant Stargard, ce fut une autre affaire. La puissance des Soviets était devenue fabuleuse. A l'assaut de chaque village, ils lançaient 20, 30, 40 chars énormes ! Nous avons eu 450 morts et 700 blessés (sur 1400 hommes engagés) en 5 semaines ! C'était absolument affreux. Le pauvre Mezzeta est mort avec son héroïsme habituel, Atteint d'un horrible éclat de grenade dans le ventre.

Quatre fois en une semaine, j'ai été fait, virtuellement, prisonnier. Chaque fois, je me suis glissé comme une couleuvre. Les nuits étaient grandioses, tous les villages roses flambaient dans les neiges énormes tandis que les chars russes hurlaient à bout portant, tous phares allumés ! Nous avons mis 35 jours pour reculer de 30 kilomètres ! L'héroïsme de l'armée allemande a été quelque chose d'indescriptible ! Mais aux trois derniers jours de la bataille d'Altdam, devant Stettin, nous n'étions même plus 1000 hommes pour trois Divisions !

Nous avons eu un mois de répit, derrière l'Oder. Nous avons rassemblé tout ce qui nous restait, soit environ 2000 hommes dont 650 de troupe de choc. Le 20 avril, les Russes enjambaient le fleuve. On a lancé nos 650 hommes dans une contre-attaque : cinq fois, ils ont rejeté les Russes à plusieurs kilomètres en arrière, mais à la fin on se battait à coup de crosses et il nous restait 35 hommes en tout ! Le pauvre Albert Verpoorten, notamment, avait eu les deux bras arrachés et la tête fendue ! Nous avons eu une famille de 4 frères qui se sont fait tuer tous les quatre ! Mais que faire ? Les ordres secrets que je recevais comme Commandeur de Division m'interdisaient de tirer plus d'un coup par pièce d'artillerie par jour et plus de deux grenades par lance-grenade ! Il n'y avait plus rien. Tu connais nos Wallons. Ils ont tenu les derniers partout. Toute l’armée décrochait en direction des Anglais qui eux, tenaient, à travers tout, en arrière de deux jours sur tout le monde !

Je n'ai échappé que par un miracle à ma manière. La nuit du 1er au 2 mai, j'étais appelé chez Himmler, ma Division et celle des Flamands (que je commandais aussi pour finir !) devant se placer derrière Lubeck. J’eus juste le temps de me glisser avec ma petite voiture tout-terrain entre les Russes et les Anglais. L'instant d’après, le passage était coupé. J’eus beau faire, je ne pus retaper les débris, d'ailleurs épars, de la Légion. Il ne me restait qu'une poignée d'hommes, déjà arrivés à Lubeck. Un dernier front antibolchevique arrivant, celui du Nord de la Norvège, je décidai de reconstituer là un groupe de combat, d'autant plus que je savais que d'autres Wallons essayaient par la mer de gagner le Danemark. J'arrivai à Copenhague, après mille péripéties, juste pour tomber en pleine révolution. Je passai 14 heures au milieu de la meute triomphante. Un de mes deux officiers d'ordonnance fut englouti dans la marée. Grâce au culot inouï d'un Allemand en civil, je parvins à traverser la ville entière en pleine émeute, sautai sur une petite embarcation de guerre et, après avoir vu les Anglais descendre les avions sous mon nez à Copenhague, j'arrivai à Oslo le dimanche !

Déjà, le lendemain, c'était de nouveau la capitulation à 2 heures de l'après-midi. Nous passâmes des heures hallucinantes. Finalement, à 10 heures du soir, un sous-officier de l'aviation allemande, que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, m'offrit de risquer le coup : s'envoler dans la nuit en Espagne. Le champ d'aviation n'était pas encore pris. Un avion privé était dans un hangar : l'aviateur alla expliquer qu'il devait le conduire à Trondheim. Nous nous glissâmes en « stoumeling » dans l'appareil. A 23 heures et demie, sans carte, nous foncions à l'aventure. Rester dans la ville, c'était se faire prendre par les partisans. Attendre le lendemain, c'était être prisonnier d'une Division anglaise aéroportée. Nous allions braver la chance !

M
ais quelle aventure ! D'abord, nous fîmes un large tour par la mer du Nord, puis il fallut bien atteindre la Hollande. Bientôt, je vis avec horreur un phare s'allumer derrière nous, puis ce fut sous nous, puis loin devant nous. Nous étions repérés. On illuminait les champs d'aviation. On nous interpellait par radio : « Qui êtes-vous ? Que faite-vous ? » Nous allions jeter l’alarme dans toute l'Europe, fêtant la victoire ! Mais que d'émotions ! Nous guettions partout l'arrivée des chasseurs ennemis !

A
toute vitesse, nous survolâmes Anvers, tout brillant dans la nuit. Ah ! Mon cœur se serrait en survolant ma Patrie ! Anvers était là, Bruxelles était là, la forêt de la Cambre, ma maison ! Mais je pensais aussi à tous mes ennemis, au-dessus desquels je passais, me payant leur têtes ! Puis ce fut Lille ! Puis Paris, éblouissant, avec des phares qui, de partout, essayaient de nous happer ! Mais plus nous allions vers le Sud, plus notre passage devait paraître normal. Qui pensait, dans cette nuit de fête, imaginer un avion allemand au-dessus d'Orléans ou d’Angoulême ! Pourtant, nous étions inquiets de la direction, d'autant plus que le rayon d'action de l'avion, avec le maximum d'essence, était de 2100 kilomètres. Or, en ligne directe, d'Oslo aux Pyrénées, il y avait 2150 kilomètres. Nous risquions terriblement d'échouer près du salut.

D
éjà l'essence arrivait à sa fin. Nous regardions dans la nuit. On voyait des villes qu'on imaginait en pleine bordée. Des autos circulaient. Soudain j'aperçus une coulée luisante, puissante comme un bras de géant. J'étais sûr de ce que je voyais : c'était l’embouchure de la Gironde.



