dimanche 19 mars 2017

Léon Degrelle et le nationalisme flamand Les accords Rex-VNV de 1941


V. Le point de vue de Jean Denis
De l’accord Rex-VNV de 1936 au Parti Unique de 1941




Les signatures au bas de l'accord entre le VNV, le
Verdinaso et Rex.
La résolution, d’importance historique, qui s’accomplit aujourd’hui est la phase finale d’un mouvement d’intégration dont le fameux accord « Rex-VNV » de 1936 fut une des étapes les plus glorieuses. J’ai eu l’honneur d’être un des artisans de ce premier accord et je crois l’heure venue d’en dire aujourd’hui des choses que l’époque passée ne méritait pas qu’on dise.

Cet accord « Rex-VNV » avait plusieurs aspects. Par certains côtés, il constituait une manœuvre politique se développant sur le terrain démocratique et parlementaire, et ayant pour but de constituer un premier noyau de concentration prérévolutionnaire. Ce premier noyau parlementaire dont les éléments équilibraient leurs forces déjà respectables sur les deux parties du pays pouvait normalement prétendre à catalyser d’autres forces éparses d’opposition et arriver peut-être à donner, par la voie légale et parlementaire, une solution révolutionnaire à la crise profonde où s’enfonçait, alors déjà, le régime. Cette tentative échoua. Après coup, l’on pouvait faire à ce sujet toutes sortes de réflexions, parler d’erreurs commises, d’inhabiletés, d’imprudences, de fautes même. Après coup, c’est facile…

Mais ce qui reste, et c’est l’essentiel, c’est que cet accord « Rex-V.N.V. » fut une tentative opportune, généreuse et procédant d’une vision très lointaine et très réaliste de l’avenir.

Historiquement, l’on en peut, en effet, envisager cet accord sous son seul aspect de manœuvre politique à portée immédiate. Quand nous nous trouvions réunis dans cette maison charmante qu’occupait Gérard Romsée, à la rue des Palais, il régnait parmi nous une atmosphère bien plus noble et plus élevée que celle des compromis parlementaires et démocratiques. Déjà nous parlions de tout autre chose que du contrat que nous venions de signer. Ce contrat tirait plus de valeur à nos yeux de son existence que des termes dans lesquels il était rédigé. Ses termes, c’était du provisoire, de l’immédiat, l’union qu’il symbolisait, c’était déjà du définitif, c’était une voie d’âme tracée, une fois pour toutes, à travers tout ce qu’il y avait encore autour de nous et devant nous, de mystérieux et d’indéterminé. Nous savions bien que nous n’étions pas au bout de notre route, au bout de nos épreuves ; plusieurs parmi nous n’étaient pas sans deviner que les vicissitudes quotidiennes et les embarras d’une lutte désespérée, nous éloigneraient encore les uns des autres. Mais ceux-là qui pressentaient alors les difficultés à venir avaient précisément la plus ferme conviction qu’un jour viendrait, Dieu seul savait quand, où nous nous retrouverions au seuil immédiat d’un avenir dont nous serions les maîtres.

A cette réunion de la rue des Palais étaient présents : Léon Degrelle, Staf Declercq, Gérard Romsée, Vandenbergh, Tollenaere, Paul de Mont et moi-même.

Dans la suite, toujours après coup, Paul de Mont fut l’objet de vives critiques de la part de certains milieux, même rexistes. On lui reprocha surtout d’avoir imposé au rexisme wallon une épreuve trop lourde quand, à la suite de cet accord, nous dûmes subir les assauts dévergondés d’un patriotardisme à la mode de 1830. Nous, Wallons, savions d’avance quels assauts nous devrions subir, quels sacrifices nous devrions consentir en nous liant au V.N.V. et les dirigeants de celui-ci eurent la délicatesse de nous faire entendre qu’ils s’enrendaient eux-mêmes parfaitement compte.

A vrai dire, Paul de Mont, qui n’était pas dénué de flair politique et qui avait le sens parlementaire, fut l’initiateur et le grand artisan de cet accord. De méchants esprits ont prétendu qu’il n’avait eu pour mobile que de se rendre personnellement ministrable en se réservant une position parlementaire de premier choix ; d’autres, au contraire, ont affirmé passionnément que seul l’animait le fervent désir de servir son peuple. Pour ma part, je me refuse à rechercher les intentions secrètes auxquelles obéissent les hommes, surtout quand il s’agit d’un Paul de Mont qui sut disparaître de la scène politique avec tant d’élégance.

Mais ce que je puis dire parce que j’en eus les preuves, c’est que Paul de Mont fut un homme loyal et que si le caractère « manœuvrier », l’esprit tactique de l’accord souriait davantage à son esprit de madré parlementaire, jamais il ne ramena cette affaire au simple degré d’une machination.

En fait, en préparant cette rencontre, en articulant cette première liaison des deux grandes forces révolutionnaires qui se manifestaient dans le pays, Paul de Mont ne faisait qu’aller plus avant dans une direction que Léon Degrelle avait tracée dès avant la fondation du mouvement rexiste.

Wallon, venu du fin fond de la Wallonie, Léon Degrelle sut comprendre et éprouver lui-même, dès son entrée à l’Université, l’inquiétude flamande. Dans un temps où il y avait quelque audace à le faire, Léon Degrelle fut le premier de tous à rompre avec fracas les murs de préjugés et d’incompréhensions qui séparaient encore les jeunes Wallons des jeunes Flamands. Il fut le premier Wallon à aimer la Flandre, passionnément, comme on aime une femme. L’action que, dès ses premières activités de journaliste, il développa pour faire comprendre la Flandre, son existence, ses drames, sa personnalité ethnique fut vraiment incalculable.

Et dans l’heure présente qui a quelque chose de vraiment solennel, nous, Rexistes wallons, nous pouvons regarder la Flandre avec fierté, car nous savons que dans toute notre conduite envers elle, rien ne peut nous être reproché de disgracieux.

Nous avons servi la Flandre et, maintes fois, nous nous sommes sacrifiés pour elle.

Parce qu’elle en avait besoin.

Et ceci nous amène à montrer la vraie substance, le moelle inaltérés du premier accord Rex-V.N.V.

Quel était le but suprême à atteindre ? Quel est-il toujours ? Réaliser l’unité du peuple, hausser jusqu’à l’unité la conscience populaire.

Surgeon vivace de l’ancien extrémisme frontiste, le V.N.V., surtout à cause de cette origine, voyait son action ralentie et même combattue par certaines couchesn, par ailleurs fort intéressantes, du peuple flamand.

Or c’est précisément parmi ces couches ethniques des régions flamandes que, sans l’avoir cherché, Rex recueillit, dès le début de son action de très ferventes sympathies. C’est que par ses origines mêmes, Rex tenait encore apparemment aux vieilles idées belgicistes et mettait son point de lutte sur quelques idées révolutionnaires à caractère universel.

On pourrait dire schématiquement que le V.N.V. voulait acheminer le peuple flamand vers les concepts révolutionnaires en cherchant d’abord à créer une conscience unitaire flamande, tandis que Rex s’attachait d’emblée à répandre les concepts révolutionnaires, ceux-ci devant entraîner nécessairement la naissance d’une conscience populaire intégraliste.

Il serait vain de prétendre que tout cela fut calculé, prémédité.

L’important, c’est qu’il en fut ainsi. Et le certain, c’est que les dirigeants rexistes, et Léon Degrelle, en tout premier lieu, eurent immédiatement conscience de tous les devoirs qu’imposait à l’égard de la communauté populaire flamande le phénomène par lequel certaines couches non négligeables de la population flamande se rattachaient à Rex.

Jamais, à aucun moment, l’idée ne vint aux dirigeants rexistes de se servir des effectifs dont ils disposaient en Flandre comme d’un levier pour rétablir un certain impérialisme belgiciste en Flandre.

Au contraire, Rex commença immédiatement à mettre en œuvre un plan méthodique de réintégration à la communauté flamande de tous les éléments plus ou moins dénationalisés sur lesquels il pouvait exercer son influence.