Nous étions sur la bonne voie. Mais l’essence baissait de plus en plus. Les ratés se multipliaient. L'avion allait de plus en plus lentement, descendait de plus en plus vers les flots. Ce furent des moments horribles. Nous avions endossé des bouées de sauvetage. Nous longions la côte. C'était Arcachon, miroitant dans la fin de la nuit, puis la grande rade d'hydravion, puis la lande interminable, toute noire derrière les lueurs de la mer. Ah ! Quand cette lande finirait-elle ? Je guettais les lumières de Biarritz, mais rien ! Nous descendions de plus en plus. Quasi au ras des flots. Le jour paraissait lentement, quelques lueurs. Je devinais, puis je distinguai les Pyrénées et leur courbe vers le Bidassoa. Elles étaient très belle, bleu-noires, avec un très léger fond rose pâle du jour naissant. Nous allions sombrer dans ce début d'aube. Le pilote tira les fusées rouges de détresse. Et dire que l'Espagne était là en face : nous distinguions même un phare ! Déjà deux vedettes françaises prenaient la mer. A une lenteur hallucinante, l'avion acharnait, poussait sur ses moteurs secs : encore six kilomètres, cinq, quatre, un… Nous vîmes les rochers d'un vert noir. Le pilote fit alors un coup de folie. Atterrir là, c'était s'écraser. Il redressa presque verticalement l'appareil, happant ainsi les dernières gouttes d'essence, sauta au-dessus des rochers et des toits. Il y avait sous nous l'étroite bande de sable entre les rochers de la rade : atterrir nonchalamment, c'était courir se briser sur les rochers. Il ne décrocha pas le train atterrissage et nous fit glisser sans roue sur le sable ! Evidemment, nous devions capoter, mais c'était moins terrible que de courir se broyer ! Au bout de vingt mètres, le moteur droit se décrochait, puis ce fut la culbute vertigineuse. Je tournai comme un ballon tout autour des parois. Nous étions entrés dans la mer qui s'engouffrait par l'appareil crevé.
Mais nous vivions !

J
e voyais sur la côte s'agiter deux policiers à bigorne luisant ! C'était l'Espagne ! Je ne t'ai pas encore dit que j'avais un compagnon : le cher Robert du Welz, à présent capitaine, qui avait prétendu ne pas me lâcher à ce moment décisif. Lui s'en est parfaitement tiré, sans aucune fracture. Quant à moi, j'ai eu le pied gauche fendu et j'en souffre encore assez bien. Et j'ai trois fractures juste à l'endroit où le bras gauche s’emboîte dans l'épaule, si bien que je dois avoir non seulement le bras plâtré mais le buste entier. C'est comme si je portais un tonneau de plâtre. Je t'assure que deux mois et demi dans une cuirasse pareille, ça n'a rien d'aguichant !

C'est pour cela que tu dois venir me voir. Si tu as la vie dure, je te rembourserai en vieux camarade, le prix du voyage. Mais je brûle de te voir, de t'entendre. Et puis, enfin, si tu es un vieil observateur de la faune humaine et tu dois bien te douter que moi aussi, pendant les dernier mois, je n'avais pas mes yeux en poche. Si j'avais un éditeur américain, je pourrais lui donner un bouquin qui serait autre chose que toutes les sottises qu'on raconte car moi, je les ai vus, tous, de près, les dernières semaines, les derniers jours. Et je suis d'ailleurs stupéfait en voyant que personne n'a encore parlé de certaines choses formidables qui ont eu lieu à la fin : je me demande si, finalement, il n'y a que moi qui sache.

E
n tout cas, j'ai vécu, je peux te le dire, une épopée fabuleuse et je crois que personne n'a pu mieux que moi observer le double aspect, politique et militaire, de cette fabuleuse tragédie.

En ce qui me concerne, il faut s'en tenir strictement à ma qualité d'officier supérieur.

Je n'ai été ni chef de gouvernement, ni ministre. J'ai été soldat contre le Bolchevisme, point c'est tout. J'ai gagné tous mes grades (j'aurais été général cette année-ci) uniquement par mes services au combat. J'ai les Feuilles de Chêne et la Croix Allemande en Or, ainsi que la Médaille d'Or des Blessés (blessé cinq fois). Mais en outre, et ceci prouve mon rôle de combattant, j'ai reçu du Führer l'Insigne d’Or des Corps à Corps qu'on ne reçoit qu'après 50 combats, au moins, au corps à corps. C'est la plus haute décoration de l'Infanterie et j'ai été, de toute l'Armée Allemande, le 1er officier à le recevoir : il n'y a que 80 soldats en tout, environ, qui l'ont reçu. Et aucun autre étranger que moi.

Ceci dit pour te permettre, si tu en as l'occasion, d'insister sur le rôle réellement et intégralement militaire de mon action pendant la guerre.

En ce qui concerne ma famille, vois un peu. Avec le temps, il faudrait découvrir une personnalité – espagnole ou anglaise – qui avec les papiers nécessaires pourrait aller dépanner ma famille et mes enfants. Il s'agit ici de simple humanité : une femme, cinq petits enfants : de 11 à 8 mois.

Pour mes parents, seule une intervention d'une haute personnalité courageuse, Vatican ou Angleterre – ils ont été arrêtés dans la zone anglaise – pourrait, me semble-t-il, mettre fin à cette ignominie. Si maman devait rester en prison, elle y mourra certainement cette année-ci. Et dire qu'ils devaient, ce 12 juin, fêter leurs noces d'or !

Maintenant, mon cher vieux Pierre, je me résume :

1. Viens. Insiste près de notre ami Lequerica pour obtenir de faire à un grand blessé, cette visite d'amitié.

2. Par nos amis Espinosa de los Monteros, fais-moi parvenir des nouvelles, des journaux, des livres d'actualité.

Si tu avais des nouvelles précises concernant ma famille, fait-moi savoir ce qui se passe.


Evidemment, ces mois-ci sont des mois compliqués. Mais tu es un homme adroit et un véritable ami. Souviens-toi du temps où tu venais me rechercher à Carcassonne et nourrir mon cœur de ton amitié.

A nos amis français remets mes meilleurs souvenirs. Robert du Welz te dit mille choses affectueuses. Quant à moi, mon cher vieux Pierre, je t'embrasse avec beaucoup d'émotion,

Degrelle







(1) Raoul Hayoit de Termicourt, magistrat de l’ « épuration » à l’auditorat militaire.