Ce fut une œuvre ingrate et lente qui imposait une grande prudence de langage et une grande discrétion d’attitude à l’égard de tous les problèmes politiques autour desquels se maintenait encore quelque irritation.

Cependant jamais Rex n’usa de procédés retors à l’égard de ceux qu’il voulait convertir à l’idée unitaire flamande et, dès le début, l’accord Rex-V.N.V. en fut la preuve péremptoire, l’attitude rexiste fut nette, dépourvue d’ambiguïté et absolument catégorique dans ses principes.

Le long maintien de nos unités rexistes en Flandre n’avait donc pas pour but, ni pour résultat, de maintenir une pluralité parmi les organisations nationales flamandes mais au contraire d’aider la Flandre à s’acheminer vers son unité populaire et révolutionnaire.

Nous avons accompli envers le peuple flamand un devoir inéluctable, qu’aucun autre parti, qu’aucun homme politique autre que Léon Degrelle n’avait la possibilité d’accomplir.

Dans cette heure historique où notre tâche est terminée par la réussite complète du but que nous voulions atteindre, à savoir l’unité populaire flamande, nous sommes fiers que le Destin nous ait marqués pour cette tâche.

À cette tâche, nous avons mis toute notre âme et je suis persuadé que nous l’avons accomplie avec honneur et que nous laissons en Flandre des affections qui ne périront jamais.

Et voici que jaillit déjà sous nos yeux la récompense d’un tel effort pour lequel tous les rexistes wallons nous ont toujours appuyés de toute leur âme, même quand ils ne comprenaient pas très bien pourquoi nous agissions ainsi.

Voici que la Flandre, forte et puissante, rayonnante de tout son orgueil retrouvé, triomphale en son unité définitivement reconquise, se tourne vers le peuple wallon qui a su se faire aimer d’elle dans ses fils les plus authentiquement révolutionnaires.

Par-delà des frontières ethniques désormais marquées avec sagesse et clarté, Wallonie et Flandre trouvent une fraternité souriante et digne.

Elles retrouvent une unité d’âme qui n’a plus rien de commun avec l’unitarisme froid et artificiel de l’ancien Etat belgiciste confectionné en 1830, mais qui ranime à la chaleur d’un souffle révolutionnaire les traditions les plus authentiques et les plus profondes fixées par les époques glorieuses de nos Provinces-Unies.

Désormais, la porte de l’avenir est largement ouverte…


Jean DENIS, président de l’Institut Culturel de Rex
(Pays réel, 11 mai 1941)

mercredi 4 janvier 2017

Notre Calendrier 2017


« C’est l’hypercapitalisme qui est à la base des guerres contemporaines. »
Léon Degrelle, 13-XI-1937


C
ette citation de Léon Degrelle, au mois de mai du calendrier de 1939 qui nous servira de guide en 2017, est tirée de l’éditorial du Pays réel du 13 novembre 1937.


À cette époque où l’hebdomadaire Soirées publiait un retentissant reportage sur le Reich hitlérien vu à travers le prisme déformant de l’Eglise catholique, Léon Degrelle avait-il pénétré l’essence du national-socialisme qu’il avait pourtant approché un an auparavant lors de sa première rencontre avec Adolf Hitler à Berlin ? Toujours est-il que, tout en décrivant fort précisément la révolution nationale-socialiste (« la vraie révolution, sociale et nationale » !) à travers le projet rexiste, il la limite à une réaction antimarxiste matérialiste. Les choses n’en resteront heureusement pas là !

Voici le texte intégral de cet éditorial, à cette retenue près, magistral.




Pour barrer la route au marxisme.
Condition Sociale du Pays Nouveau


On n’arrêtera pas le marxisme par un retour
à un conservatisme bourgeois, égoïste et borné,
mais en réalisant une révolution sociale
complète, rapide, pacifique et nationale.


Pas de marche-arrière !

Arrêter le marxisme, c’est bien, mais il faut s’entendre sur le mot, sur les faits et sur les moyens.

Pour un certain nombre d’esprits fermés, l’opposition à la Révolution Rouge signifie : casser net tout élan social, s’opposer à des réformes nouvelles, neutraliser, saboter ou annuler les conquêtes, souvent si douloureuses, que les travailleurs ont obtenues au cours de cinquante années de luttes dures, houleuses et parfois sanglantes.

S’imaginer que nous participerons jamais à ces visées réactionnaires est enfantin.

Nous haïssons, autant que le bolchevisme, ce capitalisme sans cœur, qui laissa, pendant des années, la classe ouvrière dans « une misère imméritée ».

Nous savons combien furent cruels ces temps maudits où le peuple de chez nous était traité comme un bétail ou comme des matériaux à l’état brut, soumis à des temps de présence inhumains, où hommes, femmes et enfants, mêlés à l’usine, étaient condamnés, par la misère, à des travaux forcés, qui criaient vengeance au ciel.

Ecrasement de la dignité humaine.
Mesures d’hygiène inexistantes.
Alcoolisme.
Rues insalubres.
Taudis infects.

Nous serrons les poings d’indignation et de fureur en pensant à ces temps-là. Nous sommes, par toutes les fibres de notre être, en communion d’âme avec tous les hommes au cœur droit –socialistes ou non– qui firent sauter cette chape de plomb qui écrasait le peuple.

Si l’opposition au marxisme signifiait un retour –même partiel– ces mœurs maudites, nous crierions à l’instant même : « Nous ne marchons pas ! au contraire, vous nous trouverez en travers de votre route ! »

Nous ne voulons pas enrayer un mal pour en retrouver un autre.

Pas de salut du pays, pour nous, en dehors de la paix sociale, oui, mais basée sur la justice sociale et sur le bonheur de la classe ouvrière, comme des autres.


La lutte des classes par le capitalisme

L’hérésie de la lutte des classes fut, il faut le reconnaître, autant une erreur capitaliste qu’une erreur marxiste.

Les partis conservateurs, en négligeant d’améliorer le sort des classes laborieuses, en n’étant au service que des classe « possédantes » pratiquaient autant la lutte des classes que les Marxistes qui l’inscrivaient dans leur programme.

Laisser croupir des milliers d’êtres dans des logis immondes, se désintéresser quasi totalement de l’hygiène, des sports, de la santé des ouvriers, ne point tenir compte des familles des travailleurs, tolérer le labeur industriel des enfants, écraser les ouvriers sous le poids d’heures interminables à l’usine, tuer toute vie personnelle, familiale, sociale parmi le peuple, n’avoir de préoccupations qu’à sens unique –les intérêts d’une classe et du capital– c’était pratiquer la lutte des classes sous sa forme la plus barbare.
La lutte des classes, marxiste, était une exaspération néfaste, mais tout de même au service d’êtres humains. L’autre, la lutte des classes, à la mode capitaliste, n’était au service que d’éléments matériels, de briques, de fer, de lingots d’or, devenus ennemis des hommes.

La réconciliation des classes et leur solidarité n’est possible, ne se fera qu’en rendant au capital sa seule mission admissible : n’être point un élément despotique, inhumain et un but social, mais, au contraire, un instrument au service de la communauté nationale.


Mission du capital


Capital : humain, modeste, au service de la communauté.
Une fois cela compris et intégré dans la vie publique, alors on peut parler d’arrêter le marxisme.

Pour nous, rexistes, en tout cas, c’est une condition « sine qua non » ; nous somme également antimarxistes et anticapitalistes : pas de paix des classes sans le retour du capital à sa stricte mission de serviteur de l’homme et de la société.


Les méfaits de l’hypercapitalisme

On néglige vraiment trop cet aspect.

La plus constante raison d’être du marxisme se trouve, en effet, dans la dictature de plus en plus écrasante d’un capitalisme inhumain devenu rapidement un hypercapitalisme barbare. C’est cette conception du capitalisme, dégagé de tout devoir humain, fin et bien en soi, n’ayant point de freins dans les lois morales, qui nous a conduit à ces excès de plus en plus criards, à ces trusts, à ces cartels, n’ayant d’autres visées qu’un rendement matériel maximum, à ces destructions de biens utiles en vue de maintenir des prix supérieurs, à cette substitution progressive d’un capitalisme massif, bancaire, anonyme, irresponsable à la propriété personnelle et responsable.