Légendes des Photos (de haut en bas):

- Le Heinkel 111 dans la baie de San Sebastian : un miracle qu’il n’y eut aucune victime!
- Marie-Paule Lemay.

- Paul Mezetta.

- Léon Degrelle à l’hôpital militaire « Général Mola ». 
- L’avion de Léon Degrelle, objet de la curiosité populaire…
- Pierre Daye (Portrait du dessinateur liégeois Joseph « Jeph » Lambert, in Les Feuillets Bleus, hebdomadaire littéraire n° 267, 3 novembre 1934.)


mercredi 20 avril 2016

Adolf Hitler : 20 avril 1889 – 20 avril 2017



Moi, je l'ai connu, connu au long de dix années, connu de tout près au moment de sa gloire, comme au moment où, autour de lui, l'univers de ses œuvres et de ses rêves basculait. Je sais. Je sais qui il était : le chef politique, le chef de guerre, l'homme, l'homme tout cru, l'homme tout court. Il est vraiment trop simple de se contenter de couvrir d'outrages la dépouille d'un vaincu mort, de dire, d'écrire, d'inventer sur lui n'importe quoi, certain que le public acceptera n'importe quoi pourvu que cela complète l'idée qu'il s'est faite d'Hitler - celle d'un monstre!-, certain aussi de ce que les rares témoins qui pourraient expliquer qu'il n'en fut pas ainsi se tiendront cois, pour ne pas être enfermés aussitôt dans le même sac ignominieux qu'Hitler mort.


Tout ce que le public peut raconter, ou tout ce qu'on peut lui raconter, me laisse parfaitement indifférent. Ce qui m'importe, c'est la vérité, c'est ce que je sais.

D'ailleurs, il faut l'imbécillité des foules pour croire qu'un homme qui entraîna cent millions d'Allemands derrière lui, pour lequel moururent des millions de jeunes hommes, n'était qu'une sorte de Sardanapale ou de Néron, buvant du sang, du matin au soir, au robinet de sa folie.

Je le vois encore à Berlin, le 1er mai 1934, perché au sommet d'une tribune grandiose, au champ d'aviation de Tempelhof. Des centaines de milliers d'auditeurs grondaient de ferveur sous son regard. Pourtant, j'avais été déçu. Son éloquence était peu nuancée, violente, élémentaire, assez monocorde. Un public latin eût été plus exigeant. Même l'ironie était rugueuse. C'était une éloquence-force, plus qu'une éloquence-art.

De même, l'éclat de ses yeux ne m'impressionna jamais spécialement. Ils ne fouillaient pas, comme on l'a dit, le regard de l'interlocuteur. Leur feu n'avait rien d'insoutenable. Bleu, vif, l’œil était beau, son jaillissement était frais, neuf, avec une grande projection de puissance, certes, mais qui ne cherchait ni à intimider, ni même à séduire, ni surtout à enjôler. On pouvait le regarder bien en face, avec intensité, sans sentir qu'il vous envahissait ou qu'on le dérangeait.

Et même pour les fameux fluides. De vieilles folles comme la princesse Hélène de Roumanie ont écrit que lorsque Hitler vous serrait la main, ses doigts lançaient des décharges électriques, évidemment diaboliques ! La main d'Hitler ne serrait pas trop, elle était plutôt molle. Généralement même, surtout avec de vrais amis, Hitler ne donnait pas la main, mais il vous serrait la main dans ses deux mains. Jamais je ne me suis senti transpercé par cet attouchement, comme la vieille folle de princesse roumaine. Jamais je n'ai sauté en l'air sous la déflagration ! C'était une poignée de main tout ordinaire, comme celle d'un garde forestier ardennais.

Hitler était simple, très soigné. Ses oreilles m'ont toujours étonné, luisantes comme des coquillages. Il ne jouait pas au play-boy, croyez-moi. Ses 
vêtements étaient repassés avec soin, il est difficile d'en dire davantage. [...]


Il n'avait besoin de rien, sauf de beauté. Il e paya, avec les droits d'auteur de son Mein Kampf, un merveilleux Botticelli qu'il accrocha au-dessus de son lit. A part cela, il n'avait jamais un mark sur lui. Il est mort sans laisser un pfennig. Pour lui, ce problème des bien personnels, de l'argent personnel n'existait même pas. Je suis sûr que pendant les dernières années de sa vie, il n'y pensa pas une seule fois.

Il mangeait en dix minutes. Et même son repas était un spectacle plutôt ahurissant. Car cet homme qui se couchait à cinq heures ou à six heures du matin chaque jour, et qui était déjà debout à onze heures, lunettes à la main, devant ses dossiers, mangeait à peine. Et encore, étaient-ce des mets qui, pour le grand public, « ne donnent pas de force ». Il mena tout l'effort terrible de la guerre sans avoir avalé une seule fois cent grammes de viande. Il ne mangeait pas d’œufs. Il ne mangeait pas de poisson. Une assiette de pâtes, ou une assiette de légumes. Quelques gâteaux. De l'eau. Toujours de l'eau. Et les festivités culinaires hitlériennes étaient terminées !

Il avait la passion de la musique. A un point même stupéfiant. [...] Un motif musical entendu une fois par lui était absorbé à jamais. Il le sifflotait sans un accroc, si long fût-il. Wagner était son dieu. Il n'en ignorait pas une nuance. Il confondait, dans l'Histoire d'Espagne, Isabelle la Catholique (XVe siècle) et Isabelle II (XIXe siècle), mais il n'eût pas confondu deux notes de tout le répertoire musical de tout l'univers.

Il aimait son chien. On lui avait volé un chien au cours de la Première Guerre mondiale. Ce fut un

des plus grands chagrins de sa jeunesse. Oui, c'est ainsi. J'ai connu Blondie, son chien des dernières années. La brave bête arpentait à côté de lui son baraquement de planches, comme si elle soupesait, elle aussi les aléas tragiques du front russe. Hitler lui préparait lui-même sa pâtée vers minuit, lâchant les visiteurs présents pour aller nourrir son compagnon. [...]