Celle-ci était, ou pouvait être, un trait d’union, un instrument de mieux-être.

L’autre, l’hypercapitalisme sans nom, n’est plus qu’un jeu monstrueux de quelques êtres privilégiés, aux dépens des pays et des peuples.

Cet hypercapitalisme est à la base des crises toujours plus graves de la vie économique mondiale.
C’est lui qui est à la base des guerres contemporaines.
C’est lui qui, n’hésitant devant aucun moyen, a corrompu les institutions et les hommes, uqi a gangrené la politique et la presse par ses générosités faciles et intéressées.
Nous lui devons le chômage, des perturbations économiques sans précédent, des guerres toujours plus cruelles, la corruption morale des régimes démocratiques, une horrible dureté dans les relations entre les hommes, entre les classes, entre les peuples.

Et on voudrait que nous soutenions et approuvions ça ?

Jamais de la vie !

À bas l’hypercapitalisme ! pas de salut du pays dans l’esclavage de l’industrie et du peuple !


Les méfaits du marxisme

Le marxisme a tout fait pour accentuer les effets désastreux de l’hypercapitalisme, au lieu d’en être le contrepoids. À la lutte de classe capitaliste, les dirigeants rouges ont opposé la lutte des classes marxistes – base même de leur doctrine – multipliant ainsi le mal par deux, le compliquant encore à coup de violences souvent sanglantes.

Même erreur des dirigeants marxistes, en face du matérialisme capitaliste qu’ils ont complété par le matérialisme de la production.

A lieu d’essayer de ramener le monde à une exacte notion de la dignité de l’homme, de la famille ouvrière, du travail, du métier, ils ont créé une barbarie nouvelle, basée sur la puissance du nombre, sur le mépris de l’effort personnel, sur la concentration anonyme irresponsable, inhumaine, de toutes les forces économiques dans les mains de quelques politiciens, au lieu de quelques banquiers.

Mêmes erreurs !
Même méconnaissance des limites de l’homme et de sa dignité, des cellules vitales de la société et des organisations naturelles du travail.
Même écrasement de toutes les valeurs humaines, de toute personnalité, de toute initiative individuelle.

À la dictature de l’or, ils ont opposé une autre dictature, aussi néfaste.

Le marxisme avait simplement copié l’hypercapitalisme et découblé ses défauts à travers l’univers, sur toute la ligne.


Faillite universelle

Les catastrophes n’ont pas tardé à couronner cette seconde faillite sociale.

Les bases du marxisme étant aussi fausses que celles de l’hypercapitalisme, les mêmes raz-de-marée ont balayé l’un après l’autre.

Le capitalisme a connu crise sur crise, culbuté sur culbute depuis vingt ans.

Le marxisme n’a pas été plus heureux dans ses expériences.

Il a plongé la Russie, après six mois de socialisme, dans un horrible bain de sang de dix millions de victimes, pour aboutir à une abominable dictature qui écrasa sous sa loi inhumaine cent soixante millions d’êtres humains.

Il s’est, en Allemagne, seconde citadelle marxiste, converti en un énorme syndicat de nantis.

Le matérialisme doctrinal avait tué toute noblesse dans les âmes. L’organisation matérielle se convertissait en un révoltant profitariat. La faillite des idées s’est ainsi complétée par une faillite morale.

La dictature hitlérienne n’a été que la conséquence de cette corruption.

L’expérience espagnole n’a pas été plus heureuse : l’hérésie marxiste de la lutte des classes a vite, bien avant l’appel aux armes de Franco, déchaîné l’intolérance, les incendies, les assassinats.

Le sang et les larmes ont arrosé l’échec social, complet, du marxisme espagnol sur le terrain ouvrier comme sur le terrain agraire.

L’expérience Blum à Paris a été, elle aussi, un échec total, tant au point de vue social qu’au point de vue financier.

Chute du franc.
Désorganisation économique.
Vie chère, rendant la vie du peuple plus dure qu’avant les lois marxistes.


Raisons de ces échecs

Les faits sont des faits.

Partout où il a essayé, le marxisme a échoué.

Il a échoué parce que ses bases doctrinales étaient fausses, parce qu’il n’y aura de salut possible pour les peuples et plus spécialement pour la classe ouvrière que dans la mesure où on substituera à la dictature aveugle et insensible de l’or, du nombre, de la production, la solidarité fraternelle des travailleurs de toutes les classes, la justice sociale, le sens de la dignité de l’homme, de ses limites, de ses responsabilités, parmi une société ordonnée, dégagée de son orgueil, où le capital aura été remis à sa place modeste et où les vraies valeurs de la famille et du travail auront retrouvé leur primauté.

Ceci est négation du marxisme.

Ceci est négation du capitalisme.

C’est l’appel à un ordre social nouveau.


Il faut une révolution complète

Il n’y aura de possibilité de concentration des forces nationales que dans la mesure où le pays aura saisi ces vérités.

Sinon, ce seront les mêmes erreurs qui se renouvelleront.

Sinon, ce sera le chantage des démagogies qui se poursuivra.

Il faut que le peuple sache et voie que dans l’Etat libéré du marxisme, il sera profondément heureux.

Tant qu’il n’aura pas cette conviction profonde, la paix sociale sera constamment en péril.

Il faut préparer, pour lui, des organisations nouvelles –les Corporations économiques et sociales– où il aura la certitude de pouvoir collaborer, sur un pied d’égalité complète, à l’organisation de sa vie et de son métier.

– Il faut une politique hardie du salaire, et notamment du salaire familial, qui permette, grâce à des caisses de compensation, dont les célibataires et les ménages sans enfant feront les frais, d’élever dans une parfaite dignité et dans l’aisance indispensable, les familles nombreuses ouvrières.

– Il faut une politique de l’habitation ouvrière, dégagée des monopoles ou organismes-sangsues de l’Etat, favorisant –l’opération est parfaitement rentable pour le capital privé– la construction, sur une très grande échelle, de logements sains et modernes pour le peuple.

– Il faut une politique de la santé, des sports et des loisirs ouvriers, qui arrache le peuple à l’anémie physique, morale et intellectuelle.

– Il faut une politique hardie de créations industrielles et de spécialisations nationales pour ouvrir des débouchés nouveaux à nos producteurs et à nos travailleurs.

– Il faut que l’ouvrier et la famille ouvrière sentent qu’ils sont entourés du respect de l’Etat et de la Nation, que le travail ainsi compris est une noblesse –la première de toutes– et non pas un esclavage.

On ne sauvera le pays du marxisme qu’en faisant pour la classe ouvrière, matériellement et moralement, dans la solidarité, le bon sens et l’ordre, dix fois plus et dix fois mieux que la révolution rouge ne ferait dans la haine et le désordre.


Agriculteurs et classes moyennes

Les mêmes principes valent, exactement, pour la classe agricole et pour les classes moyennes, elles aussi écrasées par l’hypercapitalisme des trusts et des grands magasins.

Elles aussi subissent les tentations rouges.

Elles aussi n’y échapperont que dans la mesure où le pays nouveau leur assurera un statut digne, la protection de leur travail et de leurs familles, l’organisation technique et professionnelle de leurs achats et de leurs ventes, en dehors et même contre les monopoles créés par ou pour l’hypercapitalisme anonyme.

Plusieurs millions d’hommes appartenant à ces deux classes sont à bout de nerfs.

Ils ont terre, commerce, foyer, enfants à sauver de la misère et de l’anarchie. Eux aussi ont droit à la vie.

Pas de rassemblement national possible en dehors de leur rénovation.


Devoirs et noblesse des conducteurs d’hommes

Le capital personnel, familial, responsable, aura tout à gagner à cette révolution sociale, dans la solidarité et la paix.

L
ui aussi a souffert de la dictature de l’argent anonyme.

Lui aussi désire retrouver un ordre réel et une dignité dans son œuvre.