Politiquement, jamais un homme, sur la terre ne souleva un peuple comme Hitler le fit pourtant, bien malin serait celui qui découvrirait maintenant parmi le gros public allemand un ex-hitlérien s'affichant sans crainte !

La vérité, tout de même, c'est qu'à peu près tous 
les Allemands furent hitlériens, dès le début, ou par la suite. Chaque élection, chaque plébiscite apportèrent à Hitler une adhésion plus frémissante et, finalement, presque unanime. Les gens votaient pour lui parce qu'ils désiraient voter pour lui.
Personne ne les y forçait. Personne ne les contrôlait Que ce fût sur le territoire même du Reich, ou dans les régions soumises encore à des autorités étrangères (Sarre, Dantzig, Memel), les résultats étaient identiques. Dire le contraire est faux. A chaque élection, le peuple allemand prouva qu'il était à fond avec son Führer. Et pourquoi ne l'eût-il pas été ?

Hitler l'avait sorti de la stagnation économique. Il avait remis au travail des millions de chômeurs désespérés. Cent lois sociales nouvelles avaient garanti le travail, la santé, les loisirs, l'honneur des ouvriers. Hitler avait inventé pour eux l'auto populaire, la Volkswagen, payable à un prix insignifiant au long de plusieurs années.

Ses navires de vacances promenaient, des fjords de la Norvège aux Canaries, des milliers de travailleurs. Il avait revivifié l'industrie du Reich, devenue la plus moderne et la plus efficace du continent. Il avait doté l'Allemagne – un quart de siècle avant que la France n'essayât de l'imiter – d'autoroutes splendides. Il avait réunifié la nation, rendu une armée à un pays qui n'avait le droit de posséder que des tanks en carton. D'un pays vaincu, saigné à blanc (trois millions de morts!) par la Première Guerre mondiale, il avait refait le pays le plus fort de l'Europe.

M
ais surtout – et cela on l'a bien oublié, or ce fut la réalisation capitale d'Hitler, celle qui changea politiquement l'Europe –, il avait réconcilié la masse ouvrière avec la patrie. Le marxisme international – et diverses influences cosmopolites – avaient, en cinquante ans, séparé partout le peuple de la nation. L'ouvrier rouge était contre la patrie, non sans raison toujours, car la patrie des nantis avait souvent été une marâtre pour lui. [...]

Hitler, grâce à son programme révolutionnaire de justice sociale et grâce aux améliorations immenses qu'il 
apporta à la vie des travailleurs, ramena à l'idée nationale des millions de prolétaires, notamment six millions de communistes allemands, qui semblaient perdus à jamais pour leur patrie, qui en étaient même les saboteurs, et eussent pu en devenir les fossoyeurs.


La vraie victoire – victoire durable et de portée universelle – qu'Hitler remporta sur le marxisme fut celle-là : la réconciliation du nationalisme et du socialisme, d'où le nom de national-socialisme, en fait le plus beau nom qu'eût jamais porté, au monde, un parti. A l'amour de la terre natale, normal, mais qui, laissé à lui seul, serait trop étroit, il unissait l'esprit universel du socialisme, apportant, non en paroles mais dans la vie réelle, la justice sociale et le respect aux travailleurs. Le nationalisme était trop souvent, avant Hitler, le fief exclusif des bourgeois et des classes moyennes. A l'opposé, le socialisme était le domaine presque toujours exclusif de la seule classe ouvrière Hitler fit la synthèse des deux. [...]

Le plus sensationnel chez Hitler, fut – et l'histoire devra bien le reconnaître un jour – son génie militaire. Génie éminemment créateur. Génie foudroyant. L'invention de la stratégie moderne fut son œuvre. Ses généraux appliquèrent, avec plus ou moins de conviction, ses enseignements. Mais, laissés à eux-mêmes, il n'eussent pas valu mieux que les généraux français et italiens de leur génération. Ils étaient, comme eux, d'une guerre en retard, ayant à peine décelé, avant 1939, l'importance de l'action combinée de l'aviation et des chars, qu'Hitler les obligea à pratiquer. [...]

H
itler était, militairement, un inventeur. On parle toujours des erreurs qu'il a pu commettre. L'extraordinaire eût été qu'obligé à inventer sans cesse, il n'en commît point.

 Mais il inventa, outre la stratégie du regroupement motorisé des forces de terre et des forces de l'air – qu'on enseignera dans les Écoles militaires jusqu'à la fin du monde – des opérations aussi totalement différentes que le débarquement en Norvège, la conquête de la Crète, l'adaptation de la guerre blindée aux sables d'Afrique – à laquelle nul n'avait pensé jusqu'alors – et même, aussi, les ponts aériens. Celui de Stalingrad fut autrement difficile, compliqué et périlleux que celui des Américains à Berlin, dix ans plus tard.

H
itler connaissait chaque détail des moteurs, chaque avantage ou chaque inconvénient des pièces d'artillerie, chaque type de sous-marin ou de bateau, et la composition de la flotte de chaque pays. Ses connaissances et sa mémoire sur tous ces chapitres étaient prodigieuses. Nul ne le prit en défaut une seule fois. Il en savait mille fois plus que ses meilleurs spécialistes.

E
ncore fallait-il, en plus, posséder la force de la volonté. Il l'eut toujours, à un degré suprême. Politiquement, seule sa volonté d'acier brisa tous les obstacles, lui fit vaincre des difficultés fantastiques sur lesquelles tout autre que lui se fût brisé. Elle l'amena au pouvoir dans un respect absolu des lois, reconnu légitimement par le Reichstag où son parti, le plus nombreux du Reich, était encore, toutefois, minoritaire le jour où le maréchal Hindenburg le désigna comme chancelier.

Force et ruse. Hitler était habile, madré. Et, aussi, enjoué. On l'a dépeint comme une brute sauvage, se roulant de fureur sur les planchers, mordant à 

pleines canines dans les tapis. Je ne vois pas bien, entre nous, comment cet exploit mandibulaire eût été réalisable ! J'ai passé bien des jours et bien des nuits près d'Hitler. Jamais je n'ai assisté à une de ces colères, tant de fois décrites. [...]

A
u point de vue religieux, il avait des positions bien à lui. Il ne pouvait pas supporter les intromissions politiques du clergé, ce qui n'était pas répréhensible en soi. Ce qui était impressionnant, par contre, c'était son idée sur l'avenir des religions.

À
ses yeux, il était devenu inutile de les combattre, de les persécuter ; les découvertes de la science, dissipant les mystères, – essentiels à l'influence des Églises –, la progression du confort, – chassant une misère qui, durant deux mille ans, rapprocha de l’Église tant d'êtres malheureux –, réduiraient, de plus en plus, à son avis, l'influence des religions.

« Au bout de deux siècles, de trois siècles, me disait-il, elle seront arrivées, les unes à l'extinction, les autres à un amenuisement presque total. » [...]

Je connaissais Hitler à fond.


Je ne craignais plus le risque de faire équipe, dans une Europe commune, avec un génie qui avait dépassé, politiquement les étapes des régions et des nations.

« Après la guerre, me disait-il, je changerai le nom de Berlin pour qu'il n'apparaisse plus comme la capitale des Allemands seuls, mais la capitale de tous. »

Lui pourrait créer, forger, unir.

À cette création, risquée certes, – mais au front, nous connaissions d'autres risques ! – exaltants, à la hauteur des plus grands rêves, comment eussions-nous préféré le retour à un concubinage sordide avec des régimes petit-bourgeois, sans grands vices, sans grandes vertus, sous lesquels l'Europe désunie eût pu, tout au plus, continuer à patauger, comme avant la guerre, dans la plus molle médiocrité ?...

A
vec Hitler, nous risquions gros. Mais, aussi, nous risquions grand !

Léon Degrelle,Hitler pour mille ans, La Table Ronde, 1969.




mardi 19 avril 2016

« Adolf a toujours voulu le meilleur pour l’Allemagne ! » 
Paula Hitler (28 décembre 1957)




En ce 20 avril, jour du 127e anniversaire du personnage le plus important de l’histoire de l’humanité, quel meilleur hommage pouvons-nous lui rendre que de publier à nouveau le message adressé par sa petite sœur Paula aux hyènes de la presse allemande qui s’étaient permis de couvrir sa mémoire de leurs habituelles déjections à l’occasion de l’anniversaire de son sacrifice, le 30 avril 1957.


Messieurs !

N’oubliez jamais ceci. Vos noms seront oubliés depuis longtemps bien avant que vos corps aient pourri dans la terre. Mais le nom d’Adolf Hitler sera toujours une lumière dans les ténèbres.

V
ous ne pourrez jamais le tuer en noyant sa mémoire dans vos seaux d’aisance et vous ne pourrez pas l’étrangler avec vos petits doigts pleins d’encre. Son nom existe toujours dans des centaines de milliers d’âmes. Vous êtes bien trop insignifiants, ne serait-ce que pour l’atteindre.


Il aima l’Allemagne. Il s’inquiéta pour l’Allemagne. Quand il combattit pour l’honneur et le respect, c’était pour l’honneur de l’Allemagne et quand il ne resta plus rien, il donna sa vie pour l’Allemagne
.


Qu’avez-vous donné de tel ? Lequel d’entre vous donnerait sa vie pour l’Allemagne ? Les seules choses qui vous préoccupent sont les richesses, le pouvoir et le luxe éternels. Quand vous pensez à l’Allemagne, vous pensez vous permettre de tels sentiments sans responsabilité, sans préoccupation ?

Croyez-moi pour cela : le Führer n’a jamais été égoïste en paroles et en actes, ce qui garantit son immortalité. Le fait est que l’âpre combat pour la grandeur de l’Allemagne n’a pas été couronné de succès, comme celui de Cromwell en Angleterre, ce qui a un rapport avec la mentalité du peuple concerné.

D’un côté, le caractère de l’Anglais est essentiellement déloyal, guidé par la jalousie et l’égo et un manque de compassion. Mais il n’oublie jamais qu’il est un Anglais, loyal à son peuple et à sa couronne. De l’autre côté, l’Allemand avec sa soif de reconnaissance n’est jamais un Allemand avant tout.

Par conséquent, cela ne vous préoccupe pas, vous, créatures insignifiantes, si vous détruisez la nation tout entière. La seule chose qui vous guide sera toujours : moi d’abord, moi ensuite, moi enfin.

Dans votre médiocrité, vous ne penserez jamais au bien-être de la nation.

Et c’est avec cette philosophie pitoyable que vous voulez entraver l’immortalité d’un géant ?!!!

Paula Hitler
, Berchtesgaden , 1er mai 1957.




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Paula Hitler est née le 21 janvier 1896, en Autriche, moins de sept ans après son frère, et est décédée à Berchtesgaden, le 1er juin 1960. À l’occasion des jeux olympiques de 1936, le Führer lui demanda, par souci de discrétion, de changer son nom en « Wolf », le patronyme qu’il utilisa lui-même dans les années vingt ainsi que pour nommer tous ses lieux de combat (Wolfsschlucht, Wolfschanze, Wehrwolf,…).

Active dans un hôpital militaire jusqu’à la fin de la guerre, elle fut arrêtée par les Américains qui la
privèrent de ses avoirs bancaires et immobiliers (un petit appartement de deux pièces à Vienne ; les Russes s’étaient, quant à eux, déjà emparés de sa maison dans la campagne autrichienne). Le tribunal de dénazification dut rapidement la libérer, vu son absence de toute activité politique sous le IIIe Reich.

Elle vivra désormais dans la pauvreté à Berchtesgaden, près des ruines du Berghof  et dans la fidélité à la mémoire de son frèretoujours sous le nom de «Wolf», aidée par les associations d’anciens combattants.

Paula mourut dans sa 65e année et fut enterrée au Bergfriedhof de Berchtesgaden. Sa tombe, sommée d’une croix en bois, portait son nom « Paula Hitler ». Il disparut en 2005 sous la plaque portant le nom du couple (Cornelia et Hermann Reif) qui s’occupa de son entretien.





dimanche 10 avril 2016

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"We will not go to Tuapse" : Fernand Kaisergruber ou l'Idéal renforcé par l'épreuve.