Lui aussi veut élever sa vie au-dessus de la course au profit, en reprenant la mission magnifique de conducteur, d’organisateur et de camarade clairvoyant des travailleurs dont il a la responsabilité sociale…

Le capital, hier désorienté, découragé et souvent méprisé, retrouvera considération, dignité et noblesse dans la mesure où il sera redevenu normal, décent et humain, instrument de salut des hommes et non pas d’écrasement social.


Contre et pour

Ce n’est qu’en pensant cela avec nous et qu’en voulant cela avec nous qu’on peut compter sur nous pour arrêter le marxisme.

Il faut être :
Contre la dictature irresponsable de l’or ou du nombre ;
Contre l’égoïsme et la haine des classes ;
Contre la centralisation orgueilleuse et aveugle des biens matériels dans les mains de quelques hommes, hypercapitalistes ou politiciens.

Il faut être :
Pour la justice sociale, pour l’amélioration matérielle, constante, du sort de la classe ouvrière, pour la limitation des droits du capitalisme nanoyme et irresponsable, pour le redressement de la dignité du travail et du rôle de conducteur d’hommes ; pour le respect de la personne humaine, de la famille, du métier, pour la primauté des valeurs morales, quels que soient la fortune ou le rang des citoyens.


Clairvoyance et audace


Nous n’éviterons la révolution rouge qu’en réalisant, les premiers, cette révolution-là, la vraie, l’utile, sociale et nationale, pacifique, mais complète.

Certains socialistes nationaux en rêvaient, qui ont hésité et reculé à l’heure de l’action.

À nous d’avoir non seulement le sens social, mais l’audace d’aller jusqu’au bout.

C’est jusqu’au bout de cette révolution-là en tout cas, que le pays nouveau devra aller s’il veut compter sur nous pour une collaboration constructive.


Léon Degrelle.
Le Pays réel, samedi 13 novembre 1937



mardi 3 janvier 2017

Heinrich Himmler. Esquisses d’une vie - Textes de Léon Degrelle, Gebhard Himmler et Edwige Thibaut

C’est avec une immense reconnaissance que nous saluons la publication de ce magnifique opuscule consacré à Heinrich Himmler, le personnage de l’histoire de l’humanité sans doute le plus calomnié (si l’on excepte, bien sûr, le Führer Adolf Hitler). Comme nous le rappelle la présentation de la couverture, « son nom est devenu un symbole de haine, cruauté, racisme et[surtout, dirions-nous, et certes pas innocemment !] l’alibi d’une nation vaincue et lobotomisée ».

La démarche de ce « Document pour l’Histoire » est des plus originales et parfaitement cohérente, puisque trois éclairages nous sont proposés :

- Tout d’abord le témoignage d’époque (décembre 1944) du guerrier-poète Léon Degrelle : il a eu l’occasion de le rencontrer, de le fréquenter, de l’estimer. Sous le titre « Himmler, cet inconnu », c’est l’être humain dans sa touchante simplicité, au-delà du Reichsführer aux responsabilités écrasantes, qu’il nous donne à connaître. Cela vous semble surprenant ? Le jugement implacablement perspicace de Léon Degrelle prévient déjà :« C’est à propos d’Himmler qu’un jour, l’Histoire fera les plus étonnantes découvertes » ! Car il reste encore tout à dire sur son œuvre culturelle, scientifique et spirituelle…

- C’est sur les origines de la curiosité intellectuelle d’Himmler dans ces domaines que nous éclaire justement aussi Gebhard Himmler. Ce deuxième éclairage –biographique– est fourni par le meilleur témoin de première main qui se puisse trouver puisqu’il s’agit de son propre frère. Une hagiographie par essence discréditée ? Certainement pas puisque la démarche de l’aîné des Himmler, en prétendant répondre aux tombereaux de calomnies qui se déversaient déjà sur le Reichsführer moins de dix ans après sa mort (ce texte date de mars 1954 –il ne parle donc pas de l’assassinat aujourd’hui établi de Heinrich Himmler), ne pouvait qu’avoir une valeur historique puisque les détails factuels de sa vie de famille, de ses études, de sa carrière professionnelle, de sa vocation politique,… peuvent tous se vérifier. Au travers de multiples anecdotes s’élabore ainsi le stupéfiant portrait moral de celui qui vivra jusqu’au martyre la devise de sa SS : « Mon honneur s’appelle fidélité ».

- Le troisième éclairage est strictement contemporain (mai 2015) : celui d’Edwige Thibaut, spécialiste de la Weltanschauung nationale-socialiste à qui nous devons l’indispensable L’Ordre SS : éthique et idéologie (Avalon, 1991). Le recul du temps, l’accès aux documents généralement cachés et l’étude critique de l’histoire officielle permettent à Edwige Thibaut de tracer un portrait insolite mais tellement attachant de celui qu’on ne présente plus aujourd’hui que comme un repoussoir absolu mais fantasmagorique. Sans doute Heinrich Himmler se défit-il de la morale bourgeoise, mais ce fut pour s’imposer une éthique autrement exigeante, l’obligeant, ainsi que l’analyse Edwige Thibaut à s’identifier « toujours plus à sa fonction jusqu’à en devenir insupportable d’obligations pour lui-même et son entourage. Il finira même par effectuer une fusion irréversible entre sa personne et son autorité en un dialogue de devoirs, aspirations, rêveries, nécessités, passions et défauts. Il n’était plus que le chef de la SS, le Reichsführer-SS, faisant fi de toute autre considération privée à l’avantage de ce qu’il considérait comme l’intérêt supérieur. L’autorité suprême assumait la responsabilité suprême avec tous les devoirs que cela implique envers la troupe. Sa vie entière s’est résumée à un acte de dévotion permanente et paternaliste le conduisant même à influer sur la vie privée de ses hommes par un exaspérant souci de bien faire. Pour eux, il a voulu le meilleur, tant dans la culture, l’alimentation, l’ameublement, l’épargne, l’art, la religion, la santé, et d’abord l’idéal. C’en était devenu une forme de sublimation mystique comparable à une ascèse bouddhique, un Bhakti Yoga (Yoga de la dévotion) où l’ego se voit annihilé, offert en sacrifice, soumis par une âme égale, changé en force génératrice. » Heinrich Himmler, ou l’imaginaire en action…

La réussite de ce livre tient autant à la pertinence des informations qu’il contient qu’à la richesse de l’iconographie qui confirme cette pertinence. Et quand on prétend écrire sur quelqu’un qui a consacré sa vie au vrai, au bon et au beau, à l’élévation morale et spirituelle de ses contemporains, à la redécouverte de ses racines authentiques pour assurer les bases de l’ordre nouveau auquel il contribuait de toute son âme et de toutes ses forces, il était indispensable de l’éditer dans un ouvrage soigné, à la mise en pages sobrement stylée, au papier agréable au toucher et à la reliure rigide et élégante : une œuvre d’art, digne de cette époque qui eût dû perdurer et où nous eussions pu connaître la joie de vivre au sein de notre communauté populaire inviolée…


Heinrich Himmler. Esquisses d’une vie. Textes de Léon Degrelle, Gebhard Himmler et Edwige Thibaut.

Edition spéciale numérotée (300 exemplaires dédicacés) sur papier glacé et couverture cartonnée. 35€ franco de port.
À commander au Cercle des Amis de Léon Degrelle, lesamisdeleon.degrelle@gmail.com

mardi 13 décembre 2016

Calendrier 2017 : « Nous voulons un peuple fort. Pas de santé morale sans la robustesse et le plein équilibre des corps. » Léon Degrelle, 23-VII-1937

Cette citation de Léon Degrelle, au mois de juin du calendrier de 1939 qui nous servira de guide en 2017, est tirée de l’éditorial du Pays réel du 23 juillet 1937.