Fernand Kaisergruber, We will not go to Tuapse (From the Donets to the Oder with the Legion Wallonie and 5th SS Volunteer Assault Brigade Wallonien 1942-1945.) 
Le passionnant récit de Fernand Kaisergruber sur son engagement au Front de l’Est – Nous n’irons pas à Touapse – vient de sortir de presse dans sa version anglaise aux éditions Helion & Company.
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Unterscharführer Kaisergruber a été dessiné par la sculptrice du buste de Léon Degrelle. 
Numéroté et signé par l’artiste ainsi que par l’auteur, il sera envoyé aux seuls acquéreurs du livre de Fernand Kaisergruber qui en feront la demande au « Dernier Carré » (moyennant versement de 10€ pour les frais d’envoi au compte BE 04 2100 4559 7631 du Dernier Carré, avec la mention « Ex-libris » et les coordonnées).

samedi 5 mars 2016

Léon Degrelle, "L’éveil d’un mouvement politique: le combat des Rexistes."

Nous reproduisons ce texte grâce à l'aimable autorisation de M. Marc Vanbesien, détenteurs des droits d’auteur de Léon Degrelle. Il a été publié dans la revue "La Jeune Europe", en 1942. Cette « revue de la jeunesse universitaire européenne » se présentait comme suit :  
Les Cahiers de La Jeune Europe paraissent sous l’idée directrice de l’unification européenne.  
L’idée fondamentale de l’unification européenne est éclairée dans les exposés publiés par la présente revue sous des angles politiques, culturels, économique ou technique.Tous les universitaires européens qui combattent sur le front de l’Est, volontaires des légions et aussi lutteurs spirituels des écoles ou de la vie professionnelle universitaire qui recevront ces pages sont priés de vouloir bien apporter leur contribution personnelle à la rédaction des présents cahiers.  
L’éditeur invite chaleureusement tous les travailleurs intellectuels, les étudiants de toutes les facultés, ainsi que ceux qui sont déjà entrés dans la vie du travail professionnel, philosophes, médecins, chimistes, physiciens et biologues, philologues, juristes et théologues, adeptes des sciences politiques et sociales, techniciens, et économistes, de même que tous les artistes, tous les penseurs d’Europe à nous apporter leur bienvenue collaboration. 
"La Jeune Europe" doit être la tribune d’un échange productif de pensées et d’opinions sur toutes les questions et tous les problèmes intéressant dans son ensemble la communauté des peuples européens. Les pages de ces cahiers sont ouvertes à tous les universitaires; elles aideront à remplir, dans un entretien européen commun, la mission de notre temps. La tâche qu’il importe d’accomplir est celle-ci: défendre la tradition de la culture européenne et lutter pour les nouvelles idées des jeunes peuples. Les ponts solidement bâtis de l’esprit européen formeront le lien indissoluble de cette vraie camaraderie, plus vivace que jamais dans la lutte européenne pour la liberté de nos peuples. 