Cet éditorial a été écrit à l’occasion du scandale inouï entachant le tour de France de 1937 qui vit l’abandon du maillot jaune Sylvère Maes et de tous les coureurs belges face aux attaques physiques du public français, encouragé par une certaine presse sportive au chauvinisme exacerbé. On peut ainsi lire dans les pages sportives du même journal : « Les informations les plus ahurissantes nous sont parvenues très tard dans la nuit de mercredi à jeudi : “Sylvère Maes aurait été lapidé” ; - “On aurait semé des clous sur la route, au passage des coureurs belges” ; - “des fanions belges auraient été arrachés de certaines voitures suiveuses”, etc. etc. Nous n’avons pas voulu ajouter foi à ces informations, avant d’en obtenir la confirmation. Hélas, jeudi matin, télégrammes et coups de téléphone nous enlevaient nos illusions : l’équipe belge, au complet, ne s’était pas présentée au départ. […] Tout au long des routes, ce ne furent que grappes d’exaltés qui hurlaient leur haine, insultaient Sylvère Maes, voulaient lui arracher son maillot jaune. Le commissaire belge, M. Fernand Adam, fut contraint de quitter la caravane et de prendre le train pour rallier Bordeaux, ville étape. […] Le leader du tour de France cycliste, le Belge S. Maes a déclaré notamment : “Je ne repartirai pas de Bordeaux demain matin avec le maillot jaune. Je n’ai nullement l’intention de me faire écharper sur la route, ni même de risquer le moindre accident. Ma résolution est bien prise. […] Je sens trop d’hostilité autour de moi.” »

Voici le texte intégral de cet éditorial exaltant la finalité épanouissante du sport au service du corps et de l’esprit.


Les sports et le peuple
ou la morale du Tour de France


Faillite du faux
Voilà tout le pays en ébullition, à cause de cet abandon des coureurs belges à Bordeaux. Si on buvait du vin rouge dans nos cafés, nous y aurions la grève générale depuis hier soir.

Il faut dire que les chers « petits Belges » n’ont pas été traités avec une exquise correction. En fait de vin d’honneur au pays des vignobles girondins, on leur a servi des cailloux, des clous, des paquets de suie et des bâtons dans les roues.
L
es acclamations à l’arrivée avaient subi une dévaluation plus dure encore que celle du franc français : habitués à la gloire, au micro et aux autographes, nos défenseurs n’ont reçu que des huées, des horions et des quolibets.
I
l faudra beaucoup de discours de M. Lebrun [Albert Lebrun, président de la République française], la main sur le sein gauche, pour raccommoder cette vaisselle-là. D’autant plus que nos chers amis pyrénéens et bordelais ont eu la délicate attention de siffler le drapeau belge que hissaient pour leur fête nationale, les autos de nos officiels…

Nous ne pensons pas, toutefois, qu’une guerre doive s’en suivre et que notre flotte ira, par représailles, bombarder Calais ou Dunkerque, demain matin.
M
ais ces incidents sont révélateurs, non seulement de l’agressivité que prennent les nationalisme – même sous le poing fermé du Front Populaire – mais surtout de la faillite des sports populaires aujourd’hui.
C
omme il y va de la santé physique du pays, et plus spécialement de la classe ouvrière, l’occasion vaut qu’on examine le problème.

Système à l’envers

L
e sport est devenu – c’est le nœud de la question – pour l’immense majorité des citoyens un spectacle au lieu d’une action.
O
n voit des centaines de milliers de personnes se passionner pour les championnats de football, traverser la Belgique d’un bout à l’autre, marcher –eux qui sont si peu militaristes !– par rang de quatre derrière des fanfares, les femmes se tordant les pieds et s’écorchant les cors.
T
out ce monde crie, s’indigne, exulte, se fâche, est prêt à jouer au football avec la tête de l’arbitre, s’il donne un coup de sifflet de trop. On quitte enfin les gradins, morts de froid ou trempés comme des canards pour s’écraser dans les estaminets, s’enfiler des demis en cascades et rentrer au bout du soir, le sang à la tête, rauque, les enfants assommés de sommeil sur les bras.
Vingt-deux hommes ont vraiment fait de l’exercice, dix mille se sont abrutis à hurler pendant le match, puis à fêter ou noyer le résultat : c’est ça le sport ?
S
i on mettait les 22 joueurs sur les gradins et les dix mille spectateurs sur la piste, peut-être alors le sport commencerait-il…

En attendant, le sport populaire est un formidable zéro.

L
e Tour de France vient de le montrer à son tour.


Folie du Tour

Q
u’y a-t-il bien de sportif dans cette course publicitaire de quatre-vingt-dix forçats courant derrière une formidable caravane qui, une heure avant eux, porte aux nues la Vache qui rit et les autres animaux du commerce contemporain.
U
n million de braves types se passionnent pour cette galopade, ne ratent pas une émission de T.S.F., achètent cinq journaux et accourent, par milliers, s’ils sont Français, le long du parcours, au sommet du Ballon d’Alsace ou du Tourmalet !
P
ersonne n’échappe à l’épidémie : le brave curé fuit son confessionnal, la religieuse accourt avec ses écolières, le Régiment s’installe avec sa clique et les vaches des Pyrénées ou des Alpes se font houspiller quand elles ne mugissent pas au passage de Lapébie [Roger Lapébie, rival français du maillot jaune belge Sylvère Maes, emportera ce Tour 1937 rocambolesque par ses multiples rebondissements, après l’abandon général de l’équipe belge] !
A
u bout de trois semaines de ce bourrage de crâne, le public est fin-fou et se met à canarder avec du poivre ou du gazon les malheureux pédaleurs dont la gazette –toujours soucieuse du rendement– a dit pis que pendre.
E
t un beau soir, c’est à peine si les coureurs n’arrivent pas à leur hôtel avec un œil au beurre noir et tout nus d’avoir eu leurs maillots enlevés par la « furia » bordelaise !
C’est cela, le sport ?
De la lutte à main plate ? Bon !
D
u lancement du javelot ? Bon !
M
ais le cyclisme : jamais de la vie !
L
e tour de France est une gigantesque farce sportive qui tue le sport au lieu de le servir.

I
l faut tout créer.
I
l faudra bien qu’on finisse par comprendre que le sport populaire est indispensable mais qu’il doit être tout autre chose qu’un spectacle transposé du cinéma.
L
e sport, pour le peuple, n’existe pas encore.
T
rouvez-vous, en Belgique, dix bassins de natation convenables ?
S
e baigner à Bruxelles est une opération plus compliquée qu’un partage de traitement à la Banque Nationale !
Vous trouverez –après bien des recherches– une piscine grande comme une carte de visite avec dix demi-mondaines qui montrent tout ce qu’elles devraient cacher pour qu’on se fasse encore sur elles des illusions. C’est tout ou à peu près.
E
t pourtant, le Brabant est rempli d’étangs adorables !
E
t à quelques kilomètres de Bruxelles, nous avons, à Hofstade, une véritable petite mer intérieure !
P
arlons-en ! Ce n’est pas un lac, c’est un bourbier, dont personne ne s’occupe, sans communications rapides avec Bruxelles, alors qu’il pourrait être le lac magnifique où une foule énorme se rend tous les jours, comme à midi le peuple romain gagne les bains d’Ostie, en jouissant de la gratuité sur les autobus et les trams !
Prenez le bassin ouvrier de Liège, de Verviers, de Mons, de Charleroi : ce sont les mêmes eaux boueuses.
L
e bain est, en Belgique, un sport de luxe, alors qu’il devrait être un sport élémentaire dans le pays de fleuves, de rivières, de canaux et d’étangs comme la Belgique.
L
e cyclisme est presque aussi mal traité.
I
l y a chez nous des centaines de milliers de bicyclettes, instruments de locomotion.
O
n ne fait pas assez pour qu’elles deviennent, aux heures des loisirs, des instruments de sport et de tourisme.
Parcourez les alentours de Bruxelles, ces forêts merveilleuses, ces chemins délicieux dans des vallons pleins d’eau et dites-nous si l’on trouve partout des pistes praticables ?
Trop souvent, ce sont encore de gros pavés ou des ruissellements de poussières, dès qu’on s’éloigne de quelques kilomètres.
Et voilà un sport magnifique, tout à fait familial !
Il est gâché partout à Bruxelles comme tout autour des grands centres industriels ou commerciaux du pays.

Incurie complète
I
l en est de même pour les autres sports : l’athlétisme, l’aviron, la lutte, etc.
O
n peut courir avant de trouver des Parcs de sports.
O
n en découvre de misérables, ou montés vaille que vaille, avec une touchant bonne volonté, mais on voit qu’il n’y a pas chez nous une politique du sport, du sport multiple surtout, qui permette l’épanouissement complet du corps.
N
i effort de l’Etat.
N
i effort suffisant des villes.
N
i effort suffisant des chefs d’industrie.
Ni propagande efficace pour mettre à l’honneur le souci du corps, de sa force et de sa beauté.

Les conséquences

N
ous sommes bien avancés !
N
ous avons, à cause de cette incurie, une classe ouvrière où la proportion de rachitiques est effrayante à cause des logis malsains, à cause des conditions de travail insalubres, à cause surtout du manque quasi absolu de formation sportive, dès la jeunesse.
O
n ne peut même pas parler en Belgique d’un Ministère des Sports ! Une folie, s’écriera-t-on !
A
lors qu’il est maintenant aussi essentiel au pays – disons-le nettement – que le Ministère de l’Instruction publique.
À
quoi nous serti-il de sortir des milliers de diplômés si le peuple qu’ils devront guider est malingre, mal fichu ou tuberculeux ?...


Une politique des Sports
Nous voulons un peuple fort. Pas de santé morale sans la robustesse, le plein équilibre des corps.
Le sport n’est pas plus une aberration que le manger ou le travail de l’esprit. Il faut le discipliner et l’organiser comme eux : même périls, mêmes bienfaits.
Une Politique des Sports est nécessaire, qui nous donnera la race solide, capable alors du grand effort moral et spirituel que le salut du pays réclame.


Léon Degrelle.
Le Pays réel, vendredi 23 juillet 1937




Calendrier 2017

Le calendrier 2017 du « Dernier Carré » reproduit le calendrier historique restauré de REX de 1939.

Nous vous le proposons au prix de 21 euros (franco de port), à verser au compte IBAN: BE 04 2100 4559 7631 (BIC : GEBABEBB), en spécifiant en communication «Calendrier 2017» et le nombre d’exemplaires souhaités.

mercredi 7 décembre 2016

Découvrez le Calendrier 2017 du « Dernier Carré »

C’est en remettant de l’ordre dans ses archives qu’un ami collectionneur a retrouvé ce vieux calendrier de REX, bien abîmé (les souris ?) et où manque désormais la dernière page du mois de décembre…
Sachant que le « Dernier Carré » publie tous les ans un calendrier célébrant les Anciens et leur engagement politique et militaire, il nous l’a remis car de rapides recherches avaient établi qu’il s’agissait du calendrier pour l’année 1939 et que toutes les dates correspondaient à celles de… 2017 !
Nous avons donc décidé de vous le proposer en l’état, en essayant de rétablir les textes tronqués. Et nous avons bien entendu ajouté une page pour décembre, illustrée d’un portrait peu connu de Léon Degrelle, datant de la même époque.
C
e qui est surtout intéressant, ce sont les citations degrelliennes éclairant la nature spirituelle, morale, sociale, esthétique de la révolution rexiste.
De même que les éphémérides marquant les jours de l’année. Toutes ces références témoignent du patriotisme absolu de ces militants qui nourrissaient leur nationalisme, non de rancœurs et de mesquineries, mais des certitudes de l’Histoire et des devoirs qu’elles impliquent, pour justifier la projection du destin de leur nation dans ses frontières authentiques au sein de l’Europe nouvelle.


Ce sont elles qui ont transformé les Légionnaires wallons en fiers Bourguignons dont l’héroïsme fut célébré à travers toute l’Europe. Ce sont elles qui ont presque permis que se réalise le rêve fascinant de la résurrection de la Grande Bourgogne au sein de l’Empire Européen !...


Calendrier 2017


Le calendrier 2017 du « Dernier Carré » reproduit le calendrier historique restauré de REX de 1939.

Nous vous le proposons au prix de 21 euros (franco de port), à verser au compte IBAN: BE 04 2100 4559 7631 (BIC : GEBABEBB), en spécifiant en communication «Calendrier 2017» et le nombre d’exemplaires souhaités.

Ancrez vos Voeux dans la Tradition!





Pour envoyer vos vœux traditionnels de Solstice, Noël et Nouvel An, nous vous proposons des cartes originales, inspirées par nos anciens symboles religieux et légendaires. Nous les devons à notre ami, le dessinateur anticonformiste bien connu KORBO.
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eux modèles sont disponibles au prix de 2,5 euros pièce (enveloppe comprise + frais d’envoi: 7,5 € jusqu’à 10 pièces).
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commander par virement au compte IBAN BE04 2100 4559 7631 du « Dernier Carré » (Code BIC: GEBABEBB), en précisant les modèles (couronne et/ou sapin) et le nombre d’exemplaires.

lundi 10 octobre 2016

Léon Degrelle et le nationalisme flamand : les accords Rex-VNV de 1941


IV. Le point de vue de Staf De Clercq



Introduction de Me Reimond Tollenaere

Me Tollenaere, chef de la propagande du V.N.V., ouvre la séance par la communication suivante :

« Vu la nécessité de réunir toutes les forces résolues à réaliser une véritable révolution nationale-socialiste en Flandre, les organisations V.N.V., Rex-Vlaanderen et Verdinaso ont décidé de fusionner dans une organisation unique de Vlaamsch Nationaal Verbond sous la conduite de Staf De Clercq.
Les principes sur lesquels cette organisation est basée ont été publiés dans une communication spéciale à la presse.

Ainsi un grand pas est fiat dans l’unification des mouvements qui adhèrent à la reconstruction nationale-socialiste d’une nouvelle Europe. »

La parole est ensuite donnée au Leider du V.N.V.

À vous tous qui avez bien voulu assister à cette conférence de presse, je souhaite une cordiale bienvenue !

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que nous avons eu l’honneur de convoquer les représentants de la presse. Plusieurs d’entre vous, aussi bien ceux appartenant à la presse flamande et wallonne que ceux appartenant à la presse allemande ont bien voulu, mainte fois, assister aux réceptions organisées à l’occasion de nos « Landdag » annuels. Ils y ont pu suivre la croissance d’un mouvement, le développement d’une idée, qui ont toujours eu pour but le salut de notre communauté populaire néerlandaise.

Nous nous trouvons maintenant devant vous en des circonstances totalement différentes et infiniment plus favorables. Certains dangers, contre lesquels nous devions nous défendre en ces temps-là, avec âpreté, comme par exemple les accords contractuels de l’Etat Belge avec la France, accords qui, jusqu’au 10 mai 1940, ont constitué une liaison effective, n’existent plus.

Les manigances de partis politiques qui ont été si néfastes pour notre peuple et qui étaient inhérentes à la démocratie libérale belge sont paralysées. Grâce à la compréhension de l’autorité militaire allemande pour les problèmes qui se posaient dans notre espace, le chemin vers un Etat plus équilibré et plus juste pour notre communauté populaire a été suivi avec fermeté, quoique par étapes successives.

N
otre joie et notre fierté, c’est que tous les nationalistes flamands n’ont pas seulement pris position contre ces dangers au cours d’une longue lutte politique, mais qu’ils ont effectivement donné le meilleur d’eux-mêmes pour éviter à notre peuple le malheur qui devait fatalement en résulter.

C’est également la joie et la fierté du V.N.V. qui, parallèlement avec d’autres groupements qui ont lutté à côté de nous et qui marcheront dès aujourd’hui avec nous dans une seule organisation, d’avoir pris position, depuis des années déjà contre les manigances antipopulaires d’un état démo-libéral.

Mais il est trop tôt pour crier victoire, car les forces de toutes espèces se démènent dans l’ombre pour restaurer le passé et perpétuer leur influence néfaste. Une partie de notre peuple ne réalise pas encore le sens des temps nouveaux qui sont en marche. Encore trop peu se rendent compte du vaste rôle dévolu à notre communauté populaire dans l’ordre nouveau qui s’établit dans l’Europe sous la conduite de la Germanie.