Le combat des Rexistes 
Le mouvement rexiste est né il y a dix ans, en 1932. Alors que je faisais mes études de droit à l’université de Louvain, nous nous trouvâmes une poignée de camarades d’études qui prirent la résolution de rendre une âme à notre patrie. Nous étions particulièrement écœurés par la bassesse spirituelle de notre temps. Nous étions hantés par le désir de ramener une grande pureté et une grande ferveur parmi les foules avides d’idéal. Nous ne craignons pas de le dire, à l’origine de Rex, il y eut la brûlante passion des apôtres. Mais nous étions encore seuls, et il fallait communiquer notre désir de rénovation spirituelle à tous les idéalistes, isolés dans notre pays, et atteindre promptement les larges couches de la population. 
On m’offrit alors la direction d’une petite maison d’édition et je l’acceptai avec enthousiasme. Au lieu de publier de gros bouquins illisibles, je me lançai promptement dans la diffusion de petites brochures d’actualité, flanquées d’un titre et d’une couverture qui "accrochaient". Un événement passionnait-il le public ? En une nuit, j’avais un texte, faisais dessiner un croquis frappant par un ami ou l’autre. Deux ou trois jours après, j’avais fait sortir de presse cinquante ou cent mille exemplaires de la brochure. Avec une petite équipe de propagandistes, je courais le pays pendant quinze jours plaçant mes pamphlets. 
Ces brochures, écrites à l’emporte-pièce, firent scandale et amenèrent des polémiques violentes.En quelques mois, Rex fut connu partout. Plusieurs millions de brochures avaient, de la sorte, été vendues et commentées.  
J’avais aussi, dès le début, un petit noyau de propagandistes qui me suivirent, appelés par je ne sais quelles ondes magnétiques.  
Le lancement des brochures à très grand tirage ayant réussi, j’allai me risquer à des travaux plus vastes. Pour le public lettré, je créai un journal littéraire à très bon marché, avec gros tirage. Il s’appela REX. La réussite fut immédiate. On tira dès le premier numéro à plus de 40.000 exemplaires. 
Je risquai un second essai, beaucoup plus dangereux. Il manquait au gros public une revue s’intéressant à toutes les récréations modernes: radio, cinéma, voyages. 
Je combinai le lancement d’un beau magazine en héliogravure avec photos de vedettes, analyses de films, programmes complets des émissions de radio, reportages, etc... Tout cela vu, non plus par des mercantis sans âme, mais par des jeunes hommes modernes qui voulaient que ces instruments puissants servissent à récréer intelligemment et à élever les foules. J’allais risquer une dépense, pour la première année, de plusieurs millions, sans les avoir. Je sautai à l’eau quand même, décidé à apprendre à nager dans le courant. Mon magazine parut. Il s’appelait "Soirées" et comportait 80 pages par semaine. Ce fut un petit coup de théâtre dans l’édition et une brillante réussite. 
Il me fallait encore le contact direct avec le public, qui ne pouvait être obtenu que par des meetings pour atteindre des auditoires, il fallait louer des salles, payer des affiches, dépenser des sommes que j’eusse été bien en peine d’investir. Je trouvai cependant une solution. Les marxistes donnaient en Belgique de grands meetings, payés avec les fonds de la classe ouvrière. Ils avaient d’immenses salles de réunions dans leurs « maisons du peuple ». Ils y convoquaient régulièrement leur nombreux public syndical. Jamais un bourgeois des partis conservateurs ne se serait risqué à aller combattre la parole, dans les salles rouges, des orateurs rouges. Je vis là une occasion inespérée d’atteindre un public très vaste et qui m’intéressait tout particulièrement. Je savais, ayant vécu toute mon enfance mêlé au peuple, que des milliers d’âmes fraîches étaient là en disponibilité. Et puis, la misère des masses me navrait et me remplissait d’ardeurs révolutionnaires. Je pris donc la décision de risquer le coup. 
Un beau dimanche, j’arrivai au « palais du peuple » de Charleroi, où plusieurs milliers de marxistes se préparaient à écouter les plus violents orateurs de leur parti. On demanda –pure formalité– s’il n’y avait personne qui voulait apporter la contradiction. Je levai le bras. Ce fut épique. Au bout d’un quart d’heure de discours, je vis le moment où j’allais être mis en pièces. Mais le premier pas était fait. 
Quatre-vingts fois, je recommençais. Je venais ainsi à tous les grands meetings socialistes. Chaque fois, j’étais là, où que se tînt l’assemblée, même au bout du pays. Les journaux rouges, au lieu de se taire, firent d’abord des articles virulents pour m’écraser. Mais je tins bon. Ma parole directe saisissait vite le public ouvrier. Comme j’ai une voix de tonnerre, je résistais aux pires chahuts, pendant des heures s’il le fallait. En quelque mois, j’avais littéralement converti des milliers de travailleurs, qui me sont restés depuis, et à travers tout, merveilleusement fidèles. Plusieurs fois, je fus roué de coups et laissé pour mort. Mais mon courage grandissait avec les dangers. 
Le résultat cherché fut atteint. Mes journaux hebdomadaires pénétrèrent désormais largement dans le public, et 180.000 ou 200.000 personnes m’avaient vu en chair et en os. Le contact direct, qui brûle, entraîne, et en tout cas, éveille fortement la curiosité était créé.
Nous parlions des vertus, de la vie familiale, du travail, de la terre, de la solidarité entre classes, de la charité, de la nécessité d’avoir des âmes droites et désintéressées. Cela paraissait invraisemblable de traiter de pareils sujets devant des foules abêties par le matérialisme marxiste. Pourtant, c’était ainsi et les auditoires étaient traversés d’un véritable frémissement. Je me souviens d’avoir, un jour, devant 20.000 hommes, parlé pendant deux heures des forces spirituelles. La presse appela ce meeting « la nuit du miracle » tellement ce fut fantastique. Un autre soir, à un meeting de faubourg, je parlai, pendant une heure, de la beauté et du printemps. Bref, au fond, notre action naquit d’un immense et puissant besoin de poésie. Cherchant la rédemption d’un pays dans la noblesse de la vie, dans la solidarité des hommes, la justice et la propreté, nous devions nous heurter aux partis démocratiques, foyers de désordre, de décomposition et de bassesse.  
J’engageai donc, contre eux et contre leurs chefs les plus corrompus, la campagne qui devait devenir célèbre dans notre histoire politique, sous le nom de « campagne des pourris ». Ma méthode d’action allait vite scandaliser et épouvanter. En effet, au lieu de me contenter de prudents sous-entendus et d’attaques voilées, anonymes avec beaucoup de circonlocutions, je prenais chaque semaine un politicien par le fond de sa culotte, dénonçais ses méfaits et lui servais une volée de bois vert. Jamais on n’avait vu une violence pareille! La jeunesse, enthousiasmée par cette lutte, accourait. 
Des milliers d’hommes honnêtes, de toutes les classes, rejoignaient les organisations de combat que j’avais créées et dont les sections se multipliaient partout.  
Le public affluait en masse. En trois ans, je tins 1.500 assemblées. 
On tenta alors de me mater par des procès. Tous les bandits politiciens et financiers que j’avais dénoncés firent face, finalement, pour m’attraire en justice. On me réclama plus de deux millions de francs de dommages et intérêts. Les nigauds! C’était me donner une tribune de plus. Malgré la composition des tribunaux, eux aussi remplis de créatures de la franc-maçonnerie et des partis, j’acceptai le combat, me défendant moi-même à la barre dans les cas les plus spectaculaires.  
Le principal procès, celui du Ministre Segers, mis le pays entier aux aguets. J’avais dit des vérités effrayantes sur les malhonnêtetés financières de ce ministre. J’avais littéralement piétiné ce bonhomme infect. Non seulement le ministre fut débouté de sa demande en 300.000 francs de dommages et intérêts, mais il fut condamné avec des attendus si terribles qu’il dut s’enfuir de la vie politique. 
Le retentissement fut immense.  
Les partis demeuraient, malgré ces combats épiques, aussi pourris qu’avant. 
Je commençai à développer devant des foules de plus en plus nombreuse et enthousiastes un programme complet de nettoyage et de salut de l’Etat, par l’instauration d’un régime fort, commandé par un chef unique et responsable, où le travail serait dégagé de la tutelle politicienne, orienté, organisé et protégé au moyen d’organismes corporatifs; où la justice sociale remplacerait l’immonde profitariat ploutocratique; où l’on donnerait une place d’honneur aux valeurs réelles de la nation: la famille, la terre, le métier; où l’on rendrait à la nation le sens de la solidarité et au peuple entier l’amour de la patrie; où la paix des consciences, la paix linguistique, la paix sociale élimineraient les haines partisanes, sans cesse alimentées par les politiciens en quête de slogans électoraux; où l’on ramènerait notre peuple si glorieux et qui avait eu, pendant des siècles, le goût du faste et de la grandeur, à une nouvelle et grandiose Renaissance. 
Pendant quatre ans, nous continuâmes la lutte, une véritable lutte au couteau. Le combat anti-démocratique et anti-ploutocratique avait pris des proportions mondiales.  
Dans chaque pays, des forces semblables aux nôtres avaient connu les mêmes sursauts, étaient parties à l’assaut des mêmes adversaires. 
D’un pays à l’autre, une grande fraternité s’étendit. Les Rexistes se sentirent vite solidaires du National-Socialisme, et du Fascisme, de la Phalange et des autres mouvements nationalistes et socialistes qui soulevaient l’espoir de la jeunesse révolutionnaire dans toute l’Europe. L’Europe des pourris et l’Europe des Patries-Unies commençaient leur duel à mort. 
La Belgique est une terre historique de
combat. Le bloc démocratico-ploutocrate France-Angleterre, cherchant à poignarder l’Allemagne hitlérienne, devait tout tenter pour s’assurer l’usage du tremplin belge.  
Jusqu’au 10 mai 1940, Rex banda toutes ses forces pour s’opposer à ce plan criminel.  
Rex, dès 1936, fit sauter l’accord militaire franco-belge. Chaque mois la lutte devint plus violente. Rex fut supprimé par la force.  
D’innombrables Rexistes, leur chef en tête, furent jetés, le premier jour de la guerre, dans les prisons. Certains y périrent, dans des tourments affreux. Les autres, débarrassés de leurs chaînes, devaient promptement se remettre à l’œuvre pour accomplir le salut de leur patrie et pour apporter, dans l’honneur et le labeur, la collaboration de leur peuple à l’œuvre européenne du Führer.