Trop nombreux sont ceux qui se réfugient, sinon dans une position d’hostilité, du moins dans un attentisme qui inclut le danger que la révolution nationale-socialiste en Europe se réalise en dehors de la Flandre et la laisse passer comme un objet sans valeur pour l’ordre politique à venir.

La position prise par le V.N.V. en tant que mouvement national-socialiste envers ces faits vous est connue. Dans des discours prononcés au cours des derniers mois dans nombre de villes de Flandre au nom du V.N.V., j’ai moi-même indiqué le chemin que nous avons pris et que nous poursuivrons jusqu’au bout.

Mesdames, Messieurs, c’est grâce à notre souci d’information objective que ces paroles ont trouvé un écho tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Notre souci constant au cours de nos luttes a toujours été de réaliser l’unité la plus grande au sein de notre peuple, hélas trop souvent divisé contre lui-même.

Sous le régime des partis politiques, cette tâche était presque désespérée. Division et scission sont d’ailleurs les caractéristiques de ce régime. Nonobstant tout, nous avons poursuivi, même alors, cette dure tâche. Heureusement, de nouvelles possibilités d’unification se sont fait jour. L’idée nationale-socialiste qui nous anime porte en soi le ferment de l’unité. L’existence au sein d’une même communauté populaire de différents mouvements nationaux-socialistes est hautement illogique et irréelle. Alors que dans ces temps nouveaux, il fallait écarter et liquider les restes du passé, il était aussi nécessaire de mettre fin au fait que différentes organisations politiques flamandes qui se sont prononcées pour le national-socialisme et l’idée populaire continuent à agir côte à côte ou même l’une contre l’autre.

Et voilà, Mesdames et Messieurs, la communication que je suis heureux de pouvoir vous faire ce jour : l’unité tant désirée par nous et par les meilleurs dans le pays est devenue une réalité.

Le Verdinaso a décidé de se rallier à l’organisation unitaire qui se nomme Vlaamsch-Nationaal Verbond. Comme signe extérieur, le Camarade Pol Leroy, du Verdinaso, a pris place dans le conseil de direction du V.N.V. Ce ralliement comporte aussi la milice du Dinaso. Celle-ci se réunit avec la milice thioise Zwarte Brigade sous le commandement général du Camarade Reimond Tollenaere. Le Camarade François, du Verdinaso, prendra le commandement de cette milice.

L
e Dinaso-Vrouwenverbond, le Dinaso-Jeugdverbond et le Dinaso-Korporaties sont intégrés dans les organisation concordantes du V.N.V.

R
ex-Vlaanderen a fait le même pas. Le Leider de Rex-Vlaanderen, le Camarade Odiel Daem, en plein accord avec Léon Degrelle, Chef de Rex, s’est rallié à notre organisation unitaire et également ici les membres des différentes organisations de Rex-Vlaanderen sont intégrées dans les organismes du V.N.V. Le Camarade Odiel Daem a pris place dans le Conseil de direction du V.N.V.

Ainsi s’est non seulement réalisée l’unification tant désirés, mais cette unification a provoqué la naissance d’un fort mouvement national-socialiste ayant comme exposant politique le Vlaamsch Nationaal Verbond, comme exposant jeunesse l’Algemeen Vlaamsch Nationaal Jeugdverbond, comme exposant féminin le Vlaamsch Nationaal Vrouwenverbond, comme exposant milicien la Dietsch Militie Zwarte Brigade et comme exposant social, Arbeidsorde.

Tout le pays flamand –et demain les Flamands de la Wallonie– est appelé à se rallier. Cinq « Gouwleiders » –un pour chaque province flamande– et demain un chef flamand pour les Flamands nationaux-socialistes en Wallonie, 17 chefs d’arrondissements, 76 chefs de district et plus de 700 chefs de section et de noyau, tous Camarades éprouvés, liés par le serment de fidélité à l’organisation, forment la constellation politique du mouvement.

C
onjointement et en parfaite communauté d’idées avec le mouvement politique et sous la conduite d’un même chef, agissent le Vrouwenverbond, le Jeugdverbond, la Dietsche Militie et Arbeidsorde.

Nous exprimons le vœu qu’en Wallonie, les Wallons aussi puissent se grouper dans une forte organisation nationale-socialiste.

L
a formation unitaire V.N.V. considère le mouvement rexiste, sous la conduite de Léon Degrelle, comme le mouvement unitaire qui veut gagner les Wallons en Wallonie pour le National-Socialisme, maintenant surtout que les organisations Verdinaso en Flandre et en Wallonie ont cessé d’exister. Le V.N.V. peut coopérer avec Rex pour autant que l’intérêt des deux communautés populaires rende cette coopération souhaitable.

L
’intérêt de ces décisions et de ces accords ne vous échappera pas. La Flandre nationale-socialiste a trouvé son organisation unitaire. Amis et ennemis savent à présent de façon précise avec qui ils auront affaire ou à découdre.

P
our votre gouverne, je vous communique que l’accord des deux formations comporte la reconnaissance des principes suivants :

Le V.N.V. a pour but l’établissement en Flandre de l’ordre National-Socialiste.

C
et ordre n’est réalisable que sur la base d’une conscience populaire pure et réelle qui comporte pour le peuple en Flandre la conscience de son caractère Néerlandais (Dietsch-Thiois) et le sens de la solidarité germanique pour ce qui concerne l’honneur et le devoir imposés à tout peuple germain.

La tâche du V.N.V. consiste :

- dans l’éveil et le renforcement de la conscience populaire en Flandre ;

- dans l’éducation de tous les membres de la Communauté dans l’esprit National-Socialiste, consistant dans l’esprit de servir, dans la subordination des intérêts de personnes et de groupes au bien commun de la communauté populaire ; 

- dans la manifestation de la solidarité populaire dans l’ordre politique, culturel et social-économique. 



L’ordre politique sera établi, d’une part sur le principe autoritaire qui inclut la compétence et la responsabilité personnelle du chef, d’autre part l’éviction et le rejet de toutes les institutions et de tous les groupements ou expressions qui attaquent ou minent l’unité organique de la communauté populaire ; 

L’ordre culturel sera mis au service de l’édification d’une réelle culture populaire, c’est-à-dire d’une culture qui, dans toutes ses expressions, sera le miroir de l’entité populaire et comme tel un moyen pour son maintien et son perfectionnement.

L’ordre social sera établi :

- sur la reconnaissance du travail, mis au service de la communauté et considéré comme un devoir éminent pour tous ;

- sur la solidarité des travailleurs de toute espèce et de tout rang, des dirigeants et des servants, cette solidarité étant édifiée sur le respect et la foi mutuels ;

- sur le devoir de la communauté de procurer à tous ses membres qui désirent travailler une existence humainement digne.

L’ordre économique devra tendre à réaliser ce principe double : la propriété est service et l’intérêt commun prime l’intérêt des groupes et individus. Tout en reconnaissant l’initiative privée, l’organisation de la vie professionnelle doit avoir pour but d’en faire un ensemble ordonné et coordonné d’unités économiques qui sont toutes en fonction du bien du peuple entier.

Mesdames, Messieurs, cette tâche large et vaste fut depuis longtemps circonscrite en ces différents points dans le programme du V.N.V. qui est ainsi resté fidèle à son passé de combativité. Notre peuple a prouvé qu’il est accessible à ces conceptions qui, à notre avis, constituent son unique salut. Avec grande confiance, nous marchons vers l’avenir avec des effectifs grossis par l’adhésion de Verdinaso et Rex-Vlaanderen.

Il est juste que nous portions à cet instant un salut à ces deux organisations dont la confiance dans notre formation unitaire s’est affirmée publiquement. Il est inutile de jeter les regards sur le passé. Ce qui nous séparait avant est remplacé par une communauté et unité de conception, d’organisation et de direction. Le groupement national-socialiste en Flandre est notablement renforcé. Avec plus de conscience encore qu’auparavant, nous nous attelons à la tâche pour gagner toute la Flandre, tous les miliciens et toutes les classes de notre peuple à nos conceptions, avec la certitude d’influencer ainsi fortement et favorablement la formation de sa volonté politique. Nous ne nous cachons pas qu’il faudra encore agir, lutter et sacrifier beaucoup pour atteindre ce but. Les problèmes qui se posent à nous sont nombreux.

J’ai essayé d’éclaircir dans les derniers mois beaucoup d’entre eux. Nous avons dû, pour ce faire, nous insurger contre des déformations qui sont le résultat de ce qui, dans le passé, a été forfait contre notre peuple. Mais là où dans les circonstances les plus difficiles et les plus ingrates, nous n’avons jamais hésité pour « vouloir ce qui était droit » et pour nous affirmer, nous avons maintenant la certitude que nous réussirons dans notre dessein de créer pour notre peuple une ambiance où il fera bon respirer.

Nous sommes ici en hommes libres et voulons être les dignes fils d’un peuple qui, quoique abandonné à lui-même au cours des siècles, a réussi à maintenir son caractère germanique, quelles que fussent la contrainte et l’oppression venant du sud.

En hommes libres, nous affirmons notre confiance dans l’Allemagne nationale-socialiste et dans le Führer et Chancelier du Reich, Adolf Hitler, que nous reconnaissons avec fierté comme Führer de tous les Germains. Nous avons le ferme espoir, je dis la certitude, qu’il assurera l’avenir politique, culturel et économique du peuple de la Néerlande, sur la base des principes qui ont rendu possible la grandeur de notre peuple.

Nous sommes prêts à nous mettre au travail avec la dernière énergie pour la réalisation du nouvel ordre en Europe, où la Germanie pourra déployer toutes ses possibilités.

Pour notre peuple, nous voulons rendre effectif l’établissement d’un ordre national-socialiste, dans lequel les oppositions du présent trouveront une solution harmonieuse et organique.

L’idée communautaire vivifie toute notre action. La valeur du travail presté constitue pour nous la mesure suprême. Sur de tels fondements, nos actions et notre lutte ne peuvent qu’être couronnées de succès. Même les plus sourds d’entre les sourds et les plus aveugles d’entre les aveugles devront constater que le chemin que nous indiquons est le seul possible et le seul salutaire.

Qu’il me soit permis de ne pas m’avancer plus à fond dans les problèmes concrets qui se posent.

Seulement, nous voulons encore, nous Néerlandais flamands, vous remettre en mémoire quelle est notre position envers les Wallons et ceux de notre peuple qui ont été wallonisés ou francisés.

Aux Wallons, nous ne contestons nullement le droit de vivre et le droit au développement populaire, mais les temps doivent être définitivement révolus où ils disposaient de nos possibilités de vie et de développement, où ils y avaient leur mot à dire. Ceci sera notre affaire. Et quant à ceux de nos nationaux qu’une cohabitation forcée nous a fait perdre, pour eux, parle bien haut en nous la voix du sang. Ce qui nous appartient doit nous revenir. Ceci est une nécessité inéluctable sur laquelle nous devons diriger notre action.

Voilà notre position pour les temps présents et pour le temps à venir. Nos rangs s’élargissent de plus en plus. Tous ceux qui y entrent avec un esprit de foi et de discipline sont les bienvenus. Un grand pas est fait dans l’unification des forces nationales-socialistes. Nous insistons auprès de ceux qui se trouvent encore indécis au bord de la route, ou qui n’ont pas encore réussi à faire disparaître en eux les signes de la division populaire et de la chicane, à se rendre compte de l’indéniable réalité.

La Flandre, consciente et prête aux actes, est une. Et c’est ainsi que nous continuerons notre route, liés par un amour indestructible pour notre communauté populaire et par une volonté ferme de la placer dans l’ordre nouveau de demain et à une place digne, dans les rangs des peuples germaniques et dans l’Europe nouvelle qui naît.

Nous nous efforcerons d’obtenir qu’avec l’appoint de toutes nos forces, la Flandre soit intégrée comme un corps vivant et non comme un corps mort dans le complexe germanique.

Mesdames et Messieurs, je suis convaincu que grâce à la clairvoyance et à l’acte de nos Camarades nationaux-socialistes du Verdinaso et de Rex-Vlaanderen, nous écrivons une belle page dans l’histoire du développement de notre peuple. L’avenir prouvera que ce qui se passe maintenant influera fructueusement et constructivement dans une très haute mesure sur la formation de notre avenir populaire et national-socialiste.

C’est dans cette joyeuse et formelle certitude que je vous remercie, Mesdames et Messieurs, pour l’attention avec laquelle vous avez bien voulu prendre connaissance de cette communication.

Le Pays réel, 11 mai 1941.

samedi 3 septembre 2016

Léon Degrelle et le nationalisme flamand: les accords Rex-VNV de 1941

III. Le point de vue d’Odiel Daem 

Après la déclaration claire et significative que vient de faire le Chef de Rex, il n’entre pas dans mes intentions de prononcer un discours. Toutefois, au moment où une nouvelle tâche nous attend, je désire, en mon nom personnel ainsi qu’au nom de tous les dirigeants de Rex-Flandre, remercier le Chef de Rex pour la confiance qu’il n’a cessé de nous témoigner durant cinq ans. 

À cette occasion, je tiens à redire combien nous apprécions le privilège d’avoir pu combattre à ses côtés pour la révolution nationale et sociale. Nous savons tous ce que nous lui devons. L’esprit d’abnégation et d’énergie inaltérables, le courage moral et physique dont il a fait preuve en face des dangers et de la calomnie, son noble dédain envers toute mesquinerie et surtout son dévouement incomparable à son idéal resteront pour nous plus qu’un souvenir. S’il est vrai que l’amitié naît de l’admiration, vous pouvez être convaincu, M. Degrelle, que ni le temps, ni les circonstances ne pourront détruire cette amitié durable par laquelle des milliers de Flamands se sentent liés à vous. 

Pour ces raisons, je désire rendre hommage à l’homme qui a eu le courage de braver l’impopularité pour défendre des positions qui allaient droit à l’encontre des sentiments d’une masse égarée par les politiciens. 

Ce sera pour vous un mérite durable, non seulement d’voir été le premier Wallon qui ait compris le problème flamand dans le sens d’un problème de nationalités, mais aussi d’avoir été le seul en Wallonie qui ait pris position contre une politique belge étroite qui, du fait de son orientation vers l’étranger, trouvait dans les régions wallonnes, à côté d’adhérents sentimentaux, un nombre considérable de défenseurs à la solde du Quai d’Orsay. 

Nous savons combien vous aimez la Flandre. Votre approbation de l’accord que Rex-Flandre a signé en vue de la constitution du parti unique en Flandre prouve une fois de plus combien vous étiez sincère quand vous déclariez que noms et groupements étaient d’ordre secondaire et devaient converger vers le but à atteindre. Ce but était de créer l’unité de tous les éléments nationaux qui désiraient voir renaître l’épanouissement de leurs traditions. 

Au moment où la Flandre, débarrassée de l’influence des partis politiques néfastes va décider de son propre sort, vous avez tenu, sans aucune hésitation, à prendre les responsabilités qui s’imposaient. Nous vous en remercions. Vous avez bien mérité de la Flandre. 

Nous tenons aussi à remercier sincèrement nos camarades wallons. Vous avez défendu courageusement et avec conviction la cause flamande contre l’incompréhension de certains milieux wallons dénationalisés. Nous nous en souviendrons. 

Demain, une tâche magnifique vous attend. Grâce à Rex qui, dès ce jour, dans vos régions est la seule formation de combat de la révolution nationale-socialiste, les contrées romanes pourront poursuivre leur mission historique. 

Vous avez le bonheur d’avoir en Léon Degrelle un homme qui a vu clair à temps. Soyez dignes de lui. Grâce à lui, vous pourrez reconquérir pour votre peuple la place qui lui revient dans la Nouvelle Europe. 

Rex vaincra !

Le Pays réel, 11 mai 1941.