Lieutenant Léon Degrelle, Légion « Wallonie »

La Politique Sociale et de Santé du Troisième Reich.

La collection « Documents pour l’Histoire » dirigée par Philippe Randa aux éditions Déterna ont réédité le livre La politique sociale du IIIe Reich d’Heinrich Schulz (23€, à commander sur www.francephi.com). 
Ce livre présente les mesures prises par l’Etat national-socialiste pour développer les « forces vitales » du peuple dans le cadre de la Volksgemeinschaft, c’est-à-dire la communauté nationale où peut s’épanouir organiquement l’individu. 
« Par le terme "politique sociale", le national-socialisme entend l'ensemble des mesures prises par l'Etat et par le mouvement en vue de soutenir, d’assurer et de développer la totalité des forces vitales du peuple. Pour cette raison il ne peut plus être question en Allemagne de considérer la "politique sociale" autrement que comme une mesure d'ensemble visant à la régénération du peuple entier. C'est ainsi que le point de vue de la politique sociale trouve son expression dans les mesures législatives les plus variées. Citons en exemple :"la législation fiscale" qui tient largement compte du nombre des enfants, la surveillance des devises qui assure l'approvisionnement en matières premières, l’interdiction de créer de nouvelles entreprises dans une large série de branches industrielles ou commerciales qui évite la "surcharge" malsaine de certains organismes économiques, le contrôle du prix des marchandises de première nécessité, l’utilisation des matières premières dans le cadre du "plan quadriennal". Toutes ces règlementations constituent non seulement des mesures économiques, mais aussi et surtout des mesures de "politique sociale", parce que toutes ont pour but de "rehausser" le "bien-être" de la Nation et, par conséquent, de chacun des individus qui la composent. » 
A l’appui de cette « politique sociale », vient naturellement aussi la « politique de la santé ». Nous ne pourrions mieux la présenter qu’à travers ces extraits d’un article que le Prof. Jean-Luc Demeulemeester (ULB) a publié dans La Libre Belgique le 17 février 2012, concernant les dangers de l’amiante.
« La recherche sur les causes du cancer et le développement de politiques publiques de prévention se développèrent de façon étonnante sous le 3e Reich. […] Dans la perspective de maximiser la "qualité" physique du peuple allemand, le gouvernement nazi s'est senti une responsabilité particulière dans la lutte contre des habitudes nuisibles pour la santé (alcoolisme mais surtout tabagisme). La recherche scientifique allemande de cette époque a ainsi établi le caractère cancérigène du fait de fumer. Elle s'est aussi intéressée au lien entre amiante et cancer. Il faut noter que dès la fin du XIXe siècle, on a été intrigué par le lien entre présence de particules d'amiante dans l'environnement de travail et santé des travailleurs. Ce fut le cas en Angleterre (Lucy Deane, 1898, inspectrice du travail pour le gouvernement; Murray, 1899, docteur) et en France (une étude de 1906 par Denis Auribault, inspecteur départemental du travail à Caen). Dès 1931, une réglementation du travail est mise en place en Angleterre pour protéger les travailleurs. C'est en Allemagne cependant que les travaux seront les plus novateurs. Comme tout cancer, le mésothéliome (cancer de la plèvre) présente une longue période d'incubation. C'est dans les années 30 qu'on commence à voir des nombres significatifs de travailleurs atteints (par exemple, parmi les ouvriers des chantiers navals qui utilisaient la fibre). Les recherches allemandes furent selon Proctor [ndlr : Robert N. Proctor, professeur d’histoire des sciences à l’université de Stanford, Etats-Unis, auteur de "La guerre des nazis contre le cancer", Belles Lettres, 2001] "les plus complètes, les plus convaincantes et les plus précises dans leurs conclusions".Une série d'études publiées en 1938 concluent à l'idée que "l'asbestose est un facteur de prédisposition au cancer du poumon". Les autorités allemandes prirent cependant la mesure du risque plus tôt encore. Dès 1936, une "campagne anti-poussière" fut lancée, prenant l'amiante comme cible principale. Un sous-comité pour l'amiante fut créé en 1937 au ministère du Travail, et des études scientifiques furent menées en recourant à la technologie de pointe de l'époque comme le microscope électronique de Siemens.Ce comité, de plus en plus conscient du risque, renforça les normes d'exposition à la poussière dès 1940. Les recherches sur les mécanismes de la carcinogenèse furent fortement soutenues, menant en 1942 à plusieurs publications montrant notamment que ''les travailleurs de l'amiante étaient enclins à souffrir d'une forme rare de cancer connue sous le nom de mésothéliome, un cancer des tissus garnissant l'extérieur du poumon", observe Proctor. Plus fort encore: toujours selon le professeur, en 1943, ''le gouvernement nazi fut le premier à reconnaître le mésothéliome et le cancer du poumon provoqués par l'amiante comme maladies professionnelles indemnisables". […] Néanmoins il reste interpellant qu'en 2012 encore, 70 ans après ces recherches fondatrices, l'évidence du caractère cancérigène de l’usage de l’amiante fasse encore objet de débats et de procès. »